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Année économique 2021 : entre hausse des denrées, cherté du loyer, lutte contre le chômage et mauvaise gestion

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Impactée par le covid-19, l’économie sénégalaise a accusé des difficultés énormes pendant l’année 2021. Le ralentissement des activités continue de marquer beaucoup de domaines essentiels malgré le plan de relance de l’économie adopté en fin 2020. Aussi, des stratégies de lutte contre le chômage des jeunes ont-elles été mises en place pour booster le marché de l’emplois. Cependant, tous les efforts consentis par l’Etat vont être plombés par la hausse de certaines denrées de grande consommation, celle du loyer mais surtout par les nombreux cas de détournement et de mauvaise gestion signalés au sein des sociétés nationales.

Sur le plan économique, l’année 2021 présente quasiment le même visage que sa défunte sœur. A cause du covid-19, les activités tournent au ralenti, du fait des mesures restrictives qui ont toujours cours au niveau des lieux de travail. En effet, le plan de relance de l’économie adopté en fin 2020, est plombé par le prolongement de la pandémie, avec toutes ses conséquences. Compte tenu de ces contraintes audit plan, le président Macky Sall avait proposé, lors du sommet de Paris en mai dernier, la création de nouveaux Droits de tirages spéciaux, pour relancer l’économie africaine. Avec ses homologues africains, ils appelaient ainsi à l’élaboration d’un plan qu’Emmanuel Macron appelait « New Deal économique et stratégique avec le continent africain ». Par ailleurs, le président Sall n’a pas manqué d’émettre des vœux d’effacement de la dette de l’Afrique.

Ces difficultés relatives à la relance de l’économie impactent naturellement sur le quotidien des jeunes Sénégalais en proie au chômage. Pour s’attaquer à cette problématique, le Chef de l’Etat a dû convoquer un Conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes, le 22 avril pour recueillir les doléances de 450 représentants de jeunes à travers le pays. Cette rencontre a été surtout précipitée par les scènes de violence et de pillages survenues lors des évènements de mars. « Dans mes messages à la Nation des 8 mars et 3 avril derniers, j’ai annoncé une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards au moins sur trois ans, en réponse aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel », rappelait-il dès l’entame de son discours.

Ce plan d’urgence dénommé « XËYU NDAW ÑI » a servi au recrutement d’un grand nombre de jeunes dans des structures différentes. De l’éducation au secteur du tourisme en passant par les eaux et forets, tous les départements ministériels ou presque ont concernés par ce recrutement. Ce programme a pour ambition de répondre aux exigences d’inclusion, d’équité territoriale et de justice sociale que j’ai toujours fixées comme marqueurs des politiques publiques » aux yeux du président de la République qui attache du prix à son désir de réaliser « un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous. »

Hausse du prix des denrées, du pain, et régulation du loyer

Le mois d’août a été particulièrement marqué par une inflation sur les prix des denrées de première nécessité. La flambée des coûts a été telle que des associations consuméristes ont du sortir de leurs gonds pour demander à l’Etat de mettre un terme à l’anarchie érigée en modus vivendi par nombre de boutiquiers. Pour y faire face, l’Etat du Sénégal a été obligé de fixer les prix pour des denrées de grande consommation. Cette décision prise au sortir d’un Conseil national de la consommation concerne surtout le sucre en poudre, l’huile ou encore le riz. Cependant, tous ces efforts ne vont pas toucher au secteur de la boulangerie où le prix du pain reste élevé. Après une grève de 3 jours pendant le mois de novembre, les boulangers ont finalement obtenu l’augmentation du pain, de 150 frs à 175 frs, la baguette. Une décision que le ministère du commerce justifie par la hausse des cours mondiaux du blé.

Le même sort sera réservé au secteur du loyer qui connait un manque de régulation notoire malgré l’existence de la Loi n° 2014/03 du 03 février 2014 portant baisse des loyers. Le calvaire des locataires était devenu difficile à cacher, même pour un gouvernement qui aime souvent faire la politique de l’Autruche. Le débat a pris une plus grande ampleur lors du dernier trimestre de l’année, et les sorties récurrentes des consommateurs vont pousser l’Etat à aller dans le sens de rétablir l’ordre dans le secteur du loyer. Le 7 décembre dernier, le ministère du commerce a pris des mesures concernant le nombre de mois de caution, et rappelé que les bailleurs « sont tenus au respect strict des dispositions réglementaires susvisées, sous peine de poursuites judiciaires devant le tribunal de grande instance».

Impactée par le covid-19, l’économie sénégalaise a accusé des difficultés énormes pendant l’année 2021. Le ralentissement des activités continue de marquer beaucoup de domaines essentiels malgré le plan de relance de l’économie adopté en fin 2020. Aussi, des stratégies de lutte contre le chômage des jeunes ont-elles été mises en place pour booster le marché de l’emplois. Cependant, tous les efforts consentis par l’Etat vont être plombés par la hausse de certaines denrées de grande consommation, celle du loyer mais surtout par les nombreux cas de détournement et de mauvaise gestion signalés au sein des sociétés nationales.

Sur le plan économique, l’année 2021 présente quasiment le même visage que sa défunte sœur. A cause du covid-19, les activités tournent au ralenti, du fait des mesures restrictives qui ont toujours cours au niveau des lieux de travail. En effet, le plan de relance de l’économie adopté en fin 2020, est plombé par le prolongement de la pandémie, avec toutes ses conséquences. Compte tenu de ces contraintes audit plan, le président Macky Sall avait proposé, lors du sommet de Paris en mai dernier, la création de nouveaux Droits de tirages spéciaux, pour relancer l’économie africaine. Avec ses homologues africains, ils appelaient ainsi à l’élaboration d’un plan qu’Emmanuel Macron appelait « New Deal économique et stratégique avec le continent africain ». Par ailleurs, le président Sall n’a pas manqué d’émettre des vœux d’effacement de la dette de l’Afrique.

?Sélectionné pour vous :La logique économique – (Par Abdou DIAW)

Ces difficultés relatives à la relance de l’économie impactent naturellement sur le quotidien des jeunes Sénégalais en proie au chômage. Pour s’attaquer à cette problématique, le Chef de l’Etat a dû convoquer un Conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes, le 22 avril pour recueillir les doléances de 450 représentants de jeunes à travers le pays. Cette rencontre a été surtout précipitée par les scènes de violence et de pillages survenues lors des évènements de mars. « Dans mes messages à la Nation des 8 mars et 3 avril derniers, j’ai annoncé une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards au moins sur trois ans, en réponse aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel », rappelait-il dès l’entame de son discours.
Ce plan d’urgence dénommé « XËYU NDAW ÑI » a servi au recrutement d’un grand nombre de jeunes dans des structures différentes. De l’éducation au secteur du tourisme en passant par les eaux et forets, tous les départements ministériels ou presque ont concernés par ce recrutement. Ce programme a pour ambition de répondre aux exigences d’inclusion, d’équité territoriale et de justice sociale que j’ai toujours fixées comme marqueurs des politiques publiques » aux yeux du président de la République qui attache du prix à son désir de réaliser « un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous. »

Hausse du prix des denrées, du pain, et régulation du loyer

Le mois d’août a été particulièrement marqué par une inflation sur les prix des denrées de première nécessité. La flambée des coûts a été telle que des associations consuméristes ont du sortir de leurs gonds pour demander à l’Etat de mettre un terme à l’anarchie érigée en modus vivendi par nombre de boutiquiers. Pour y faire face, l’Etat du Sénégal a été obligé de fixer les prix pour des denrées de grande consommation. Cette décision prise au sortir d’un Conseil national de la consommation concerne surtout le sucre en poudre, l’huile ou encore le riz. Cependant, tous ces efforts ne vont pas toucher au secteur de la boulangerie où le prix du pain reste élevé. Après une grève de 3 jours pendant le mois de novembre, les boulangers ont finalement obtenu l’augmentation du pain, de 150 frs à 175 frs, la baguette. Une décision que le ministère du commerce justifie par la hausse des cours mondiaux du blé.
Le même sort sera réservé au secteur du loyer qui connait un manque de régulation notoire malgré l’existence de la Loi n° 2014/03 du 03 février 2014 portant baisse des loyers. Le calvaire des locataires était devenu difficile à cacher, même pour un gouvernement qui aime souvent faire la politique de l’Autruche. Le débat a pris une plus grande ampleur lors du dernier trimestre de l’année, et les sorties récurrentes des consommateurs vont pousser l’Etat à aller dans le sens de rétablir l’ordre dans le secteur du loyer. Le 7 décembre dernier, le ministère du commerce a pris des mesures concernant le nombre de mois de caution, et rappelé que les bailleurs « sont tenus au respect strict des dispositions réglementaires susvisées, sous peine de poursuites judiciaires devant le tribunal de grande instance»

détournements et scandales

Malgré les difficultés de relance de l’économie, les vieilles habitudes de mauvaise gestion résistent difficilement aux corps de contrôle. Les sociétés nationales se distinguent dans des scandales étourdissants en cette fin d’année. A La Poste on parle d’une mauvaise gestion avec la « disparition » de 1,5 milliards FCFA au moment où le même montant est détourné à La Loterie nationale sénégalaise (LONASE). De même, un détournement de plus de 4 milliard FCFA a été signalé au niveau du Trésor public, impliquant les inspecteurs Abdoul Aziz Diop et Mohamed Ndiaye.

Au même moment, la Société africaine de raffinage (SAR) s’engouffre dans une crise à cause d’un marché de gré à gré qui donne tout l’air d’un scandale. Evalué à 200 milliards FCFA, ledit marché aurait provoqué une réunion d’urgence entre le président Sall et des responsables comme le ministre des finances, celui des énergies, la directrice de la SAR et le Directeur de Petrosen Trading & Services. Ces problèmes de gestion qui tranchent avec la promesse de « gestion sobre et vertueuse » interviennent au pire moment puisque notre pays continue d’accuser les contrecoups nés de la situation de la pandémie.

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