XALIMANEWS : Les travaux de la troisième usine de Keur Momar Sarr 3 (KMS3), sont exécutés à hauteur de 40%, et devraient pouvoir prendre fin à date échue, soit dans un an, a indiqué lundi le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), Charles Fall.
Ce chantier, une fois livré, devrait permettre d’approvisionner quelque 3 millions de personnes, principalement dans la région de Dakar, a-t-il dit à des journalistes.
« Si nous raisonnons global, nous sommes à un peu plus de 40% », a notamment déclaré M. Fall, après avoir visité des sites du projet hydraulique lancé en avril 2018 pour 24 mois.
En compagnie d’ingénieurs et chefs de projet des différentes composantes de KMS3, le DG de la SONES s’est rendu au Lac de Guiers et sur des sites où des entreprises sont en train de poser des conduites.
Il s’agissait pour lui de se rendre compte de l’état d’avancement des travaux. D’un coût de 274 milliards de francs CFA, le projet KMS3 lancé en avril 2018, consiste en la construction de la troisième usine de pompage et de traitement d’eau à Keur Momar Sarr (Louga), sur les berges du Lac de Guiers.
Cette installation devra produire 200.000 m3 par jour, soit plus du double des 185.000 mètres cubes d’eau potable produits par les deux usines existantes.
L’autre composante du projet est constituée d’un linéaire de 213 kilomètres de conduite de 1,5 m de diamètre, entre Keur Momar Sarr et Diamniadio.
Le projet ajoutera aussi plus de 1.000 km de réseau aux 5.000 km déjà existants à Dakar, a dit Charles Fall.
Ce projet devrait aider à résorber le déficit en eau dans certains quartiers qui jusque-là ne disposent pas d’eau 24 heures sur 24, de même ceux qui ne sont pas approvisionnés du tout devront l’être.
Les communes traversées par la conduite, comme Ndande, Tivaouane Kébémer, Thiès, ainsi que les villages autour du Lac de Guiers seront aussi alimentées par le pipeline.
« Le rythme est assez soutenu pour espérer le respect des délais », a souligné le DG, pour qui le bouclage des travaux en avril 2020 est « largement à (leur) portée ».
Le projet mobilise pour le moment 9 entreprises sénégalaises et françaises. Elles atteindront la vingtaine à terme, a noté Abdoul Niang, coordonnateur de l’unité de gestion du projet.
Pour le DG de la SONES, il s’agit du « plus important projet hydraulique de l’histoire du Sénégal depuis l’indépendance et dans la sous-région ».
Selon Charles Fall, 143 km de conduite sont déjà posés.
Le projet KMS 3 est financé avec le concours de la BM, de la BAD, de la BID, de la BEI et de l’AFD, l’Etat du Sénégal assurant les 10% du financement.
Pour ce qui est des personnes affectées par le projet, ils sont près de 2.000, 1970 précisément, dont 90% d’impenses déjà payées, pour un montant de 6,5 milliards de francs CFA.
Le projet dispose d’une composante ligne électrique haute tension pour alimenter l’usine et éviter les désagréments liés aux coupures.
Ce marché est déjà attribué. Les lots 3 et 4, d’une distance totale de 76 km, confiés à la société Sogea Satom, sont respectivement à 40, 08% et 35,57% de taux d’exécution, a noté le directeur de projet Alassane Oumar Sy.
En outre le projet est en train de construire sept nouveaux logements devant s’ajouter au 13 existants, afin d’héberger les 19 permanents cadres et ouvriers de la SDE devant prendre en charge les usines d’eau.
Les ouvrages seront transférés à la SDE chargée de l’exploitation.