Un mensonge d’Etat sur toute la ligne. D’après la Lettre du Continent de cette semaine, le président Abdoulaye Wade n’a pas autorisé les manifestations commémoratives du « 19 mars » jour de sa victoire sur Abdou Diouf. Wade a été fléchi devant les pressions exercées par la diplomatie américaine et onusienne.
Selon le site en ligne, c’est l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, Marciat Bernicat qui, inquiète de la volonté de Wade d’interdire toutes les manifestations prévues le 19 mars dernier, a demandé « en urgence une audience auprès du chef de l’Etat, le 18 mars ». Coïncidence, la diplomate américaine est reçue le même jour que Navanethem Pillay, haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui avait déclaré, lors d’une conférence de presse, que les Sénégalais avaient droit à l’électricité mais aussi « à manifester ». En fait, de l’avis du journal en ligne, le président sénégalais craignait le bras de fer avec l’opposition, et donc envisageait d’interdire son camp (Pds et alliés) de ne pas manifester et d’étendre les mesures à tout le monde.
« A croire que les deux femmes ont exercé une certaine influence » sur Wade, laisse entendre La Lettre du Continent. Qui explique que quelques heures après ces entretiens, le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom s’est fendu d’une déclaration autorisant toutes les manifestations dans « le strict respect de la loi ».
Mais, poursuit la même source, pour contenir la vague de l’opposition, le régime Wade a inventé toujours le 18 mars à 23h55 précises, une histoire de « complot » visant à renverser le pouvoir annoncée solennellement à la télévision nationale par le ministre de la justice, Cheikh Tidiane Sy. « Vieille comme le monde, en particulier en Afrique, la thèse du complot a ainsi permis momentanément aux autorités sénégalaises de faire diversion », croit savoir le journal cité en référence. Et qui trouve « trop évidente pour être vraie, la pseudo tentative de renversement du président Abdoulaye Wade ».
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