Le nouveau ministre sénégalais de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Ali koto Ndiaye, 49 ans, est un docteur en pharmacie qui a ‘’tâté’’ de l’enseignement avant de se mettre à son propre compte à Fatick, sa ville natale, où il militait au sein de l’Alliance pour la République (APR), le parti du chef de l’Etat Macky Sall.
Aly Koto Ndiaye a fait son cycle primaire à Fatick où il est vu le jour en janvier 1963, avant de rejoindre la capitale du Saloum, Kaolack, au centre du pays pour une partie de son cursus secondaire au lycée Gaston Berger d’alors, actuel Valdiodio Ndiaye.
M. Ndiaye a ensuite fréquenté les bancs du lycée Blaise Diagne de Dakar avant d’entamer ses études universitaires à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar d’où il est sorti comme docteur en pharmacie. Il a tâté de l’enseignement à l’université, notamment après une maîtrise obtenue à Paris VII.
En 1998, pour des ‘’raisons personnelles’’, il s’installe à Fatick où il exerce comme pharmacien d’officine, avant de s’engager à partir de 2007 auprès de Macky Sall, à la naissance de l’APR suite à la rupture entre l’actuel Chef de l’Etat et le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir). Un militantisme franc qui n’étonne pas de la part de quelqu’un dont l’environnement familial est imprégné de la politique.
‘’Depuis 12-14 ans, je suis à Fatick aux côtés des Fatickois, déclare-t-il dans des propos rapportés par radio Sénégal. La chose politique, je m’y intéresse depuis toujours pour être né dans une famille politique. Mais, pour dire vrai, je suis entré dans le champ politique en 2007-2008 avec la naissance de l’APR’’.
‘’Dans le Sénégal d’aujourd’hui, aucune tâche ne sera pas de tout repos’’, dit-il au sujet des défis qui l’attendent comme ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, un département dont les actions devraient peser beaucoup à l’heure des comptes.
‘’Mais enfin, nous ne craignons pas le challenge, c’est un défi à réaliser et nous y croyons fermement’’, poursuit-il, alors que le gouvernement dont il est membre semble très attendu sur la question de l’emploi, une variante d’une problématique globale lourde de ce qui est convenu sous le vocable ‘’demande sociale’’.
Au Sénégal comme dans beaucoup d’autres pays africains notamment, le fléau du chômage des jeunes diplômés est amplifié par l’inadéquation entre les filières de formation et les besoins des employeurs, une tare dont devrait se débarrasser l’université et les structures de formation professionnelle publiques et privées si elles veulent se performer.
Les chiffres sont variables selon les sources, mais toutes les enquêtes conviennent de ce que le chômage touche en majorité les femmes et les jeunes – les moins de 15 ans constituent 43,4% de la population sénégalaise-, représentant la grande majorité de la population évaluée à quelque 13 millions d’habitants.
‘’Nous donnerons notre maximum pour être en droite ligne du plan tracé par le Président de la République et qui sera certainement encadré par le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement’’, promet Aly Koto Ndiaye.
