Au Niger, la junte militaire qui a pris le pouvoir depuis une dizaine de jours s’est engagée à ne pas participer à la prochaine élection présidentielle. Le chef du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie s’est adressé officiellement au Nigériens pour la première fois le dimanche 28 février . Mais Salou Djibo n’a pas donné d’indication sur la durée de la transition.
« Le Conseil suprême s’engage à restaurer l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable…» C’est la déclaration faite par le nouvel homme fort du Niger hier dimanche, sans plus de détails.
Après avoir rappelé les raisons de l’irruption de l’armée au sommet de l’Etat, à savoir la dérive autocratique de Mamadou Tandja, le chef d’escadron Salou Djibo a pris l’engagement qu’aucun membre du Conseil suprême ou du gouvernement de transition ne sera candidat à la prochaine élection présidentielle.
Un discours rassurant, à la fois pour les Nigériens et pour les partenaires du Niger, à commencer par ses voisins. Le pays était sous la loupe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest depuis le début de la crise politique l’année dernière. La Cedeao avait en vain tenté d’empêcher Mamadou Tandja de tripatouiller la Constitution pour rester au pouvoir.
Son tombeur a brossé hier les premières priorités de la junte, à savoir la lutte contre la famine, la guerre contre la corruption et l’impunité à l’égard notamment de ceux qui détournent les deniers publics.
RFI