XALIMA NEWS – Dans le concert de réactions des tenants du pouvoir, celle d’Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Industrie et des mines et maire de Linguère. Selon lui, en déclarant, «le président Ouattara lui (ndlr : Macky Sall) a dit plusieurs fois de libérer (Rimka), le président Sassou Nguesso pareil, même le président Ali Bongo du Gabon lui a dit de le libérer», Wade se découvre. «’Wakh Fegn’ comme disent les rappeurs. Cette sortie de (Wade) montre sa conception de la Justice. Pour Wade la justice doit écrire sous la dictée de l’exécutif et donner un vernis judiciaire à des deals politiques comme les chantiers de Thies ou l’amnestie des assassins de Me Sèye», s’insurge M. Ndiaye. Selon le responsable de l’Apr, «(Wade) a du mal à comprendre que (SMS) ne puisse pas faire libérer (Rimka) comme il (ndlr : Wade) a fait pour (Ngorsi) Seck après avoir trouvé un deal politique dans le cadre du protocole de Rebeuss».
Rappelant à Wade ses faits notamment quand il assimilait les magistrats à des esclaves, Aly Ngouille Ndiaye souligne que «la rupture que prône (SMS) consiste à donner la justice l’indépendance que leur garantit la constitution. Le Sénégal (de Wade) n’est pas celui (de Macky Sall). C’est manquer de respect aux (Sunugaaliens), manquer de respect aux juges que mettre des Présidents étrangers au dessus de notre souveraineté». Il s’interroge : «Dans quel pays serions nous si Ouattara, Bongo, Sassou, Hollande ou Obama ont le pouvoir de faire libérer un justiciable dont le procès est en cours ?» Pour finir, il note que «la volonté de politisation de l’affaire par les avocats de (Rimka) et le dernier baroud d’honneur de (Wade) n’y changeront rien. Laissons donc la Crei terminer son travail et nous dire si (Rimka) est coupable ou pas. Il n’y a que la Crei qui a ce pouvoir, ni (Macky Sall) ni Obama encore moins Ouattara ou la rue publique».
Le Populaire
