La journaliste Aminata Angélique Manga a officialisé son adhésion au sein de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, samedi à Ziguinchor (sud), à l’occasion d’un meeting de rentée au cours duquel elle a lié son engagement politique à son ambition de travailler pour le développement de la Casamance, sa région natale, en proie à une rébellion vieille de plus de 30 ans.
« Mon engagement politique n’a qu’un seul but : le développement. Pendant deux ans, j’ai eu le privilège de travailler dans un programme international basé ici même à Ziguinchor. J’ai eu la chance de parcourir toute la Casamance. La Casamance des profondeurs », a relevé la conseillère à la Primature.
« Parcourir la Casamance m’a ouvert les yeux sur les difficultés que rencontrent les Casamançais pour subvenir à leurs besoins quotidiens. C’est là que j’ai compris l’étendue de la souffrance des populations casamançaises, l’étendue de la pauvreté », a soutenu Aminata Angélique Manga.
Une pauvreté qui « contraste avec les immenses richesses de la région méridionale qui pourrait nourrir tout le Sénégal », selon l’ancienne présentatrice du journal télévisé de la chaîne publique (RTS).
« Et c’est (à partir de) là que j’ai compris que le développement, c’est d’abord une vision, une volonté, des actions et des résultats. Il faut y aller en conjuguant les 4 temps : la réflexion, la stratégie, l’action et l’évaluation) », a-t-elle lancé à l’assistance.
« Avec méthode et organisation, nous pouvons travailler pour la création d’une zone économique spéciale en Casamance dans le but d’attirer bailleurs et investisseurs nationaux et internationaux pour faire de la région, un véritable pôle d’attraction et de développement durable », a-t-elle indiqué.
Aminata Angélique Manga a dit que cette zone économique spéciale « pourrait offrir des opportunités dans le but de régler le chômage des jeunes et des moins jeunes, de réduire la pauvreté, l’exode rural, etc. ».
Elle a plaidé pour la résolution définitive de la crise casamançaise, en insistant sur la destruction du tissu industriel et social de la Casamance, la perte d’infrastructures sociales de base, l’abandon des terres, la salinité des sols, la présence de mines anti-personnelles.
« Passer à autre chose, c’est redonner aux Casamançais le goût de la vie. Le goût du travail. Et faire renaître l’espoir. L’on nous a souvent parlé de reconstruction de la Casamance avec de gros leurres. La reconstruction, c’est à grande échelle, à un niveau macro », a dit Aminata Angélique Manga.
Pour la journaliste, la reconstruction de la Casamance devra passer par de gros investissements, la mécanisation de l’agriculture et la mise en place d’un parc industriel.
Plusieurs responsables de l’APR à Ziguinchor, dont le ministre la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, Benoit Sambou, le recteur de l’Université Assane Seck, Courfia Kéba Diawara, et Moustapha Lô Diatta, directeur général de l’ANRAC (Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance), ont pris part à la manifestation.
L’artiste Doudou Ndiaye Mbaye et des membres de la coalition Benno Bokk Yaakar, regroupant le parti au pouvoir et ses alliés, ont aussi assisté au meeting.
Nous sommes en démocratie Sénégalaise, spécifiquement alors !
Ailleurs, cette dame, journaliste dans un service public, n’aurait plus officié dans aucun autre Service à cause de son engagement politique partisan!
Devrions nous continuer à ne pas mettre les choses à l’endroit comme dans les grandes démocraties?
D’autre part, en cherchant la petite « bête », on pourrait objecter à cette brave dame pourquoi la Casamance ?
Et pourquoi pas la Commune d’où elle se réveille chaque jour depuis des années ?
Mais ça c’est un autre débat d’ordre général!