Amnesty International section Sénégalais et la structure ’’99 records’’ du rappeur Simon disent «stop à l’impunité !» à travers une campagne qu’ils ont lancée, hier, mardi 2 avril au Centre africain d’études supérieure en gestion (CESAG) à Dakar. Un combat que les initiateurs comptent gagner en amenant les autorités à bannir ces mauvaises pratiques.
L’impunité toujours de mise! Une veste à la mode depuis l’avènement de Wade au pouvoir semble bien réajustée et appréciée par les autorités en place. Et pourtant, c’est cette incommodité impropre parmi tant d’autres, aux yeux de bons nombres de Sénégalais qui auraient fauché ’’le tout puissant’’ Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, encore plus que jamais, l’impunité coquette encore dans nos mœurs. Voilà en synthèse ce qui est ressorti du point de presse, tenu, hier, mardi 2 avril au Centre africain d’études supérieure en gestion (CESAG) par Amnesty international/Sénégal, en collaboration avec la structure « 99 records », du rappeur sénégalais Simon. En cause, la dernière lettre du journaliste Cheikh Yérim Seck faisant état de torture dans son lieu carcéral. Une situation irritante qui aurait frisée la conscience de plus d’un, emmenant, ainsi, bon nombre de Sénégalais à délier leurs langues sur cette énième forfaitures.
Devant un tel égarement, Amnesty International, section Sénégalais, s’engage à jouer pleinement son rôle en lançant une campagne contre l’impunité sur toute l’étendue du territoire national afin d’amener les autorités à bannir cette mauvaise pratique aux conséquences incalculables. L’impunité dont bénéficient les acteurs d’actes de torture et autres violations graves des droits humains est d’autant plus ancrée au Sénégal que toute poursuite judiciaire à l’encontre de membres des forces de sécurité ne peut être engagée qu’avec l’autorisation de leurs ministres de tutelle.
Pour légitimer leur campagne de sensibilisation, les organisateurs ont listé plus d’une vingtaine des Sénégalais décédées suite aux bavures des forces de sécurités, en partant du cas Malick Gueye à Dakar jusqu’au tout dernier de Kékouta Sidibé de Kédougou, et d’El hadj Thiam à Dakar. Et toutes ces forfaitures ont été commises à partir de 2000. Pour l’ensemble de ces cas d’impunités rarement des enquêtes sur les cas de personnes décédées en détention, apparemment des suites de tortures ou de mauvais traitements n’ont fait l’objet de plaidoirie devant la justice Sénégalaise.
«L’impunité est toujours une règle, mais pas une exception au Sénégal», constatent Seydi Gassama, directeur de Amnesty International section Sénégalaise et compagnies. A en croire, M. Gassama «Macky est le premier responsable, donc, le devoir lui impose de signer l’acte de décès de l’impunité au Sénégal».