L’on pressentait déjà un combat qui sent la poudre. Aujourd’hui, tous les ingrédients sont réunis pour un combat explosif entre Modou Lô et Eumeu Sène, surtout après la bagarre qui a éclaté entre les membres de leurs deux camps à la cité Djily Mbaye.
Le clash a eu lieu dans la nuit du vendredi au samedi, vers 00h 30, nous apprend EnQuête. Selon notre source, un lutteur qui préfère garder l’anonymat, des membres des deux camps se sont battus comme des chiffonniers. Baye Fall, un ami de Modou Lô, vendeur de café Touba et de foin, a attaché une banderole à l’effigie du lutteur où on pouvait lire : « Modou Lô, Number One ».
Voyant cette affiche comme une provocation, des proches d’Eumeu, avec à leur tête son petit frère, Khadim Ngom, ont déchiré la banderole. Toujours selon notre interlocuteur, « les insultes ont alors fusé. Baye Fall, sentant qu’il ne faisait pas le poids, a appelé Modou Lô, avec qui il entretient de bonnes relations. Celui-ci a appelé ses gars en renfort, en attendant d’arriver sur place, puisqu’il était loin du théâtre des opérations ». Notre interlocuteur explique que lorsque le camp de Rock Energie a débarqué, la bagarre a démarré. « Jordan, le second d’Eumeu, et Khadim Ngom, son petit frère ont été les plus actifs dans la bagarre. A un moment donné, Eumeu Sène est sorti de chez lui avec une hache et une pompe à gaz ». À son tour, Modou Lô a débarqué sur les lieux, à bord de sa Prado blanche. « Il est resté dans sa voiture. Quand Eumeu a voulu se mêler à la bagarre, avec sa hache et sa pompe à gaz, il lui a intimé l’ordre de ne pas intervenir ».
Les deux leaders sont restés en retrait, tout en s’insultant ». Dans leurs échanges de mots aigres-doux, Modou Lô de dire à Eumeu Sène : « Tu vas ficher le camp de ce quartier, tu te dis pikinois et tu vis ici, va-t-en ! Tu ne parles plus à Tyson qui t’a amené ici, tu devrais avoir un peu plus de vergogne et de dignité, et dégager d’ici ». Câblés par nos confrères, les lutteurs de l’écurie Rock Énergie ont pratiquement tous reçu la consigne de ne piper mot sur ce qui s’est passé. À force de négociations, une personne proche du lutteur des Parcelles assainies a accepte de donner les détails de la bagarre : « Ils se sont enfuis », a dit-il, d’emblée, avec une pinte de fierté dans la voix. « Nous les avons acculés jusqu’à ce qu’ils prennent la fuite ; et c’est le frère de Eumeu qui a le plus souffert de la bagarre, puisque quand il s’est enfui, il est entré dans une impasse, nous l’avons trouvé là-bas et nous l’avons bien bastonné. Eumeu, quant à lui, avait déjà pris la poudre d’escampette avec sa hache et sa pompe, nous n’avions pas d’arme, les pierres trouvées sur place étaient nos seules armes », narre-t-il.