Aïda Mbodj a invité ses collègues députés à venir soutenir Oumar Sarr demain, avec leur écharpe.
« A l’occasion de l’audition de l’honorable député Oumar Sarr N° 1 par le juge du 1er cabinet ce mardi 19 janvier 2016 à 10h 30, tous les députés sont invités, munis de leur écharpe, à venir lui manifester leur solidarité », lit-on dans le communiqué signé par Aïssatou Mbodj, « la Présidente » du groupe parlement du Partie démocratique sénégalais (PDS).
Oumar Sarr est en détention préventive depuis le 21 décembre passé suite à son inculpation pour faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles.
Il doit être entendu au fond ce mardi par le doyen des juges d’instruction, le juge Samba Sall.
Le coordonnateur du PDS a été arrêté à cause d’un communiqué de presse qu’il a rendu public dans l’affaire Lamine Diack.
Il avait écrit : «l’argent sale, l’argent de la triche, l’argent du dopage dans l’athlétisme, l’argent de la drogue du sport, l’argent de la corruption sont au cœur des différentes campagnes de Macky Sall. Cet argent a financé sa campagne pour les élections municipales et locales de 2009, comme il a financé sa campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Les deux victoires qu’il a obtenues sont des victoires malpropres».
D’ailleurs son arrestation et son inculpation ont créé beaucoup de polémique du fait qu’il est un député même si par ailleurs son immunité parlementaire a été levée en 2013 dans le cadre de l’enquête sur les biens mal acquis.
C’est à cause de son statut que ses avocats ont déposé mercredi passé, devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, une requête aux fins d’annulation de la procédure.
Les avocats dénoncent une violation de l’article 61 de la Constitution. « Aucun membre l’Assemblée nationale ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun membre de l’Assemblée nationale ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté, en matière criminelle ou correctionnelle, qu’avec l’autorisation de l’assemblée dont il fait partie. Le membre de l’Assemblée nationale ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation de l’assemblée dont il fait partie, sauf en cas de crime ou délit flagrant, tel que prévu par l’alinéa précédent ou de condamnation pénale définitive. La poursuite d’un membre de l’Assemblée nationale ou sa détention du fait de cette poursuite est suspendue si l’assemblée dont il fait partie le requiert », stipule l’article cité
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