Contrairement à son prédécesseur Jean-Christophe Ruffin, le nouvel ambassadeur de France au Sénégal, Nicolas Normand déclare sur les ondes de la Rfm que « la France n’a pas de candidat au Sénégal ».
L’ambassadeur de France au Sénégal, Nicolas Normand n’a pas voulu faire de commentaires sur la candidature de Me Abdoulaye Wade. « La France décide de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures du Sénégal. Ce sont les Sénégalais qui doivent décider de manière démocratique. L’essentiel pour la France est que le Sénégal reste fidèle à son patrimoine démocratique ». Mais, s’empresse-t-il de préciser, « s’il y a des dérapages, nous le dirons ».
M. Normand dément l’information selon laquelle il y a eu des marchandages entre la France et le Sénégal, pour l’implication directe de Wade dans la crise libyenne afin de pousser Mouammar Kadhafi vers la sortie en échange du soutien de Sarkozy à sa candidature. « C’est une décision personnelle de Wade. C’est lui-même qui s’est rendu à Benghazi. Il n’y a pas eu du tout des échanges de procédés entre la France et le Sénégal », dément-il.
C’est le même droit de réserve qu’il a observé sur la candidature de Youssou Ndour. Toutefois, Son Excellence Nicolas Normand estime que la candidature de Youssou Ndour à la présidentielle du 26 février 2012, ne laisse personne indifférente. « Cette candidature va attirer beaucoup d’attention sur le Sénégal », affirme-t-il.
Sur la présidentielle de 2012, M. Normand déclare que « son pays reste extrêmement attentif au processus électoral », allusion faite aux escalades verbales entre le pouvoir et l’opposition à propos de la candidature de Me Abdoulaye Wade pour un troisième mandat. « Pourtant, à l’instant, il n’y a pas de dangers, donc, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Mais dès qu’il y a de grands évènements, nous informerons nos compatriotes sur les conduites à tenir », précise-t-il.
Aussi, fait-il savoir que « le processus électoral va être accompagné. La mission européenne, conduite par un député européen sera bientôt au Sénégal pour un travail approfondi, avant les observateurs qui vont surveiller l’élection. Car, on a des craintes par rapport au respect du droit constitutionnel, le débat sur a candidature du président sortant, l’existence de la violence ».
Se prononçant sur l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, l’Ambassadeur de France dit « réprouver l’utilisation des nervis et de la violence d’où ils proviennent. La violence n’a pas de place dans l’espace démocratique ».
Ferloo
