Appels de Sidy Lamine, Talla Sylla, « Yen a marre », entre autres fronts ouverts dans le pays : Le 19 mars de tous les dangers !

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Les bons offices de Tamsir Jupiter Ndiaye, entre autres bonnes volontés, n’ont pu tordre le bras au Président Directeur Général du groupe Walf. Qui entend maintenir sa position d’occuper la place « Tahrir » (ndlr : place de l’Indépendance). Sidy Lamine Niass, pour ne pas le nommer, répondra à ce « comité de médiateurs », reçu dans son douillet bureau du Front de Terre, que « le maintien de la date du 19 mars sera une bonne chose pour le pays ». Pour ainsi dire qu’il se radicalise. Contre toute attente, Talla Sylla s’invite avec son mouvement dit « Wallou » pour, dire que Wade l’entendra à la même date. L’Apr, qui rumine encore l’agression de Maka Koulibatang, sera de la partie, entre autres frustrés de l’alternance. Quid de « Y’en a marre » ? Et, l’Etat, qui ne cautionnera pas de telles initiatives, fera face. De l’électricité dans l’air !

L’ébullition du climat social, caractérisée par des contestations tous azimuts, semble donner raison au charismatique Serigne Cheikh Tidiane Sy. Lequel, prédisait la catastrophe au Sénégal à l’occasion de la récente commémoration du Maouloud à Tivaouane. Les effluves de ces mouvements d’humeur n’augurent rien de rassurant.

Risques d’embrasement…

D’une part, l’Etat, qui « prendra toutes ses dispositions », pour paraphraser le ministre de la Communication, lors du récent face-à-face, dans son antre, et qui a vu Sidy Lamine Niass s’inviter, à la surprise générale, au cérémonial en tant que « journaliste de Walf ». La suite est connue. S’en suivirent des échanges aigre-doux et autres déballages. D’autre part, le mouvement « Yen a marre », qui compte poursuivre son combat de protestation contre l’Etat, en dépit des interpellations des deux pièces maîtresses survenus le samedi dernier. Bien qu’élargis, pour ces rappeurs contempteurs du régime, rien ne peut altérer leur contestation contre les « dérives du pouvoir ». Aux yeux de ce charismatique groupe, leur procédé n’a en soi rien d’illégal. Et Talla Sylla, en meeting, avant hier, à Mbour d’avancer que Wade l’entendra le 19 mars prochain. Le leader politique prône la « normalisation sur tous les plans », et renchérit qu’il « ne participera pas à une élection organisée par un Directeur de Campagne ». Dans la même mouvance, l’Apr de Macky Sall, amère depuis l’attaque de Maka Koulibatang, prend date pour le 19 mars pour protester également. On assiste ainsi à une effervescence, qui risque d’atteindre un point d’embasement de non-retour, le 19 mars prochain. Et des « bénévoles », associations, membres de la société civile, badauds, parmi une ribambelle de frustrés, prendront part spontanément au mouvement d’humeur. Qui, risque de plonger le pays dans l’irréparable. Une situation pour le moins inédite, qui fera dire à un observateur politique avisé que « la contestation n’en demeure pas moins un phénomène d’importance et de fréquence croissante, et qui a une double signification : tantôt expression démocratique d’une opinion légitime, elle doit être enregistrée et non empêchée, tantôt système polémique tendant à s’opposer au libre jeu des institutions républicaines, elle doit être maitrisée, pour que force reste à la loi » Et notre interlocuteur de conclure « l’Etat, déjà sur le qui-vive, ne se laissera pas faire, car sa responsabilité est engagée sur toute la ligne ». Et à cet égard, renchérit-il, le préfet qui se trouve à la tête de la filière des services de l’Etat est le responsable ultime appelé à répondre des dysfonctionnements à l’origine des drames. Aussi, « le préfet entretient-il des relations avec des autorités et des milieux très différents. S’il peut, et même doit, rester lui-même, sans se contorsionner, ni chercher à plaire », conclut notre interlocuteur, au parfum des rouages de l’administration. Il est, cependant, troublant et décevant de constater que ce genre de manifestations représentent une occasion en or pour certains de profiter de l’union des esprits pour exercer des talents de trublion, assortis de troubles à l’ordre public. C’est pourquoi, dans sa mission régalienne, l’Etat trouve que le maintien de l’ordre correspond à l’état initial de tranquillité, qui, comme la santé, n’est jamais qu’un état précaire et instable. Et, on pourrait ajouter, « qui ne présage rien de bon ».

Pape Ibou Faye

loffice.sn

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