Au secours ! Excellence, le Sénégal est dans une situation calamiteuse ( par Ndoura Wally Mbergane)

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Lorsque l’essentiel est en danger, s’exprimer devient véritablement un devoir ! Permettez-moi, Excellence, oncle Gaindé-le-Lion, gardien de Ndoumbelane, de vous décrire, sauf ignorance de votre part, une partie de la situation alarmante du pays, dans ses mines les plus sombres, les plus infâmes et les plus ignominieux. S’il y a une chose qui perturbe le sommeil des Sénégalais, c’est bien la problématique de la santé et celle de la sécurité des biens et des personnes, la sécurité de tous les Sénégalais.


Au Sénégal, la sécurité souffre et la santé agonise. Elles suffoquent de la nonchalance, l’apathie, la perversion, la dépravation, la délinquance, la recrudescence des agressions en série, des vols et tueries. Face à cette anxiété qui réveille en nous une angoisse existentielle et ontologique, des interrogations trottent et trottinent notre entendement, des interrogations auxquelles chaque citoyen, tant soit peu, a obligation de trouver des réponses. Sommes-nous en train de nous déposséder de notre humaine nature ? L’homme est-il devenu un «homo homini lupus», représentant ainsi le pire ennemi de ses semblables ? Vaut-il la peine que chaque individu aliène sa liberté individuelle et la confie à un organe afin de lui garantir une sécurité ? Où sont passées les promesses d’oncle Gaïndé-le-Lion lorsqu’il fut choisi par la majorité des citoyens pour diriger la République de Ndoumbélane, la République de Sunugal, dans la stabilité, la paix, la sécurité, l’équité et la Justice ?


Excellence, le pays de la Teranga est dans l’abîme car personne n’est en sécurité. Nous assistons, depuis un moment, à des agressions mortelles, des vols à l’arrachée qui se font crescendo. Des agressions qui, le plus souvent, se terminent en scènes de meurtre. De fait, il ne se passe plus une semaine sans que des crimes atroces ne fassent la Une des journaux. L’envie de tuer et de s’approprier les biens d’autrui est devenu monnaie courante. Si de tels comportements deviennent de nos jours la marque de l’homme, alors il devient pire que l’animal, il se trouve dépossédé de sa mission véritable, qui est la préservation de ses semblables. A qui la faute ? Les Sénégalais sont-ils en grande partie responsables de leur sort ? Il me semble que non ! A côté d’un manque de civisme qui laisse la place au banditisme, les citoyens ont en effet mis à la disposition de l’Etat des «appareils  répressifs» et contraignants dont la mission principale est d’assurer la paix et la sécurité de tous. Même si l’homme est un être raisonnable unique en son genre, qui tergiverse entre l’humanité et l’animalité, quand bien même qu’il est le seul à dominer la nature à sa guise, le seul capable de perversion, quoiqu’il soit guidé par son ego et ses affects, quand bien même que l’homme soit le seul à commettre l’injustice et à tuer sans motif valable, la vocation la plus basique d’un Etat digne de ce nom est de prendre toutes les mesures possibles pour garantir la sérénité et la sécurité des biens et des personnes. Il doit distribuer les gloires aux citoyens qui respectent les lois et infliger aux délinquants des peines fixées.

Son Excellence, la santé de mon pays agonise. Des hommes et femmes meurent quotidiennement faute de soins et de moyens. La mort horrible et tragique de Astou Sokhna, cette jeune trentenaire de la capitale du Ndiambour ayant attendu en vain une césarienne plus de vingt tours d’horloge, nous laisse encore dans le courroux. Que dire du décès des onze bébés dans une structure sanitaire de la capitale de la Tidjania qui, jusqu’à présent, sème la calamité ? Négligence, inadvertance ou défaillance du système hospitalier ? Sommes-nous responsables de cette mascarade ? Indépendants que nous sommes, il appartient à vous, oncle «Gaïndé-le-Lion», roi de tous Lions de la Teranga, celui à qui nous avons confié la chose publique, de garantir le minimum vital sous le régime de la protection sociale. Vous devez prendre toutes les dispositions nécessaires permettant à chaque membre de faire face aux conséquences financières dont la santé est la plus primordiale.
Excellence ! La santé, la sécurité et l’éducation restent aujourd’hui, à mon humble avis, les objectifs majeurs d’un Etat. Il n’appartient nullement à la population de se faire Justice au risque de basculer dans l’anarchisme. Ne pas assurer ces différentes priorités constitue le socle de la mal gouvernance.

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