Les disciples de Cheikh Béthio Thioune communément appelés «Thiantacounes» se désolent des évènements qui ont prévalu l’arrestation de leur guide avant-hier lundi 23 avril. Ils estiment que le nouveau régime serait derrière les meurtres de Bara Sow et de Ababacar Diagne, pour incriminer leur guide. Au domicile de Cheikh Béthio, au quartier de Mermoz, les riverains s’abstiennent de tout commentaire et préfèrent attendre la suite des évènements.
Les «Thiantacounes» considèrent que le régime de Macky Sall est derrière les meurtres de Bara Sow et Ababacar Diagne, pour incriminer leur guide, Cheikh Béthio Thioune, pour lui faire payer son soutien à Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 2012.
Le chef religieux, a été arrêté avant-hier lundi 23 avril suite à des affrontements entre «Thiantacounes» à Madinatoul Salam (Keur Samba Laobé) dans la banlieue mbouroise dimanche dernier, 22 avril aux environs de 20 heures 30 qui se sont soldés par la mort de deux de ses disciples, Barra Sow et Babacar Diagne.
A cet effet, ses disciples pointent le doigt au gouvernement en place. «C’est juste un complot de l’Etat qui sait que le Cheikh n’est pas de son côté à la précédente élection Présidentielle» a déclaré Fallou Gaye, un des disciples du Cheikh que nous avons joint au téléphone.
Donnant une dimension politique à ce qui s’est passé qui a causé l’arrestation de leur guide, Fallou Gaye se contredit dans ses propos en faisant foi à la volonté de Dieu. «Ce qui s’est passé c’est la volonté divine» s’est-il plié.
Cependant, les disciples comptent s’abstenir en attendant la suite des enquêtes déclenchées par les instructions du procureur de la République à Thiès, Ibrahima Ndoye. «C’est une détention que nous ne pouvons pas exclure dans un Etat de droit. On a commis des avocats, il y a une enquête en cours, aucun d’entre nous ne peut rien faire pour le moment. Sinon, attendre», souligne Fallou Gaye.
Il y va plus loin avec un sentiment d’amertume sur l’arrestation de leur marabout. «Ce qu’on a fait à notre marabout ne nous plait pas du tout» martèle-t-il. Il poursuit en se désolant des affrontements avec les forces de l’ordre à Thiès qui ont utilisé des lacrymogènes pour disperser les disciples du Cheikh.
En outre, à son domicile à Mermoz, les riverains s’abstiennent de tout commentaire préférant attendre la suite des enquêtes. Ce qui donne une ambiance plate digne d’un quartier résidentiel, loin de brouhaha habituel, à cause des «thiants».
