Balla Bèye 2 dit Baboye, le leader de l’écurie Halpulaar a corrigé samedi dernier le lutteur, Baye Mandione de l’écurie Guëm Sa Bopp. Dans cette interview avec Sunu Lamb, il revient sur sa victoire devant le « Fou » de Guëm Sa Bopp tout en lançant un défi à Tapha Tine et au roi des arènes, Bombardier.
Que représente cette victoire pour vous ?
Ce succès est très important pour moi, mais j’ai dépassé le stade de l’euphorie. Il fallait gagner ce combat qui ne me relance pas certes, mais qui ferme plutôt la bouche à certains qui pensaient que je n’ai plus de carte à jouer dans l’arène. Baye Mandione disait qu’il est le lion. Il s’est trompé car le Mbarodi, c’est moi.
On ne vous a pas vu à Kaolack avec beaucoup d’amulettes. Avez-vous abandonné le volet mystique ?
(Rires). Quand j’étais au sommet de ma carrière, j’ai toujours préféré le naturel. Cependant, la lutte va avec les pratiques mystiques qui font partie du charme de la lutte. Parfois, il faut de l’expérience et du vécu ; ce qui ne veut pas dire que j’ai relégué au second plan le volet mystique. J’ai tout fait pour remporter ce combat, sans trop verser dans ce domaine.
Que répondez-vous à ceux qui vous envoient à la retraite ?
Je ne leur dirai rien. Je préfère avoir des combats pour leur montrer que je suis toujours présent. Dans ce sens, j’invite les lutteurs qui sont dans cette position à continuer de travailler et ne pas se laisser faire. Je rends grâce à Dieu.
Maintenant, à qui vous pensez ?
Bombardier et Tapha Tine. Je veux bien les croiser. Le Roi des arènes, je l’ai battu ici à Thiès avant qu’il prenne sa revanche en France. Je suis prêt pour la clarification. Et cette fois-ci, ce sera très différent du combat de Bercy. Aussi, je rêve de croiser Tapha Tine. Je suis à l’écoute des promoteurs, surtout d’Aziz Ndiaye. Tant que je ne les aurais pas affrontés, je n’arrêterai pas.
Que dites-vous à Baye Mandione, votre victime ?
Qu’il continue de s’entraîner. Il peut encore lutter pendant des années. Il a l’avenir devant lui. C’est un lutteur que j’apprécie bien puisqu’il pouvait refuser l’offre du promoteur de me croiser. C’est quelqu’un de très jovial. Il me rappelle mes beaux jours dans l’arène il y a 15 voire 20 ans. Il a été victime de sa fougue. Ça arrive. S’il rectifie ses erreurs, s’il est plus patient et respecte son adversaire, les victoires sont à sa portée.
Votre mot de la fin ?
Je remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur grain de sel dans ce succès. Hommes, femmes, enfants… je n’oublie personne. Dans ce combat et surtout après ma victoire, j’ai senti que j’ai toujours une cote de popularité. C’est très émouvant de la part des fans. Je souhaite une paix durable dans tout le pays. Je prie pour Toubabou Dior qui nous a quittés récemment. J’en profite pour présenter mes condoléances les plus attristées à sa famille et à l’ensemble des sportifs et au monde de la lutte en général.
Sunu Lamb