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Ansoumana Dione : Le mobile d’un engagement pour la cause des « fous »

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Ansoumana Dione est sous les feux de la rampe par la grâce de la série de meurtre perpétrés sur des malades mentaux à Tambacounda. Il s’agite, accuse, mais jusque-là nombreux sont ceux qui ne savent pas d’où vient cette dévotion du président de l’Assam pour la cause des malades mentaux. Si vous voulez vraiment comprendre le pourquoi, il faut prendre la machine à remonter le temps et retrouver Ansoumana Dione en 1992.

Cette année là, alors qu’il devait poursuivre ses études en classe de Première littéraire, son frère ainé Salif Dione tombe malade. Pas de n’importe quelle maladie. Son frangin est atteint de troubles psychiques. Ansoumana lâche tout pour s’occuper de lui. Même le commerce de produits vestimentaires qu’il faisait en pâtira. La maladie de son frère est son alpha et son oméga.

Mais il a su qu’il est fait pour les déficients mentaux lorsqu’il a débarqué à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye avec son frère. Dans les colonnes de l’Observateur, il raconte comment la révélation lui est venue dans la nuit du 13 au vendredi 14 juillet. « Je me suis posé beaucoup de questions, entre autres, quelle est ma véritable personne ? Qui est Ansoumana ? Pourquoi ce Salif-là est-il allongé ici, m’empêche d’étudier, de travailler, de vivre ? Et comme réponse, j’ai eu une grande révélation. J’ai compris que c’est la maladie de Salif qui était mon chemin. C’est cette nuit-là que je me suis rendu compte que j’étais fait pour les malades mentaux », philosophe-t-il tel un prophète. C’est ainsi qu’il a chopé le virus et depuis, il s’affaire autour des questions qui ont attrait avec les malades mentaux.

Et force est de reconnaitre qu’il a su réussir à mettre sur pied un projet: le centre d’accueil pour les personnes souffrant de déficience mentale construit à Kaolack. Une sorte d’asile qui cependant n’a pas encore ses portes, faute d’équipements. Néanmoins, Ansoumana ne lâche pas prise.

Buzz.sn

 

3 Commentaires

  1. Le mot « engagement » est plus approprié que « Amour » !
    Je ne joue pas la « Tounkara », mais quand même ! Sérieusement, ce monsieur est admirable, et engagement ne peut être plus noble que le sien !
    Bon courage cher monsieur !

  2. Vous avez tout à fait raison BENAWAAY !
    D’autre part, je pense qu’un peuple qui ne sait ni comment protéger ses déficients mentaux, ni ses enfants ne doit pas s’autoproclamer un peuple civilisé !
    Il faudrait que notre gouvernement fasse son choix, entre faire construire par la coopération Chinoise un stade ou une arène à plus de 11 milliards et construire un grand centre de vie quelque part dans la région de Thiès par exemple, pour y loger dans de très bonnes conditions nos frères malades.
    Nous savons qu’en matière de coopération bilatérales avec la Chine, les choix incombent à notre gouvernement.
    Si demain on leur demandait de construire un grand marché aux légumes, les Chinois le feraient de bon cœur là où on leur indiquera de le construire!

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