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Arrestation du présumé meurtrier de Bassirou Faye – Les acteurs universitaires réclament plus de têtes

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Suite à la sortie du Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, et celle du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, sur l’arrestation du policier Tombon Ouali, présumé meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye, le Saes tout comme le Collectif des Etudiants de l’Ucad réclament des sanctions contre toute la chaine de commandement, qu’elle soit policière ou ministérielle. Pour eux, la hiérarchie est impliquée et il n’est pas question de changer de débat.

Les sorties des autorités, notamment celle du Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, et du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, pour dégager en touche la responsabilité de l’Etat du Sénégal dans le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, tué par balle le 14 août dernier, ne sont pas du goût de certains acteurs de l’université. Très en verve contre cette «justice à deux vitesses», à savoir la seule arrestation du présumé «policier coupable» (Tombon Ouali), le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), par la voie de Moustapha Sall, chargé des revendications dudit syndicat, a indiqué que «le Saes ne se limite pas à cela». Joint au téléphone par la rédaction, il soutient qu’il y a dans cette affaire «le coupable et les commanditaires, à savoir ceux qui ont donné l’ordre à la police d’intervenir de la manière la plus brutale à l’université». Pour lui, il est évident que «la hiérarchie est impliquée et le Saes demande qu’elle soit sanctionnée».

Estimant en outre qu’il y a eu énormément de barbarie à l’université et une violation des franchises universitaires, M. Sall n’est pas passé par mille chemins pour réclamer les têtes «des ministres de l’Intérieur et de l’Enseignement supérieur qui avaient opté pour la violence».

A l’en croire, la mort de Bassirou Faye et les cas de blessés enregistrés à l’Ucad, «ont été les conséquences de l’entêtement du ministère de tutelle». et de renchérir : «il ne faut pas qu’on change le débat». Sur la supposée intrusion du policier mis en garde-à-vue, le syndicaliste juge que «cela veut dire qu’il y a un sérieux problème au niveau du commandement» et que même dans ce cas de figure, «la logique voudrait que les responsables du commandement de la police démissionnent puisqu’ils n’arrivent même pas à contrôler les interventions au niveau de l’université», tonne-t-il.

Même son de cloche du coté des étudiants, plus particulièrement au niveau du Collectif des Etudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Pour Souveidou Sagna, membre dudit collectif, chargé des relations avec la presse, la version des autorités n’est que du leurre. Réfutant l’idée du policier présumé meurtrier qui n’était pas en service et actuellement aux arrêts, il a estimé que les autorités «jouent au dilatoire».

A en croire le membre de la Comission pédagogique de la Faculté de Droit de l’Ucad, le témoin oculaire, notamment Sette Diagne, a identifié l’auteur du crime à la Dic, alors qu’au même moment, le Procureur annonçait que le policier, mis en cause, a été interpellé et placé en garde-à-vue. Pour lui, tout ce que les étudiants veulent : «c’est la justice sur le dossier de Bassirou Faye, car les précédents crimes n’ont pas été élucidés». Suffisant pour qu’il mette en garde les autorités sur une éventuelle manifestation des étudiants. «Avant l’ouverture de l’année 2014-2015, s’il n’y pas satisfaction sur tout ce qu’on a déposé sur la table, elles (autorités) verront», avertit-il avant d’indiquer «qu’il y a un grand point d’interrogation sur l’année 2014-2015».

Sudonline.sn

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