Audit du fichier électoral : Iba Der dénonce les accusations contre l’Ue et les Etats-Unis

Réagissant à des critiques de certains opposants sur l’audit du fichier, le Pr Iba Der Thiam, coordonnateur de la Cap 21, a déclaré que «l’Union européenne et les Etats-Unis ne méritent pas les accusations de certains opposants ».

Selon lui, les élections dans notre pays ont, toujours, développé des passions tellement fortes, qu’elles ont conduit, quelquefois, nombre d’hommes politiques dans la paranoïa, d’autres, dans la mégalomanie  et certains, dans la mythomanie.

« Tel leader issu d’un parti enraciné dans une culture pluri-décennale de fraude électorale, est tellement hanté par le spectacle  des tripatouillages auquel il était habitué, qu’il voit partout, des « fraudeurs » qui n’existent, pourtant, que dans sa seule imagination », souligne le vice-président de l’Assemblée nationale.

« Il ne peut pas s’imaginer qu’on puisse organiser des élections sans fraude, quelles que soient, par ailleurs, les leçons que l’histoire récente du Sénégal lui administre », ajoute M. Thiam.

« Dans l’univers du parti-Etat, qui avait ses faveurs, celui-ci, se réclamant d’une légitimité immanente, avait soumis tout le peuple à la dictature d’une seule classe sociale contre laquelle, personne n’osait s’élever », note-t-il. Il poursuit : « ce paléo-démocrate parle de fraude, à tord et à travers, sans fournir la moindre preuve, parce qu’on lui a appris, à la manière d’un robot, que lorsqu’on combat un adversaire, il faut dire de lui, tout le mal possible, sans se soucier de vérité ».

« Depuis 1998, le système électoral sénégalais a été verrouillé, de l’aveu même de M. Alioune Tine, Secrétaire exécutif de la Raddho. C’est cela qui a permis l’Alternance en 2000 et la percée de l’opposition en 2009 », martèle-t-il.

Il ajoute : « avant cette date, on oublie, hélas, que, bien avant l’indépendance, le Bds, le Bps, l’Ups et le Ps avaient instauré au Sénégal, une vieille et persistante tradition de fraudes électorales, de manipulation des résultats et d’intrigues de toutes natures, qui avait fini par faire de notre pays, le laboratoire le plus sophistiqué en la matière, dans l’histoire politique du 20ème siècle ».

« L’Ue et les Etats-Unis se sont impliqués, récemment, à nos côtés, pour nous aider à auditer notre fichier électoral et à améliorer notre code électoral », précise Pr Thiam, ajoutant qu’ils l’ont fait à leurs frais, en faisant appel à leurs meilleurs experts, sans aucune visée partisane, pour doter notre démocratie d’un outil lui permettant de fonctionner, dans un climat de transparence, de paix et de confiance.

Le fait qu’ils aient considéré que « le fichier actuel est crédible et permet d’aller à des élections transparentes », au terme d’investigations studieuses et de constatations avérées, soutient-il, a plongé notre opposition dans la rage, parce qu’elle ne veut pas aller aux élections, mais surtout, parce qu’elle sait qu’elle n’a pas de potentiel nécessaire pour gagner en 2012.

« Traiter ceux qui sont venus vous aider, sans aucune contrepartie, de la sorte, est indigne, dans un pays, dont la culture fait de la reconnaissance vis-à-vis de ceux qui vous ont fait du bien, une vertu cardinale », note Pr Thiam qui répond que : « ni l’Union européenne, ni les Etats-Unis n’ont été partiaux. Ils ont fait leur travail avec rigueur, avec intégrité, avec professionnalisme, sans aucune complaisance. L’écrasante majorité du peuple sénégalais leur dit merci ».

Pour sa part, reconnaît-il, « nous n’oublierons, jamais, les services qu’ils ont rendus à ce pays, depuis des années et qu’ils continuent de lui rendre, pour que notre démocratie demeure un modèle de référence, dont le Sénégal, l’Afrique et le monde noir tireront d’inestimables profits ».

Synthèse El H. A. THIAM

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