Après les Pcr, le commandement territorial… : Wade poursuit son opération séduction chez les chefs de village

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Si ce n’est pas une opération de charme qui épouse les contours d’une tentative de corruption, il est difficile de trouver un qualificatif au geste que le gouvernement veut faire en direction des chefs de quartier. A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, ces derniers verront bientôt leurs conditions de vie changer avec notamment leur nouveau statut et des indemnités promises par le ministre de l’Intérieur.

(Correspondance) – C’est à Ziguinchor que le ministre de l’Intérieur a annoncé la décision qui va changer la condition des 17 à 18 mille chefs de village officiellement répertoriés au Sénégal. Dans la capitale du sud, Ousmane Ngom qui recevait les chefs de villages venus de toutes les localités de la Casamance naturelle a dévoilé l’ambition que l’Etat nourrit pour ses représentants à la base. Ainsi, dans peu de temps, la situation de ces chefs de billage va sensiblement évoluer avec une batterie de mesures. Si l’on en croit le ministre de l’Intérieur, les conditions matérielles des chefs de village vont changer. Mais la mesure qui intéresse le plus ces représentants de l’Etat est le statut qu’ils auront bientôt. Si, depuis toujours, les chefs de village ont évolué dans l’informel sans une réelle reconnaissance, ce ne sera plus le cas avec leur nouveau statut qui aura des incidences financières. Ainsi, ils bénéficieront désormais d’indemnités. A en croire Ousmane Ngom, cette question sera soumise au président de la République. Le ministre de l’Intérieur ne fait pas de doute sur l’adhésion du président de la République à ce projet qui permettra d’améliorer la situation des chefs de village du Sénégal.
Mais, si la promesse est ferme, il reste que les principaux bénéficiaires devraient patienter. Car, à en croire Ousmane Ngom, le projet est en étude. Il sera sanctionné par un décret présidentiel. Lequel va ouvrir des perspectives pour les chefs de village. Ces derniers, de l’avis du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, devraient désormais envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité.

Par ce geste, en tout cas, le gouvernement veut réparer une injustice qui frappe ces représentants de l’Etat qui ont toujours travaillé sans moyens. C’est du reste la lecture de Me Ousmane Ngom qui rappelle qu’après l’administration territoriale et les présidents de conseils ruraux, c’est au tour des chefs de village de voir leurs conditions améliorées par l’Etat. ‘Il fut un moment, les postes dans l’administration territoriale et dans les communautés rurales n’étaient pas du tout attrayants. Mais, depuis l’avènement de Me Abdoulaye Wade, ces responsabilités sont de plus en plus convoitées’, constate le ministre de l’Intérieur pour s’en glorifier. C’est donc le même sort que le gouvernement réserve aux chefs de village.

Seulement, le contexte dans lequel interviennent ces mesures est de nature à rendre perplexes certains observateurs. Pourquoi attendre la veille de l’élection présidentielle pour penser à la situation des chefs de village ? A cette question que beaucoup de personnes se sont posée, hier à la rencontre de Ziguinchor, Ousmane Ngom a répondu ainsi : ‘La pensée est évolutive.’ Tentative de corruption ou pas, les chefs de village réunis hier à Ziguinchor sont rentrés avec le sentiment que quelque chose va changer dans leur vie.

Mamadou Papo MANE
walf.sn

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