Les Sénégalais s’attendaient à une amélioration substantielle de leur pouvoir d’achat, conformément aux promesses de campagne de Macky Sall. Mais, sous la coupe du Fonds monétaire international (Fmi), les idéaux commencent à diverger de la réalité politique.
En faisant de la réduction du prix des denrées de première nécessité l’axe central de sa campagne présidentielle, Macky Sall touchait la corde sensible d’une demande sociale exacerbée par la gestion de ses prédécesseurs libéraux. Une fois élu au soir du 25 mars, le président de la République, issu des rangs de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, a vite fait de matérialiser, en partie, son engagement de lutter contre l’inflation galopante sous Wade. Notamment en impulsant une baisse sur les prix du riz, de l’huile, du gaz, du lait et du sucre.
Cependant, en dépit de la bonne volonté affichée, il est à craindre que les mesures allant dans le sens de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages sénégalais ne soient qu’un effet d’annonce, une mesure conjoncturelle plus que structurelle. Notamment en ce qui concerne la facture énergétique, que le président de la République s’est engagé à corser sous la tutelle du Fonds monétaire international (Fmi).
En effet, si les prix de tous les produits pétroliers ont connu une baisse depuis le samedi 8 juillet dernier, le prix de l’électricité, quant à lui, est en passe d’être soumis à une réévaluation haussière d’ici peu. Paradoxalement, la hausse du prix de l’électricité est évoquée au moment où le «Diesel Sénélec» s’échange à 628.886 francs Cfa contre 677.505 francs auparavant. Le fuel oil et le fuel Sénélec ont également vu leur prix connaître une baisse. Sans compter qu’un important dispositif a été annoncé par le gouvernement, visant à mettre l’énergie solaire, renouvelable, au service des consommateurs sénégalais. Le président de la République est au bord du «wax waxète» (dire et se dédire), entre le marteau de la demande sociale et l’enclume que constitue la fixation des prix à la consommation. Une posture exacerbée par les groupes de pression qui veulent rendre effective une augmentation des prix du pain.
L’électricité – qui est à plus d’un titre une denrée de première nécessité – va coûter plus cher au Sénégal. D’ici peu. Une telle annonce est tempérée, avec populisme, voire avec démagogie, par des autorités sénégalaises qui prônent la politique de la stratification sociale, du deux poids deux mesures en promettant de moduler la hausse du prix de l’électricité en fonction du pouvoir d’achat des concernés. Pour éviter, entre les lignes, de s’attirer les foudres de la banlieue. «Cette mesure, qui va entrer en vigueur durant le dernier trimestre de l’année en cours, concerne les ménages les plus nantis qui consomment plus d’électricité (…) Cela veut dire que la mesure va spécifiquement concerner ceux-là qui utilisent les climatiseurs, mais pas les personnes les plus démunies», assure à ce propos le ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. A vos éventails.
Source : La Tribune
Encore des bobards…!!! Le métier de journaliste demande voir exige une ethique, déontologie et un professionalisme sans faille afin de restituer les faits avec dignité et cohérence….!!!