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Bamba Fall, Barthémy Dias, Aissata Tall Sall et Khalifa Sall exclus du PS.

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Etant engagé dans un parti politique, je ne devrais pas m’exprimer sur des affaires internes d’un autre parti. Mais je passerai outre cet interdit implicite pour dire mon sentiment face à cette dislocation du PS sénégalais qui illustre à mon avis deux choses : l’hyperprésidence écrasante aujourd’hui incarnée par Macky Sall et le manque de démocratie interne dans les partis politiques sénégalais.

Il faut d’abord reconnaitre le génie politique, et j’omets volontairement les guillemets, de Macky Sall, président de l’APR et Président de la République. Il a absorbé ou fait exploser tous les principaux partis politiques sénégalais. Aujourd’hui, cumulant son rôle de chef de parti et de Président de la République, il a réussi à faire éclater l’ex plus grand parti politique du Sénégal, le parti socialiste. Dans la droite ligne de son mentor Abdoulaye Wade, il a prouvé, grâce aux privilèges et aux nominations, qu’au Sénégal beaucoup d’acteurs politiques ont un prix. Le PS d’Ousmane Tanor Dieng, Président du superflu et budgétivore Haut conseil des collectivités territoriales, a donc exclu ses élus, tous significatifs, que sont Bamba Fall, Barthélemy Dias, Khalifa Sall, Aissata Tall et cie. Le parti de Lamine Gueye, Senghor, patrimoine national et pas seulement des socialistes, en excluant ces acteurs s’est volontairement coupé de forces vives et aussi, j’ose le penser, de la sympathie de beaucoup de sénégalais.

Le mastodonte Benno Bokk Yakaar (BBY) ne sera pas éternellement sur l’échiquier politique national, Cette coalition au pouvoir vit et s’organise, comme cela s’est toujours fait dans notre pays, autour du Président de la République. Où sont les coalitions telles que la CAP 21 de Wade ? les FAL 2012 ? Le parti unifié des années 1960 ? Toutes envolées, désormais vagues souvenirs. Le PS, s’il existe encore en 2019 ou 2024, devra à nouveau affronter la dure réalité du vote. Et là, quel que soit l’avis que l’on peut avoir sur eux, leur attitude politique ou ce pour quoi ils sont poursuivis, Khalifa Sall, Barthélemy Dias, Aissata Tall Sall et Bamba Fall manqueront à l’appel.

Enfin, la récurrence des exclusions officielles ou des démissions forcées illustre le manque de souffle démocratique et le défaut de renouvellement du leadership dans les partis politiques sénégalais. A plus de 60 ans, Khalifa Sall était encore un second dans son parti. Il a exprimé des ambitions et a été exclu. Aissata Talla Sall, connue pour sa combativité, avait été sommée de mettre fin à som ambition de briguer la tête du PS. Idrissa Seck a été exclu du PDS. Malick Gackou, exclu de l’AFP, Modou Diagne Fada, exclu du PDS. Malick Noel Seck, exclu du PS. Macky Sall, exclu du PDS et tant d’autres. Cet éternel recommencement montre qu’au delà des hommes à remplacer, c’est un système qu’il faut repenser, des espaces politiques à réinventer. Mais, posons nous cette question : qui fera la révolution ?

Fary Ndao

2 Commentaires

  1. Qui fera la révolution ? EN TOUT UNE CHOSE EST SURE CE N’EST PAS TOI QUI SE DIT EXPERT EN PETROLE ET QUI DURANT TOUTES TES SORTIES TU AS ESSAYE DE DEFENDRE LE RESIDENT ET SON FRERE DANS L’AFFAIRE PETROTIM . CHIMMM CHIPPIRI

  2. Une analyse pertinente d’une situation concrète. Au delà des hommes à remplacer, c’est un système qu’il faut repenser, des espaces politiques à réinventer. Un appel vibrant à nous repenser pour un renouveau national

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