Alioune Tine en détention à la DIC.

La nouvelle est tombée dans une sorte de torpeur. Alioune Tine a été convoqué hier matin et attrait à la Division des investigations criminelles (Dic) pour répondre d’on ne sait quelle forfaiture. Une fois passé le moment de l’accablement, et du traditionnel défilé des leaders politiques devant les locaux de cette institution policière, si possible devant des caméras de télé et des micros de radios, le patron de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a passé la nuit du 28 au 29 janvier dans les liens de la détention. Lui, homme qui s’est toujours dévoué pour la liberté des autres et leurs droits, a été retenu dans les locaux de la police et dans une indifférence quasi générale. C’est encore dommage pour cette opposition dont on se dit que décidément Wade connaît les réflexes, et prévoit les réactions. Nous avions cru entendre tous les dirigeants de l’opposition faire des rodomontades devant la DIC et promettre que jamais Alioune Tine ne dormirait à l’avenue Carde. Qu’ils étaient prêts à tout pour le libérer ou le faire libérer. Le résultat est là : il ne dormira pas auprès de son épouse, tandis que ceux-là qui promettaient de le libérer sont dans de sempiternelles réunions de coordination dont Wade se moque comme de l’an 2000. Il serait bien temps que cette opposition sorte du syndrome du salon d’Amath Dansokho. Sauf à vouloir demeurer la risée de celui qui martèle qu’elle menace mais ne fera rien. En attendant, Tine est en détention…