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ALY AÏDAR, LEADER DE LA FEDERATION DEMOCRATIQUE DES ECOLOGISTES DU SENEGAL (FDES) « Je détiens la solution pour Mbeubess »

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L’Océanium joue un rôle important dans la protection de l’environnement. Derrière le Palais Présidentiel et à proximité de l’hôpital Principal de Dakar, une descente nous mène directement sur la plage « Anse Bernard ». C’est là où se trouve l’Océanium. Créé en 1984 par une association à but non lucratif, l’objectif de l’Océanium est la connaissance et la protection de l’environnement marin. Le journal le Monde classe son initiateur des cent écologistes les plus influents de la planète ». Son combat pour l’environnement s’est doublé d’un engagement politique avec un militantisme sans faille chez les verts.

Au début, c’était l’affaire d’un groupe d’amis dont le principal et précurseur Jean Michel Corne Poste (actuellement en retraite) voulait préserver l’environnement marin. Aujourd’hui, la défense de l’environnement est le combat que mène tous les jours, le leader de la fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes), Aly Haïdar. « Je vis, pense et respire Océanuim »a t-il résumé.

La pollution constitue pour l’écologiste, une réelle menace si l’on tient compte de ce qui se passe à la décharge de Mbeubess comme à l’entée des grandes villes. La pollution, estime Aly Haïdar, nous interpelle tous et constitue est un danger public permanent : « Ce sont nos enfants qui traversent tous les jours la pollution et les populations riveraines, elles, subissent le pire. Quand on se rend à Mbeubess, on voit que c’est une cité bien organisée de quartiers spécialisés dans le recyclage d’ordure ».

La décharge de Mbeubess fait vivre 3 500 personnes réparties en quartiers, chaque quartier est spécialisé dans un domaine déterminé en matière d’exploitation d’ordures ménagères, plastique, pneumatique, huile, produits chimiques entre autres. La décharge de Mbeubess dégage un liquide qui commence à atteindre la nappe phréatique (couche d’eau qui alimente les Niayes) alerte Haïdar. Dans cette partie, on pratique la culture maraichère faisant vivre des milliers d’âmes dans la zone des Niayes.

« Avec l’atteinte de cette couche d’eau, vous mesurez les conséquences sur la santé publique », s’exclame t-il. Faut-il raser Mbeubess de la carte géographique de la grande côte s’interroge le patron de l’Océanium. A cette question, le Coordonnateur des écologistes répond par la négative, compte tenu, dit-il de l’avenir des populations riveraines de cette décharge. Il propose comme solution à cette équation, la délocalisation du site à Thiès. « Dans la périphérie de la Cité du rail, il y a de grandes fosses qui ont été causées par l’exploitation du phosphate, on peut envisager plusieurs activités dans cette partie notamment le tri des ordures et l’exploitation du biogaz explique t-il. Aly Haïdar souligne que Mbeubess doit d’abord être l’affaire des autorités « Dakar doit investir dans les infrastructures pour le tri des ordures comme cela se fait partout ailleurs.

La pêche le parent pauvre du secteur économique

« La pêche est le parent pauvre du secteur primaire au Sénégal » déplore Haïdar. L’écologiste dénonce vivement le manque de sécurité des pêcheurs sénégalais. Il pense que dans ce secteur, les acteurs devraient être pris en charge sur le plan social en leur donnant les moyens nécessaires (restauration, appâts, essence, pharmacie, gilets, glace pour la préservation de la ressource poisson, pour que ces derniers puissent répondre aux impératifs et palier aux aléas de la pêche.

Pour lui, il y a urgence pour la création d’infrastructures pour éviter ce qui s’est produit la semaine dernière, marché aux poissons de Pikine où des tonnes de poissons pourries ont été enregistrées pour manque de moyens de conservation. « Le poisson participe à l’économie de prélèvement et demande une gestion plus durable. Rien que la sardine « Yaboye » est la dernière source de protéine de toute l’Afrique. On devrait alors créer un mode de gestion basée sur la conservation.

A Kayar, les pêcheurs ont même pris des mesures idoines qui consistent à aller en mer une fois tous les deux jours pour ne pas contribuer au gaspillage de la ressource Ils se contentent seulement de produire une quantité qui correspond à la demande » a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la pêche des Dorades, les pêcheurs se limitent à 3 boites qu’ils pourront vendre chacune à 7 500f CFA, pour ne pas tomber dans la surproduction. Aly Haïdar souhaite que les Africains et Sénégalais en particulier soient plus regardants vis-à-vis de leur environnement et cela ne peut se faire qu’à travers une méthode plus participative pour trouver ensemble des solutions applicables par tous. C’est la raison pour laquelle, il souligne que les populations devraient adopter un comportement plus responsable à leur environnement.

Selon lui, l’on croyait depuis toujours que c’est l’économie qui occupe le centre des préoccupations humaines, suivi des facteurs social et environnemental. Il pense néanmoins que l’environnement est au cœur de la vie de l’homme, et installe une interdépendance entre l’économie et le social étant entendu que tous ces différents facteurs sont inéluctablement liés.
AFRICANGLOBALNEWS.COM

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