Dans le souci de remplir ses attributions en cette période de campagne électorale le cnra compte garantir, de manière renforcée, une certaine équité dans l’accès aux médias des différents candidats ou coalitions de partis.
Selon les dispositions de la structure de régulation de l’audiovisuel concernant la période de la campagne, deux interdits sont formulés : l’utilisation, à des fins de propagande électorale, de tout procédé de publicité commerciale dans les médias, autrement dit les publi-reportages ; et l’utilisation des biens ou moyens publics pour faire campagne, afin de garantir l’égalité entre les candidats.
Malheureusement, selon Babacar Touré le patron du Cnra «ces dispositions ne sont pas respectées». A titre d’exemple
«En ce qui concerne le service public audiovisuel, nous constatons que la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) évoque quasi exclusivement le camp du Oui. Elle se livre par ailleurs à de la propagande déguisée, par exemple en faisant la promotion du Oui au référendum sous des prétextes détournés. Ce fut le cas, par exemple, à l’occasion de la célébration de la Journée de la femme, le 8 mars, ou encore, de manière plus flagrante, lors du conseil national du parti au pouvoir, le 7 mars. L’opposition n’est pas en reste, mais elle a plutôt investi certains médias privés, notamment des sites d’information en ligne apparemment acquis à sa cause. On pourrait également parler de l’affichage massif en faveur du Oui auquel procèdent les autorités. Or il faut savoir qu’en période de campagne électorale, les attributions du CNRA s’étendent à tout support de communication contribuant à la campagne», a renseigné Babacar Touré dans les colonnes de Jeune Afrique.
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Monsieur Toué fait une bonne analyse de la situation. Pourrait-il nous édifier sur les moyens mis à la disposition du CNRA. Est-ce que le CNRA a l’habitude de diffuser ses rapports d’activités annuelles (sur son site?)?