Les fils de Ahmed Khalifa Niasse, à la suite de leur père, recouvrent la liberté. Leur détention provisoire s’est terminée hier vers 18 heures. L’affaire n’est, cependant, pas encore close. En attendant la poursuite de l’enquête, Babacar Niasse patron de l’entreprise Besdrik incriminée se défend de la thèse de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif).
En garde à vue depuis 90 heures et 48 heures, respectivement, les enfants de Ahmed Khalifa ont regagné leur domicile.Babacar et Ibrahima dit ‘Baye Niasse’ ont été libérés, hier, vers 18 heures. Babacar Niasse, principal mis en cause dans l’affaire qualifiée de blanchiment d’argent, dément formellement les faits qui lui sont imputés. Joint au téléphone dans la soirée d’hier, il nous lance en premier: ‘Je vais vous dire toute la vérité sur cette affaire’. Selon cet homme d’affaires, ‘l’origine des fonds est bien licite’. Pour recadrer le débat sur le montant exact, Babacar Niasse précise qu’il s’agit de 8,9 millions de dollars, environ quatre milliards de francs provenant de la société Laïco, un Fonds d’investissement de 10 milliards de dollars. Ce Fonds est derrière des compagnies comme Afriqya, Oilybia ou encore la Banque sahélo-saharienne de l’investissement et du commerce (Bsic), selon lui. Aussi, poursuit-il, l’argent a bien transité par la Banque centrale de Libye. Un fait dont se sert le fils de Ahmed Khalifa Niasse pour se dédouaner. ‘Même si je faisais du blanchiment d’argent, ces sources n’accepteraient pas d’être complices’, avance Babacar Niasse.
Laïco, dans le cadre de ses partenariats, a financé des activités de la société de Babacar Niasse dénommée Besdrik, parmi lesquelles l’achat et l’exploitation d’un avion Vip, mis en location au profit de certains chefs d’Etat et personnalités.
Revenant, sur les conditions de sa détention, il affirme que ‘les gendarmes n’ont fait que leur travail’. ‘Ils m’ont convoqué vendredi pour me parler des fonds que j’ai reçus. Ils m’ont demandé de les justifier, ce que j’ai fait’.
S’adressant à la presse après sa libération, Ahmed Khalifa Niasse avait servi le même argument que son fils, comme quoi les sommes suspectées proviennent d’un Fonds d’investissement libyen et ont transité par la Banque centrale de Libye.‘L’argent a été remis à Babacar, il y a trois ans de cela. La somme était de trois milliards à l’époque’, avait-il rajouté.
Khady BAKHOUM
WALF.SN