AVALANCHE DE SCANDALES FINANCIERS AU SENEGAL Qui arrêtera l’hémorragie ?

L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse affiche, dans un communiqué en date du 10 mai, son impuissance face aux scandales financiers enregistrés depuis une décennie dans notre pays. Et au rythme où vont les choses, les « Progressistes » sont convaincus que plus rien n’arrêtera le régime libéral et qu’il est « inutile d’attendre une quelconque amélioration de la gouvernance des Wade ». Qui peut alors arrêter la saignée, pour ne pas dire, l’hémorragie ?

L’Alliance des forces de progrès (Afp) soutient, dans un communiqué de presse en date du 10 mai, qu’avec les scandales financiers dont le régime dit de « l’alternance », il « est inutile d’attendre une quelconque amélioration de la gouvernance des Wade ». Car « l’affaire des 20 milliards de SUDATEL tombés, dans l’escarcelle du clan infernal n’ayant pas encore été élucidée par ceux-là mêmes qui ont négocié dans la pénombre, voilà qu’une somme relevant du registre fantastique, 5.000 milliards, est avancée dans le cadre d’une nébuleuse », souligne la source.

Les camarades de Moustapha Niasse se demandent : « comment peut-on comprendre, dans une République, que les principaux projets soient conçus, élaborés et négociés par une camarilla qui ignore royalement l’existence d’un ministre des Finances, des ministères techniques et de leurs services. La liste des forfaitures est trop longue depuis dix ans, pour qu’on puisse accorder au régime en place l’excuse de l’incompétence ou du bénéfice du doute ». Pour eux, « il apparaît clairement que le nœud gordien a pour noms affairisme et corruption, ce qui entraîne le raidissement des pseudo-libéraux qui parasitent, pour des raisons de survie, la vie démocratique du Sénégal et, naturellement, le mode de dévolution du pouvoir plombé par le besoin vital de couvrir des arrières, en confisquant la volonté populaire, par des fraudes électorales massives ».

Refus de voir des hommes de bien émerger

C’est, précisément, pour toutes ces raisons, notent les « Progressistes », que « les Wade ne peuvent pas tolérer que les hommes de bien émergent au Sénégal et soient célébrés par la communauté internationale. Amadou Mahtar Mbow, Moustapha Niasse, Lamine Diack, Moussa Touré, Jacques Diouf, Ibrahima Fall, Serigne Mansour Sy Jamil, Bara Tall, Youssou Ndour pour ne citer que ces exemples, ont des points communs, en ce sens que dans leurs domaines de compétences respectives et dans les missions qui leur ont été confiées par la communauté des Nations, ils ont brillé de milles feux en portant très haut le flambeau de notre pays, avec talent, rigueur et élégance, le tout mu par une culture patriotique élevée ». Et d’ajouter : « De surcroît, en portant les valeurs éternelles qui sont celles de notre peuple, ils sont devenus les ennemis publics des tenants du pouvoir qui rêvent de neutraliser ces hommes exemplaires et tous les patriotes ».

Affairisme d’Etat et politique politicienne

Moustapha Niasse et ses camarades ne se font pas d’illusion : « Evidemment, dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que le gouvernement de Me Wade consacre l’essentiel de son temps à l’affairisme d’Etat et à la politique politicienne, en refusant de traiter sérieusement les vrais problèmes économiques de notre pays et la demande sociale qui assaille les populations ».

Le désespoir du monde rural

En effet, pour les « Progressistes », le « monde rural crie de plus en plus son désespoir, face à une paupérisation galopante due à des choix politiques ruineux et incongrus ». Après avoir nié pendant longtemps l’inexistence d’une campagne de commercialisation agricole sérieuse, font-ils remarquer, le « régime en place vient de reconnaitre ses innombrables manquements, par le biais d’un obscur responsable d’une Direction nationale. Ainsi donc, à peine 260.000 tonnes d’arachides ont été commercialisées et quelques 13 milliards de F CFA de bons impayés ont été comptabilisés », souligne notre source. Le Bureau politique de l’Afp « exprime d’autant plus son indignation que le candidat Moustapha Niasse avait largement expliqué en février 2007 la nécessité d’assurer pendant 5 ans le financement au moins de 500.000 tonnes d’arachides par an ».

Le tableau s’assombrit de jour en jour

Pour ce qui est de la demande sociale, les grèves de la faim, des étudiants et des travailleurs de divers secteurs, tout cela montre bien, de l’avis des « Progressistes », que le tableau déjà peu reluisant s’assombrit de jour en jour. Et sont convaincus que les « nombreux slogans et autres promesses populistes des tenants du pouvoir, sont destinés en fait à gagner du temps et à ruser avec des populations totalement désemparées ». Suffisant pour que le parti de Moustapha Niasse « marque sa solidarité avec la lutte que mènent ces différents secteurs et engage le gouvernement à se pencher sans délais sur leurs revendications pour y apporter les solutions appropriées ».

Créer des zones d’aménagement…

Par ailleurs, le Bureau politique de l’Afp « réitère l’engagement du Parti à privilégier un véritable aménagement du territoire, en créant des Zones d’Aménagement et de Développement Intégré (ZADI) ». Il estime que les « infrastructures et les services doivent être conçus et portés sur le terrain à partir de périmètres cohérents, qui couvriraient l‘ensemble du Sénégal. En effet, il est logique que, sur un rayon déterminé, les populations puissent s’épanouir, en trouvant un emploi, et en ayant à leur portée des écoles, des hôpitaux et tous autres services qu’un développement concerté devrait assurer », souligne le communiqué.

Wade obstacle à l’épanouissement des Sénégalais

Moustapha Niasse et ses camarades avancent que « les Sénégalais ont compris aujourd’hui, que le principal obstacle à leur épanouissement, c’est bien Abdoulaye Wade et son régime de ruine nationale. La priorité est donc l’unité des Forces patriotiques pour mener, avec abnégation, le combat salutaire pour la libération nationale ».
SUDONLINE.SN