Hier, nous vous révélions déjà et ce, en exclusivité quelques morceaux de la déposition faite devant les enquêteurs de la Police des polices, par l’ex-agent de l’Office central de répression du trafic international de stupéfiants (Ocrtis). Mais nos écrits d’hier ne sont en réalité que la face visible de l’iceberg du rapport explosif. En effet, sollicité par les enquêteurs, l’ancien chef de la Section opérationnelle de l’Ocrtis, actuellement en service au Commissariat central de Thiès leur a fait des révélations fracassantes, en guise de rapport détaillé sur fond de gangstérisme qui était un long fleuve tranquille sous le magistère du ci-devant ex-patron de l’Ocrtis.
Si c’était un film, l’on aurait, à coup sûr, pris la précaution de faire passer dans les médias cette sévère mise ; interdit aux moins de 18 ans. Tant le rapport de sept pages que le lieutenant de police en service au Commissariat central de Thiès, Babacar Mbengue, a produit à l’attention des enquêteurs de la Police des polices, dans le cadre de l’affaire de la drogue qui secoue la Haute Hiérarchie policière, est tout simplement effarant. Et le contenu dudit rapport de l’ancien chef de la Section opérationnelle de l’Ocrtis a remis cinq images à l’attention des enquêteurs. Lesquelles images sont assez révélatrices d’une série de scandales au cœur de l’Ocrtis, jusque-là tus. De quoi s’agit-il ?
600 euros et 2000 dollars portés disparus
En réalité, il s’agit d’abord de l’affaire Egonye Chukwuneta Charles, objet du procès-verbal numéro 22. Dans ladite affaire, l’ancien patron de la Section opérationnelle de l’Ocrtis affirme qu’il n’y avait pas eu de scellé d’argent, alors que les éléments de la Cellule aéroportuaire ont arrêté ce dernier avec 600 euros et 2000 dollars.
Le dossier numéro 23, annexé au rapport par le lieutenant Mbengue, est lui également de nature à faire étouffer de rage les adeptes de la transparence. En effet, ce dossier contient des révélations plus gravissimes. Lors de cette opération, la somme de 280.000 Fcfa a été saisie sur les trafiquants Lamarana Diallo et Thierno Abdoulaye Bah. Or, Babacar Mbengue soutient que cette somme n’a elle aussi jamais été mise sous scellé.
Que dire de l’affaire numéro 29 qui concerne Mouhamadou Arame Sagna ? Dans cette affaire, les éléments de l’Ocrtis ont saisi la somme de 500.000 Fcfa, mais il se trouve que seuls 12.000 F Cfa ont été placés sous scellé.
Dans les dossiers numéros 23 et 29, des 780 000 F Cfa saisis, seuls 12000 francs ont été retrouvés
Quid du dossier numéro 31 ? Là aussi, l’on est parcouru de frissons. Au motif que, dans ce dossier qui évoque l’affaire Ismaël Diop, ce dernier avait refusé de signer les procès-verbaux en disant à qui voulait l’entendre qu’on le libère ou qu’on lui rende son argent. Autre affaire qui a failli faire tomber des nues les enquêteurs : le dossier numéro 36. De quoi s’agit-il ? En réalité, il concerne Ola Williams, Scott Dickson, Mathieu Barry Koné et Christopher Chidozie Aduga.
Dans sa déposition faite devant les enquêteurs, Babacar Mbengue, comme s’il veut, coûte que coûte, en finir avec le ci-devant patron de l’Ocrtis, en l’occurrence Cheikhna CheikhSadibou Keita, a expliqué que dix-neuf personnes ont été interpellées lors de l’opération intitulée dossier n°36 et qui a été menée vers 18 heures 30 au 42 Liberté 6 Montagne dans une auberge gérée par un Nigérian nommé Talles.
Des 17 trafiquants arrêtés durant une opération, seuls 4 sont déférés ; le prix de l’évasion du reste de la troupe estimé à plus d’un million F Cfa
Ce jour-là, soutient le lieutenant en service au Commissariat central de Thiès, «il se trouve que du lot, seules quatre personnes ont été déférées, le reste de la troupe libéré après trois jours de garde-à-vue illégale». Le prix de leur «évasion» : casquer des sommes variant entre 1000 euros et 500.000 Fcfa. Sur les lieux de l’opération, le trafiquant Scott Dickson a été trouvé porteur de 1,8 million de Fcfa et 20 grammes de cocaïne. Mais aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ce dernier, d’après les déclarations de Babacar Mbengue, ne fera que quatre mois de prison, puisque les procès-verbaux avaient été retouchés pour le présenter comme «un consommateur» et non un trafiquant de drogue, qui devait normalement passer devant la Cour d’assises.
Scott Dickson arrêté porteur de 1,8 million F Cfa et 20 grammes e cocaïne ; les Pv de son audition retouchés ; le trafiquant de drogue reconverti en simple consommateur
Bavard, le lieutenant Babacar Mbengue l’a été, dans sa déposition, et ce ne sont pas les enquêteurs de la Police des polices qui nous démentirons. En effet, dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Seydou Bâ, Aicha Diakhaté, Ibrahima Diop alias «Paco » et Mbaye Basse, l’ancien chef de la Section opérationnelle narre que les 750.000 Fcfa saisis sur les trafiquants ne figure dans aucun scellé.
Autre affaire : le dossier 48. Ici, le pensionnaire du Commissariat central de Thiès fonce également sans retenue sur l’ex-patron de l’Ocrtis. Et c’est pour dire que «le trafiquant présumé Mame Balla Samb a vu son dossier être allégé après remise, via sa copine K.Sagna d’une somme de 300.000 F Cfa.
Comment Mame Balla Samb a été sauvé par les 300 000 francs de sa copine
Mais le dossier qui fait glacer le sang de plus d’un est, sans conteste, celui numéro 51. Il s’agit de l’affaire concernant les nommés Abdourahmane Diop et Mbissane Ndione Sarr. Tous interpellés avec du chanvre indien. Pour se tirer d’affaire, les deux pauvres, d’après toujours la déposition de Babacar Mbengue, ont dû casquer 1,4 million de Fcfa. Une somme qui leur a été demandée, en guise de rançon.
Mais le meilleur est à venir. Car, las de voir les deux trafiquants être élargis de prison, leurs familles déboulent dans les locaux de l’Ocrtis. Sur place, ces dernières menacent de créer un scandale sans précédent, si l’argent qu’elle avait casqué n’était pas restitué. Mbengue renseigne pour se confirmer que les trois éléments de l’Ocritis qui ont mené cette opération ont été entendus par un juge d’instruction.
Abdourahmane Diop et Mbissane Sarr paient une rançon de 1,4 million F Cfa, mais ne recouvrent pas la liberté ; leurs familles menacent de faire scandale dans les locaux de l’Ocrtis
Enfin, l’affaire Angela Semedo Carvalho qui, selon Mbengue, a été gardée à vue dans les locaux de l’Ocritis durant…sept jours sans aucune indice. Elle a été relaxée d’ailleurs dés sa présentation au procureur de la République.
Les oreilles des enquêteurs de la Police des polices bourderont encore pour longtemps des révélations fracassantes du lieutenant Babacar Mbengue, et pour cause. Dans sa déposition, ce dernier fait un récit renversant de l’affaire Maimouna Bah. «Cette ressortissante Guinéenne avait été interpellée par les éléments de l’Ocrtis à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, alors qu’elle venait de Sao Polo via Dubai.
La femme était en possession d’un sac de voyage contenant de la cocaïne accusant à la pesée un poids de 2 Kg 500», raconte-t-il.
Trois membres de l’Ocrtis ayant interpellé les trafiquants Diop et Sarr, entendus, discrètement, par un juge d’instruction
«La drogue était dissimulée à l’intérieur de 48 tubes en bois mesurant chacun 45 cm de longueur et servant de poignets à des sacs à main pour femme en raison de 52 grammes de cocaïne en vrac par tube, comme mentionné dans le procès-verbal numéro 072». Mais à l’arrivée, sur les 48 tubes, Babacar Mbengue soutient que seuls 35 ont été présentés aux autorités et incinérés, soit 13 tubes d’un poids total de 676 grammes ont disparu».
«Des 48 tubes de 52 grammes de cocaïne découverts sur Maïmouna Bah du nom de la Guinéenne arrêtée à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, seuls 36 ont été présentés»
Au finish, l’ancien chef de la Section opérationnelle de l’Ocrtis affirme que l’affaire dite de drogue dans la police est une cabale montée de toute pièce par le commissaire Keita et le commissaire Ibrahima Diallo pour couler l’actuel directeur général de la Police nationale, Abdoulaye Niang. D’autant que, selon lui, dans cette affaire, on parle de drogue, alors que la seule drogue saisie sur Austin lui a été remise par Cheikhna Cheikh Sadibou Keita.
Actusen.com
Tous les moyens son bons pour mouiller Keita. Ce même commissaire Mbengue a été bien indexé dans le rapport de Keita donc c’est une évidence qu’il fera tout pour mouiller Keita.
En quoi donner son opinion sur Macky Sall peut etre utlisé comme argument dans cette enquete. Mêmes les propres collaborateurs de Macky Sall comme ABC ont eu à donner une opinion negative sur Macky Sall. De la même facon aussi , Niang ou Pathe Seck peuvent donner une opinion negative comme positive sur Macky dans une discussion privée.
Pourquoi, on commence à enregistre Keita dés son arrivée. Cela même renforce Keita qu’il avait en face d’un lobby qui ne voulait pas de lui si non comment comprendre ses enregistrements à son insu. L’enquête doit être confiée à un corps étranger à la police. Nous peuple du Sénégal remercions et félicitons Keita pour son courage.
Imaginez si c’était un Latif Coulibaly qui avait menti en disant qu’il a reçu des menaces de mort. On aurait vu tout e la république mobilisée, tous les médias auraient arrêté toute émission pour ne parler que du seul mensonge, et tout un détachement de la garde républicaine aurait été mise à sa disposition. Mais un commissaire Keïta ? Non seulement il n’a financé aucune campagne électorale, mais ensuite il se permet d’écrire des lettres de dénonciation en Février, on ne lui répond et il s’entête pour sauver la morale de la police. Qui lui a demandé de sauver la morale de la police ? Il a oublié que nous avons maintenant un ministre de la bonne gouvernance. Cela suffit largement. On n’est plus obligé de combattre le trafic de drogue au sein de la Police. Nous avons une belle vitrine avec ce nouveau ministère de la bonne gouvernance. Désormais le Sénégal est propre même s’il est sale. On fait semblant. L’essentiel c’est ce que les autres voient à l’extérieur. Mais le fichu commissaire Keita, malgré toute son expérience n’a rien compris des règles de jeu de 2013. Quand il a des soupçons, il écrit à sa hiérarchie, on se dit que si on ne lui répond pas, il finira par comprendre et la boucler; il s’entête, l’idiot. Alors, on ne va pas s’emmerder avec des dessins pour lui expliquer que l’argent sale de la drogue, c’est pour les autres drogues de couleur rouge, bleue ou brune, pas le cocaïne qui est d’une blancheur immaculée. L’argent de cette drogue en est proprement blanche. On peut en financer des campagnes électorales. On peut acheter toute une administration avec, n’en parlons pas des journalistes (eux, on peut les acheter avec n’importe quoi).
On demande à l’administration, aux intellectuels, de ne parler que pour pour dire que tout est bien dans le meilleur des monde possible, sous l’Arc en Ciel, ou de la boucler. Le commissaire Keïta a été trop bavard pour se sauver et sauver la police. Et dans les républiques de l’apparence, ça ne pardonne pas.
Le commissaire Keita a bien compris. Mais il a préféré s’entêter. Rien qu’à voir sa tête on devine aisément que c’est un dur à cuire. Il est doté à la fois d’une âme de voyou et d’artiste. Dans cette histoire le ministre est le principal responsable pour n’avoir pas organisé une confrontation entre les deux commissaires avant la nomination de Niang à la DGPN.
Dans cette affaire tout le monde est sale. Keita a fait un rapport au ministre pour se protéger, celui-ci a traité le dossier avec légèreté d’où sa première réaction. Mbengue lui-même aurait dû réagir par le même canal que Keita. C’est à dire en saisissant directement le ministre. le commissaire Niang pour sa crédibilité devait refuser le poste de DGPN et attaquer Keita sur son rapport.
Ce qui est sûr c’est que le Président Macky Sall doit prendre ses responsabilités en commençant par nettoyer son gouvernement qui regorge de ministres tout aussi inefficaces qu’inutiles. Il doit commencer par changer de premier ministre.