Le directeur de la coopération technique, par ailleurs coordonnateur du Programme d’appui aux initiatives de solidarité de solidarité pour le développement (Paisd) a salué le rôle des émigrés sénégalais dans l’amélioration des conditions de vie des populations. S’exprimant hier, en marge de la tournée des dix ans du Paisd dans la région de Tambacounda, Pape Birame Thiam, après avoir tiré un bilan très satisfaisant des réalisations du Paisd en partenariat avec les ressortissants de la région vivants en France, a présenté la diaspora sénégalaise comme levier de développement très important mais faiblement exploité.
«Le Paisd est un dispositif unique dans notre environnement de développement. Contrairement à ce que pensent certains, le Paisd ne construit pas, il étudie les projets, facilite la mobilisation des ressources et donne l’argent intégralement aux populations des zones bénéficiaires. Et ce sont ces populations qui réalisent elles-mêmes les infrastructures avec les entreprises qu’elles-mêmes choisissent. Nous ne faisons que leur apporter notre encadrement. L’avantage de cette démarche c’est qu’elle favorise des infrastructures parce que les gens savent que c’est leur propre argent qui est investi», souligne le coordonnateur du Paisd
Avant de poursuivre : «Aujourd’hui, notre objectif est, au-delà de la construction des infrastructures sociales de base, d’accompagner les populations dans la création de petites et moyennes entreprises. A ce jour, on a pu soutenir la création environ de 600 petites et moyennes entreprises sur le territoire national portées par des sénégalais vivants en France. Cependant, la plupart de ces entreprises tournent avec un budget entre dix et vingt millions mais le problème d’emploi auquel sont confrontés nos jeunes avec le défi de la valorisation de nos produits locaux, on s’est dit qu’il faut aller plus loin et développer l’actionnariat autour des associations de ressortissants de sénégalais établis en France».
Ainsi, pour lui, l’ambition du Paisd est de convaincre toutes les associations de ressortissants sénégalais vivant en France à mettre par exemple 1000 euros (656.000 F Cfa) de son épargne pour acheter des actions pour le financement de grands projets à forte intensité de main d’œuvre.
«Il y a une localité à Diawara où nous avons un projet comme ça où c’est toute la communauté qui va se réunir pour créer une société d’investissement pour l’exploitation agricole et la transformation des produits agricoles. Cela va regrouper beaucoup de jeunes qu’on va faire travailler dans de grandes exploitations agricoles et à coté, il y aura une unité de transformation agricole du maïs».
sudonline.sn