XALIMANEWS : La Jeunesse étudiante catholique du Sénégal (JEC/S), mouvement d’action Catholique spécialisé dans le monde scolaire et universitaire, lance un appel pour « un retour au calme et à la sérénité pour un espace universitaire paisible ».
La JEC/S dit, dans un communiqué, avoir « vécu avec beaucoup de regrets et de désolation les événements qui ont émaillé la vie des universités publiques au Sénégal » et invite à « situer » les responsabilités afin que « justice soit faite ».
« Ces événements ont été marqués par des affrontements d’une violence inouïe entre Forces de l’ordre et Etudiants, qui ont occasionné de nombreux dégâts matériels, des blessés de part et d’autres, et plus grave encore, la mort, le mardi 15 mai 2018, de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène », déplore le mouvement.
Parmi les causes de la crise, il y a selon la JEC « le retard accusé dans le paiement des bourses ; les lenteurs dans la satisfaction des cahiers de doléances des mouvements d’étudiants, de manière générale ; l’utilisation précipitée de méthodes violentes et destructrices dans l’espace universitaire ».
Le mouvement relève aussi « la subordination quasi systématique du paiement des allocations boursières à l’exercice d’actes de violences par les étudiants ; le manque de dialogue et de concertation inclusive entre les acteurs ».
« Tout cela constitue une menace sérieuse pour l’avenir du système d’enseignement » du Sénégal, déplore la JEC qui appelle les acteurs, « sans exception », à « œuvrer de manière inclusive et pacifique à la résolution de toutes les crises actuelles et futures ; à respecter en toutes circonstances, le caractère sacré de la vie humaine et bannir définitivement les atteintes aux biens communs et privés ».
Le mouvement invite aussi ces acteurs à « prendre en charge rapidement et de manière efficace et définitive les questions relatives aux bourses (…), être réaliste dans la formulation des revendications, cesser tout comportement radical pouvant engendrer la violence, mettre toujours en avant la réflexion et le dialogue avant d’entreprendre toute action… ».
Pour la JEC, il faut « trouver des espaces de concertations régulières regroupant l’ensemble des acteurs ».