Les candidats du baccalauréat de l’enseignement Secondaire général ont passé hier jeudi, sur l’ensemble du territoire national, les épreuves anticipées de Philosophie. Dans l’ensemble, les candidats interrogés ont jugé les sujets abordables même si dans certains centres le déroulement des épreuves a accusé un léger retard. Comme c’est le cas au niveau du lycée de MBao.
Lycée de MBao. Il est 12h 30 mn. C’est le calme total dans l’établissement. Une atmosphère quasi inhabituelle dans ce lycée fréquenté quotidiennement par des milliers d’élèves. Sous l’ombre d’un arbre, à l’angle gauche de la cour de l’établissement, deux professeurs de philosophie discutent discrètement. Ils portent tous des pantalons et des chemisiers couleur marron et blanc. Ils ont l’air être absorbés par leur conversation. Arrivée à leur hauteur, après de brèves présentations, ils nous indiquent le bureau du chef de centre. M. Cheick Diaw, il s’appelle. Il a environ la cinquantaine. Calé dans son fauteuil, il a l’air bien calme. Pivotant de temps à autre, il informe que les épreuves anticipées de Philo, comme prévu, ont démarré dans la matinée dans son centre. Selon lui, l’ambiance est assez détendue. Tous les candidats, ou presque affichent une grande sérénité..
Aussi, précise-t-il , avec vaillance, les 1216 candidats inscrits dans son centre ont planché 4 heures durant sur les sujet. Et curieusement, il n’y avait aucun absent au rendez-vous. Son seul regret c’est que les épreuves ont démarré avec un léger retard. « Au lieu de 8 heures, comme prévu, elles ont démarré entre 8h30 et 8h35. Ce qui , pour autant, n’a nullement affecté le déroulement correct des épreuves ».
Dans tous les lycées du Sénégal, les candidats avaient au choix, entre une dissertation sur un des deux sujets : « Vouloir la certitude, n’est-ce pas tuer la philosophie ? », « L’art n’est-il pas la preuve que le cœur a plus de génie que la raison ? » et un texte de Jeanne Parain –Vial à expliquer. Selon le chef de centre du lycée de MBao, les sujets semblent abordables. Ce qui, de son point de vue, contribue à lutter contre la fraude et des dysfonctionnements dans le déroulement des épreuves. En plus, dit-il, « Tout a été mis en place, du point sécurité, pour éviter des fraudes de la part des élèves ». Ainsi, il y’a eu assez de surveillants, 120 au total, pour veiller au déroulement des épreuves dans les centres ». Pour les trois jurys éclatés dans son centre, M. Diaw pense que si les candidats sont vigilants et attentifs, ils peuvent s’en sortir. Le même sentiment se dégage chez les responsables des centres secondaires.
Cheick Talibou Mbaye, Professeur de Philosophie au niveau du lycée, la quarantaine bien consommée, bien habillé, trouve qu’en principe, « les élèves face aux épreuves, ont eu un embarras du choix ». Et de renchérir « S’ils évitent les formules prêtes -à- porter et s’ils se consacrent à un seul aspect du sujet traité, certainement ils peuvent éviter de faire fausse route ».
À la sortie des salles d’examen, certains élèves, sont restés encore accrochés à leurs brouillons. D’autres carrément détendus. Ils ont l’air d’avoir pris cette épreuve avec philosophie. Ndéye Maréme Diéne, élève en classe de Terminale L2, s’exhorte à penser positivement : « j’ai toujours l’impression d’avoir bien réussi donc je ne préfère rien dire ». Même son de cloche chez Abdoul Diop, élève en classe de Terminale S2 qui soutient avoir bien traité son sujet. « J’ai eu de bonnes idées » affirme-t-il très confiant.
Au niveau du Collège de Mbao, qui a été érigé en centre d’examen, l’atmosphère est calme. Le Chef de centre, M. Ibrahima Ndiogou, debout devant la porte de l’administration, face à la grande cour, semble quelque peu angoissé. La raison, le jury N°148 du centre a accusé du retard à cause du manque de surveillant. Là, les épreuves « ont a démarré à 9h. La faute semble être imputée à l’inspection départementale qui a omis de doter le centre de surveillants », affirme le responsable. Il a fallu recourir « aux enseignants de l’Elémentaire pour combler le vide ».
Et tout a fini par rentrer dans l’ordre et les 350 candidats, qui étaient répartis dans les diverses salles ont pu composer tranquillement. Un surveillant trouvé, devant une salle d’examen affirme que la direction a su maîtriser la situation. Une élève répondant au nom de Aissatou Dramé avoue avoir « paniqué quelque peu avant de se ressaisir ». Mais pour le jeune Pape Alioune Fall du même centre, les sujets sont tout de même abordables. Ce qui se vérifiera, à coup sûr, à l’issue de l’ensemble des épreuves
(stagiaire)
sudonline.sn
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