« La gendarmerie arrête des militants en assemblée générale dans l’enceinte de l’hôpital. L’hôpital de Ourossogui a vécu l’un des pires moments de son histoire. A la demande dudirecteurde l’hôpital,le sit-
in régional organisé mercredi dernier par l’union régionale SUTSAS a été interdit par le commandant de la brigade de la gendarmerie. Des travaileurs ont été cueillis et embarqués manu militari par le commandant de la brigade de la gendarmerie aux ordres du Directeur de l’hôpital de Ourossogui » , informe un communiqué du directoire de l’alliance des syndicats autonomesde la
sante (ASAS), Sutsas-Sudtm- SAT Santé/D-CNTS Santé-
SAT/CL ‘’And Gueusseum’’ renseigne Alerte Quotidien.
L’ASAS d’interpeller la gendarmerie sur le droit ou la loi qui autorise l’arrestation ou la convocation d’agents de la santé en pleine assemblée générale dans leur lieu de travail, en sit-in pour ne pas dire un arrêt de travail de quelques heures pour échanger sur leur sort. « C’est pourquoi And Gueusseum condamne avec la dernière énergie ce dangereux précédent, une violation fla-
grante des libertés des travailleurs et de franchises
hospitalières. Devant la démarche cavalière de ce directeur néophyte et arrogant, qui ne cesse de narguer impunément aussi bien les autorités coutumières, religieuses et administratives locales et défier celles du ministère de la santé et de l’action sociale, ‘’And Gueusseum’’ a décidé de croiser le fer avec ce parvenu fraichement sorti des blocs opératoires pour aussitôt arborer le boubou de directeur d’hôpital, trop ample pour lui, de surcroît dans une région qui manque terriblement de chirurgiens », dénoncent les syndicalistes dans le texte. Selon la même source, « c’est à croire que le directeur de l’hôpital de Ourossogui est prêt à toutes les bassesses pour faire passer sa forfaiture. A partir de ce jour, l’Assemblée de région de Matam dénonce tous les compromis faits à M. gouverneur dans une logique d’apaisement en reprenant, en plus de la rétention des informations sani-
taires et sociales qui a rendu le système aveugle depuis juin 2021, le boycott des formations et supervisions et de tous les programmes sur l’étendue de la région de Matam privant ainsi les populations de soins, le cadet des soucis de ce directeur, porteur d’œillères uniquement braqué sur son hôpital donc incapable d’appréhender les conséquences de ses humeurs ». En conséquence, « And Gueusseum, à défaut de rétablir le camarade Amadou Lamine Sano dans ses fonctions
de chef de service des soins infirmiers, demande le départ sans délai du directeur de l’hôpital de Ourossogui qui a ins- tallé toute la région dans une
instabilité sociale et sanitaire. Si rien n’est fait, dans un futur très proche, des mots d’ordres seront décrétés pour une prise en charge nationale de cette gangrène qui n’a que trop duré », lit-on dans le document.
ARRESTATION D’AGENTS DE LA SANTÉ: Les syndicalistes menacent de passer à la vitesse supérieure
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