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[Audio] Idrissa Seck sur RFI « Pas d’émergence sans réforme profonde de l’Etat », , « Macky Sall assis sur les conclusions des Assises et de la CNRI », « Le Sénégal, bonnet d’âne de l’espace CEDEAO »

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« Nous avons minutieusement préparé les prochaines élections. […] Une équipe dynamique et jeune a pu installer les structures du parti dans les 602 collectivités locales et nous seront présents dans des listes, soit seuls, soit en coalition. Cette coalition est très large, ce qui nous donne d’ailleurs de très grands espoirs à l’occasion de ces élections locales. […]  La modification du mode de scrutin n’a rien à voir avec une avancée démocratique. C’est une tactique politicienne destinée à éliminer des personnalités politiques considérées comme les concurrents les plus sérieux de Macky Sall dans la perspective 2017. »

Ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade de 2002 à 2003, Idrissa Seck, avec son parti, le Rewmi, faisait partie de la coalition Benno Bokk Yakaar, qui a porté Macky Sall au pouvoir en mars 2012. Mais depuis un an, Idrissa Seck, se pose en opposant inflexible. Longtemps pressenti comme étant un héritier d’Abdoulaye Wade, Idrissa Seck préfère aujourd’hui garder ses distances avec le Parti démocratique sénégalais. Et à l’approche des élections municipales et communales du 29 juin 2014, le maire de Thiès constate avec amertume l’émergence, sur la scène politique locale, d’une dynastie « Faye-Sall », du nom de la famille présidentielle. Idrissa Seck répond aux questions de Bineta Diagne, notre correspondante à Dakar.

RFI : Le Sénégal organise des élections locales le 29 juin prochain, comment les préparez-vous au sein de votre parti le Rewmi ?

Idrissa Seck : Nous les avons minutieusement préparées. En mon absence, une équipe dynamique et jeune a pu installer les structures du parti dans les 602 collectivités locales et nous seront présents dans des listes, soit seuls, soit en coalition. Cette coalition est très large, ce qui nous donne d’ailleurs de très grands espoirs, d’excellents résultats à l’occasion de ces élections locales.

Quelle est votre lecture du changement du mode de scrutin qui concerne cinq villes dont Thiès qui est votre fief. Est-ce que ça va avoir un impact sur votre stratégie sur place ?

Non, ça n’aura aucun impact. C’est plus légitime d’élire le maire de manière directe. Mais la modification du mode de scrutin n’a rien à voir avec une avancée démocratique. C’est une tactique politicienne destinée à éliminer des personnalités politiques considérées comme les concurrents les plus sérieux de Macky Sall dans la perspective 2017. Khalifa Sall, Idrissa Seck et d’autres qu’il a choisis d’éliminer de la carte politique et institutionnelle du Sénégal, mais nous savons que c’est peine perdue.

Vers les années 2010, vous étiez encore bien positionné mais deux ans plus tard en 2012, c’est Macky Sall qui a remporté la présidentielle. Comment expliquez-vous ce revers ?

J’étais concentré sur deux sujets. Et Wade lui-même l’a reconnu sur vos antennes. Je l’ai combattu farouchement, pas par hostilité mais plutôt par affection, sur deux sujets : la dévolution monarchique du pouvoir et la tentative d’un troisième mandat qui était anti-constitutionnelle. Je considère avoir réussi quelque part cette mission.

Revenons-en à Wade qui est retourné au Sénégal pour réunir un peu la famille libérale. Est-ce qu’un retour de Wade serait envisageable ?

Il est un âge où habiter encore chez le père devient même malsain. Je suis à la tête d’un parti politique, je travaille à la consolidation de l’opposition et de la nouvelle vague de leaders. Nous avons effectué de ce point de vue un excellent travail. C’est cela que je vais poursuivre.

Donc il n’y a aucun retour avec le Parti démocratique sénégalais (PDS) envisagé ?

Non, aucun retour dans le PDS n’est envisagé.

Concernant la nouvelle alternance incarnée par Macky Sall il y a un an, vous vous êtes désolidarisé de sa coalition. Qu’est-ce qui explique votre déception ?

La même chose que ce que disent les Sénégalais. D’abord l’échec économique, un taux de croissance qui fait que le Sénégal porte le bonnet d’âne dans la Cédéao, un échec politique parce que les ruptures vertueuses qui avaient été promises n’ont pas été réalisées. Macky Sall est encore assis sur les conclusions des assises nationales et du rapport de la commission de réformes des institutions. Or, il est notoire que le préalable à tout développement économique, c’est d’abord une profonde réforme de l’Etat, une profonde réforme de l’environnement des affaires pour susciter la confiance des acteurs. Sur tous ces plans, les attentes sont encore là et aucune réponse.

Depuis le début de son mandat, Macky Sall s’est lancé dans une traque des biens mal acquis en instaurant un climat de transparence et de bonne gouvernance. A cet effet, la cour de répression de l’enrichissement illicite a été réactivée, récemment aussi la Haute cour de justice. Qu’est-ce que vous vous pensez de ces démarches-là ?

La reddition des comptes est une obligation. Quand un responsable gère les biens de l’Etat, il doit en rendre compte. Cela fait partie des exigences démocratiques. Mais notre dispositif judiciaire avait tous les outils nécessaires pour faire rendre compte aux responsables qui ont géré. La grille était inutile. D’ailleurs ça sonne comme un cri de guerre.

Les leaders du PDS parlent de chasse aux sorcières. Vous aussi ?

Ça y ressemble puisque justement le dispositif judiciaire n’a pas été réformé pour accéder à un niveau d’indépendance et de responsabilité qui autorise une confiance totale des citoyens et des justiciables à l’endroit de cette autorité judiciaire que certains peuvent considérer, parfois à raison, être l’objet de manipulations de la part de l’exécutif.

En 2012, vous vous étiez battu pour un idéal et notamment pour le respect de la Constitution. Est-ce qu’aujourd’hui, deux ans plus tard, vous avez l’impression que les choses ont réellement changé ?

Malheureusement non parce que nous avons combattu l’implication de la famille dans la sphère de l’Etat et de la politique. Aujourd’hui c’est pire puisque c’est la famille, la belle famille, les amis. Vous avez le frère, l’oncle, le beau frère, tous envahissent l’espace politique. C’est cela qui fait d’ailleurs dire aux Sénégalais qu’il y a une dynastie qui s’est installée. Et ils ont trouvé ce mot de dynastie « Faye-Sall », des noms de Macky Sall et de son épouse Faye.

Comment en est-on arrivé là ? Est-ce qu’on n’a pas tiré des leçons justement de toutes ces manifestations de 2012 ?

Apparemment il ne les a pas tirées ! Je suis le premier à être surpris qu’ayant été témoin de la virulence avec laquelle le peuple sénégalais a rejeté une telle approche, qu’il soit là en train de refaire exactement la même chose, en pire.

rfi.fr

7 Commentaires

  1. La tortuosité a un visage, celui d’Idrissa Seck :

    La seule constance chez Idy, c’est son inconstance et sa perfidie, c’est sa tortuosité. Revenons sur ses propos et postures de girouette

    – « Nos ennuis financiers sont terminés ». Mais qu’a-t-il répondu à Wade ce jour là ?

    – « Les grands bandits ne se querellent qu’au moment du partage du butin ». Il faisait référence aux attaques de Wade, à son emprisonnement qui a suivi, et au protocole de Reubeuss qui l’a fait sortir de prison

    – « J’ai géré des dizaines de milliards de fonds politiques ». Alors que les fonds politiques votés par l’Assemblée Nationale de 2000 à 2004 n’atteignaient pas 1 Milliard par année

    – « J’ai bénéficié des fonds politiques pour me permettre d’augmenter mon avoir et mon pouvoir ». En d’autres mots, il reconnait avoir détourné l’argent des sénégalais pour ses besoins personnels

    – « Wade est comme un prophète – Wade est un Saint Homme ». Ca c’était de 2000 à 2004

    – « Wade est un ancien spermatozoide et un futur cadavre ». Ca c’était de 2004 à 2006

    – En 2007. Année des fameuses audiences du palais, les retrouvailles entre Ngorsi et l’ancien spermatozoide. La grande trahison de Idy

    – En 2008. Wade redevient le diable selon Idy

    – En Février – Mars 2009, Idy bat campagnes aux locales comme opposant au régime Wade et engrange des électeurs de l’opposition

    – En Novembre 2009. Idy célèbre à Thies de nouvelles retrouvailles avec Wade, déclare qu’il est prêt à être égorgé pour ce dernier, et trahit à nouveau des sénégalais

    – 2011, Idy redevient opposant. Wade redevient le Diable et non plus le Prophète Abraham pour qui Idy était prêt à se faire égorger

    – 2013 – 2014, Wade n’est plus le diable mais un batisseur, c’est Macky le diable

    MARVEL
    [email protected]

    • @MARVEL OU SOULEYMANE JULES CHOPIN (NON DIOP)
      MARVEL TOI AUSSI VRAIMENT J’AI MEME HONTE POUR MA PERSONNE CAR JE LISAIS TOUJOURS TES CONTRIBUTIONS EN 2007 SUR REEWMI.COM ET SUR SENEWEB
      VTAIMENT TU ES LE PROTOTYPE DU SENEGALAIS QUI FAIT HONTE C’EST TOI MAINTENANT QUI PARLE DE TORTUOSITE D’
      IDRISSA SECK POURTANT ENTRE 2007 ET 2012 TU CONTINUAIS A FAIRE LE GRIOT DE SECK SUR LE WEB
      JE NE CONNAIS PAS SECK MAIS JE PEUX JURER QUE TU ES UN ENCULE ET FILS D’ESCLAVE TU NE VAUX RIEN AVEC TOUT CE TU DISAIS SUR SECK ENTRE 2007 ET 2012
      INCROYABLE PEUT ETRE C’EST UNE AUTRE PERSONNE QUI A PRIS LE PSEUDO DE MARVEL

    • MARVEL TOI AUSSI VRAIMENT J’AI MEME HONTE POUR MA PERSONNE CAR JE LISAIS TOUJOURS TES CONTRIBUTIONS EN 2007 SUR REEWMI.COM ET SUR SENEWEB
      VTAIMENT TU ES LE PROTOTYPE DU SENEGALAIS QUI FAIT HONTE C’EST TOI MAINTENANT QUI PARLE DE TORTUOSITE DE IDRISSA SECK POURTANT ENTRE 2007 ET 2012 TU CONTINUAIS A FAIRE LE GRIOT DE SECK SUR LE WEB
      JE NE CONNAIS PAS SECK MAIS JE PEUX JURER QUE TU ES UN ENCULE ET FILS D’ESCLAVE TU NE VAUX RIEN AVEC TOUT CE TU DISAIS SUR SECK ENTRE 2007 ET 2012
      INCROYABLE PEUT ETRE C’EST UNE AUTRE PERSONNE QUI A PRIS LE PSEUDO DE MARVEL

  2. Thierno Ousmane Sy et les autres.

    Les Latif Coulibaly accusent TOS d’avoir reçu des pots de vin. Ce qui suppose qu’ils se disent que TOS est un coursier d’une société étrangère qui cherchait à s’implanter au Sénégal, qui utilise son coursier pour y arriver, et le paie. Donc ces genres de coursiers existent. On est d’accord ?
    La Sudatel est soudanaise. Orange est française. Tigo est américaine. Pour le moment, sur les trois, c’est la soudanaise qui a fait plus pour le Sénégal pour avoir sa licence (89 milliards, 0 F et 50 millions pour Sudatel, Orange et Tigo) et c’est Sudatel qui est accusée d’être corruptrice ???? Sudatel a son coursier corrompu (même si ce coursier a fait gagner plus au Sénégal), mais est ce qu’Orange et Tigo n’ont pas leurs coursiers ? Quelques éléments, en rappel, pour éviter de répondre non et de croire être sûr de soi.
    A la veille de l’ouverture du Capital de la Sonatel une bulle médiatique avait été lancée par la clique des Latif Coulibaly. Cette bulle disait que Karim Wade était entré en partenariat avec des marocains pour acquérir la Sonatel, en commençant par des call-Center. Et cette bulle a été amplifiée par un journaliste du Nouvel Economiste, L. Hirsh (c’est une tradition sénégalaise qui veut que, l’info venue de France étant plus crédible, les amis d’ici, font dire ce qu’ils veulent aux amis de là-bas, puis le reprennent en Une, ici). En procès, en France, Karim gagne contre le nouvel Economiste. Et surtout, dans ce procès, la justice française rejette les « preuves » de l’accusé tirées d’un livre de Latif Coulibaly. On comprend ainsi, qu’en Janvier 2003, si France Télécom n’avait pas de coursiers payés pour lui baliser la route de l’acquisition de la Sonatel en dénonçant des marocains imaginaires, elle avait, quand même, des coursiers bénévoles pour le même travail. Car c’est connu Latif est assez propre pour écrire des « contes » payés. Seuls des gens comme TOS font ce genre de travail.
    Tigo, l’américaine, a obtenu sa licence à 50 millions (contre 89 milliards de celle des « corrupteurs » de Sudatel). Un prix que le pouvoir sortant avait dénoncé. Mais là encore on s’est retrouvé avec des médias opposés aux intérêts de leur état et soutenant l’américaine. Et pourtant, la révision du prix a eu lieu. Le gouvernement d’Abdoul Mbaye a reçu de Tigo 53 milliards, sans trop de bruits médiatiques. Mais, toujours moins que la Sudatel du corrompu TOS. Il y a de temps en temps l’activation de l’information sur un FBI qui traque TOS. Mais, il faut se rappeler que le FBI est américain tout comme Tigo. Or c’est au Sénégal que l’on trouve des coursiers qui s’opposent aux intérêts de leur pays, mais aux USA, en France, en Europe, la police, la gendarmerie, les politiques, les affairistes, les médias travaillent tous, comme une seule voie, pour les intérêts de leurs entreprises, de leurs pays. Ils combattent tous les entreprises des autres pays concurrentes aux leurs. Alors, aucune surprise pour que le FBI, défendant son cher Milicom, et connaissant la presse sénégalaise, joue sa partition. Même sous Macky, il a suffit qu’on entende parler de la CRBC chinoise qui a gagné l’autoroute Thiès-Touba pour que la banque mondiale daigne nous sortir que cette CRBC est blacklistée pour fraude. Et pourtant Bolloré est installé au Port de Dakar sans appel d’offre au moment où il perd un procès, en France, sur plainte de Necotrans qui l’accuse de fraude qui lui a fait gagner le Port de Conakry. Bolloré a versé une compensation à Necotrans. Cette fraude donc, c’est la justice française qui la confirme, mais aucune banque mondiale, aucune presse sénégalaise pour y faire allusion.
    Eux, ils sont dans leur logique, ou même dans la logique tout court. C’est à nous africains, à nous sénégalais de refuser d’être comme une meute de chiens à aboyer sur leurs concurrents par des arguments qu’eux même nous ont mis à la bouche. Refusons d’être des gens qui insultent ceux qui nous ont fait gagner des milliards réels et prouvés à cause de dires de vol de milliards non prouvés. Evitons d’être des gens qui applaudissent ceux qui nous ont fait perdre des milliards réels et prouvés à cause de dires de gains non prouvés. C’est à nous de comprendre qu’il s’agit de concurrence entre pays, entre entreprises, avec leurs soutiens locaux. Le seul ridicule, c’est de vouloir y mettre une onction juridique. C’est ce que nous vivons au Port, c’est ce que nous vivons aux ICS. Le problème est le même, des sénégalais, soutiens de certaines entreprises veulent évincer d’autres, sans le dire tel quel. Tout le reste n’est qu’une question de médias et donc de contrôle de l’opinion.

  3. Je ne connais pas Marvel mais je pense que que tout observateur de l’actualité politique sénégalaise doit avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître les contradictions flagrantes de Idrissa SECK. Et, dans ce cas d’espèce je suis parfaitement d’accord avec lui car il ne relève que des faits véridiques auxquels tout sénégalais, spectateur de la scène politique et doué de bon sens, est en mesure, malheureusement pour Ngorsi, a assisté. Par conséquent, n’ayons pas la mémoire courte et ne sombrons dans une amnésie complice. la grandeur d’un homme se mesure, entre autres, par sa capacité à prendre de la hauteur et dans cette rubrique de « commentaires », usons d’intelligence dans un débat fécond et contradictoire avec le respect mutuel en évitant de verser dans la polémique et surtout dans l’INSULTE. Tout commentateur en sortira grandi et la réputation de Xalima n’en sera que renforcée.
    Merci de votre compréhension!

  4. Cet entretient avec un personnage aussi prestigieux que MONSIEUR Idrissa SECK, ancien Premier Ministre du Sénégal est, dans sa forme et dans son fond la preuve que RFI s’est mis dans le moule du journalisme à la Sénégalais ! Vous aurez remarqué qu’en dehors de la politique politicienne, aucune autre question de l’heure dans la gestion de notre pays n’a été posée! Ni dans l’économie, ni dans le social, encore moins des questions internationales du moment !

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