24 heures après sa condamnation par la Crei pour enrichissement illicite, Vieux Aïdara, ancien boss de Canal Info, refugié en France depuis 2012 et visé par un mandat d’arrêt international, s’est prononcé dans les colonnes de nos confrères de Jeune Afrique. «A partir d’aujourd’hui, je compte me battre contre l’État du Sénégal et dés à présent je compte saisir le Président de la République française», déclare-t-il, non sans qualifier la Crei, d’institution qui est faite pour assouvir des règlements de comptes.
Répondant à la question de savoir quelle a été sa réaction en apprenant sa condamnation par la Crei à dix ans de prison. Celui qui est Considéré comme un fugitif, de narrer : «Ce jugement justifie a posteriori ma décision de quitter le Sénégal en cours de procédure. La Crei est une juridiction inquisitoriale qui ne permet pas aux personnes soupçonnées de se défendre. Dès l’enquête préliminaire, les gendarmes m’avaient expliqué que Karim Wade était le véritable propriétaire de AN Médias SA, une société dont j’étais pourtant l’actionnaire avec Cheikh Tidiane Ndiaye».
Vieux Aïdara déballe. «C’est à la demande du Président Wade que Karim s’est contenté de favoriser des rendez-vous afin que j’obtienne l’autorisation administrative de lancer Canal Info News. Il m’a aussi mis en rapport avec l’un de ses amis, expert-comptable, pour m’aider à rédiger le bilan prévisionnel. Mais globalement, quand je me tournais vers Karim Wade, il n’avait pas le temps. Le jour où la chaîne a été créée, avec l’aval du Président Wade, il n’était même pas au courant. Ce qui est vrai, en revanche, c’est qu’Abdoulaye Wade a aidé financièrement la chaîne lorsqu’elle rencontrait des difficultés. Tout comme il l’a fait pour un certain nombre de médias sénégalais dans la même situation», a-t-il déclaré.
Celui qui est taxé d’être l’homme de paille de Karim Wade, explique résolument comment est née son accusation: «Le 22 novembre 2012, ma vie a basculé. Un employé de la chaîne m’a appelé ce jour-là pour m’informer que des gendarmes cherchaient à me joindre. Lorsque je l’ai recontacté, l’officier de gendarmerie m’a proposé de passer le voir le lendemain. J’ai préféré y aller le jour-même, sans même savoir pour quel motif. Là, on m’a précisé que j’étais convoqué dans le cadre d’une enquête pour enrichissement illicite. Cela m’a fait sourire car je suis loin d’être riche. C’est une plaisanterie ? L’ai-je interrogé. On a l’air de plaisanter » ? M’a-t-il répondu. Et de poursuivre: «on m’a interrogé sur mes relations avec Karim Wade. J’ai répondu que c’était un bon ami mais que cela relevait du cadre privé. On m’a ensuite questionné sur le rôle qu’avait joué Karim Wade dans le montage financier de Canal Infos News. J’ai répondu qu’il n’en avait joué aucun, tout en précisant que le seul soutien que j’avais reçu pour ce projet venait du président lui-même. Malgré moi, je venais de mettre le pied dans le dossier Karim Wade».
Par rapport à la décision qui vient de tomber sur sa tête, l’ancien Directeur Général de Canal Info promet de déclencher une guerre contre l’Etat du Sénégal en saisissant le Président de la République Française. «Je vais me battre contre l’État du Sénégal. Je compte notamment saisir le président français. J’ai été spolié, puisque le matériel d’AN Médias qui a été saisi m’appartient personnellement, via une société unipersonnelle», clame-t-il. «Si mon investissement n’est pas sécurisé au Sénégal, cela signifie qu’une juridiction d’exception peut s’accaparer les investissements d’un citoyen français au prétexte qu’il était l’ami d’une personnalité accusée d’enrichissement illicite. Je vais également saisir les instances européennes. Le Sénégal ne peut passer son temps à solliciter les investissements privés et agir de la sorte». Il termine : «l’histoire a démontré qu’une juridiction d’exception n’est pas faite pour rendre la justice», a-t-il conclu.
gfm
Après sa condamnation à 10 ans ferme par la Crei : Depuis la France, Vieux Aïdara entre en rébellion contre le Sénégal
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« J’ai été spolié, puisque le matériel d’AN Médias qui a été saisi m’appartient personnellement, via une société unipersonnelle. Si mon investissement n’est pas sécurisé au Sénégal, cela signifie qu’une juridiction d’exception peut s’accaparer les investissements d’un citoyen français au prétexte qu’il était l’ami d’une personnalité accusée d’enrichissement illicite. Je vais également saisir les instances européennes. Le Sénégal ne peut passer son temps à solliciter les investissements privés et agir de la sorte ».
Monsieur Aidara semble avoir compris là où son combat doit être axé dans les jours, les mois à venir auprès des autorités Européennes ! En effet, ici, en Europe, aucun éventuel investisseur ne prendrait le risque d’aller mettre ses milliards au Sénégal où, à tout moment, en cas de contentieux avec l’Etat, ses biens pourraient être confisqués par une COUR de justice spéciale ! Monsieur AIDARA pourrait faire très mal si sa communication auprès des Français et des Allemands par exemple est bien faite ! Aucun juriste ( Avocats, Notaire, conseiller juridique dans n’importe quelle entité) encore moins un MAGISTRAT en Europe ne comprendraient qu’on ait pu mettre KARIM, DIASSE POUYE et BOURGI dans cette situation compte tenu de la vacuité des charges qui pesaient sur eux depuis deux ans ! La presse, les partis politiques Français devraient savoir qu’au Sénégal, tout investissement pourrait perdre des…milliards suites à des soupçons d’enrichissement illicite ou de collusion avec des membres d’un gouvernement !