Dans toute interprétation, surtout d’une norme juridique, pour dégager son sens exact, et/ou sa portée réelle, la rigueur s’appréhende à l’aune d’une consubstantielle objectivité. Elle nécessite de surcroît de l’impartialité, de la distance, et de la neutralité. Dans son principe, la loi, a vocation à être appliquée sans réserve, elle fait l’objet d’explicitation, quand elle est floue, ambiguë ou, peu pénétrable pour la rendre intelligible. Nous pensons, ce qui vient d’être énoncé, s’applique à l’article 28 de la constitution qui dispose « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle ». Selon nous, cette formulation soulève, une difficulté majeure d’entendement, du fait de la présence de l’adverbe « exclusivement », dans le corps du texte.
[ANALYSE] : De l’anticonstitutionnalité, de la candidature d’un(e) binational(e), à la magistrature suprême ?* par Daouda N’DIAYE
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