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Bara Tall devant la CREI –  »L’objectif de la création de DAHLIA SA est la construction de trois villas…  »

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Bara Tall n’y est pas allé par quatre chemins. Il a déclaré, hier, devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) que l’objectif ultime recherché à travers la création de la société immobilière Dahlia Sa est la construction de trois villas personnelles sur un terrain situé sur la corniche ouest de Dakar qu’ils s’étaient partagé, lui, Karim Wade et Bibo Bourgi. L’audience a été suspendue jusqu’au lundi 5 janvier à 9 h.

Bara Tall est ferme dans ses déclarations. Le patron de Jean Lefèvre Sénégal soutient que la société immobilière Dalhia Sa dont il est actionnaire et Président du conseil d’administration (Pca) avait pour seul et unique objectif la construction de trois villas grand standing sur un terrain situé sur la corniche ouest que Karim Wade et Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi avaient identifié : une pour lui (Bara Tall), une pour Karim Wade et une pour Bibo Bourgi.

Revenant sur les circonstances d’acquisition de ce terrain, Bara Tall ex- plique qu’un jour, Karim Wade est venu le voir avec un document de l’Institut des sciences de la terre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar faisant état d’une avancée de la mer de deux mètres, chaque année, sur cette partie du littoral.

Et puisse qu’antérieurement, dit Bara Tall, il a eu à réaliser, pour le compte de l’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, à sa résidence secondaire de Poponguine, un ouvrage de protection contre l’avancée de la mer, Karim Wade l’a sollicité pour faire des enrochements afin de stopper la montée des eaux sur ce terrain.

 « Comme il m’arrivait de voir très souvent l’ancien président de la République, Me Wade, à l’époque, j’en ai profité pour lui en parler afin de pouvoir valider la demande de Karim Wade consistant à construire un ouvrage de protection sur ce site », a avancé Bara Tall.

D’abord, ajoute l’entrepreneur, il avait facturé le coût des travaux qu’il devait effectuer à 1,5 milliard de FCfa, et Me Abdoulaye Wade lui avait proposé le terrain sauvé des eaux en contrepartie des travaux qu’il devait effectuer.

Mais comme la valeur vénale du terrain estimée à plus de 3 milliards FCfa est supérieure à la valeur de la prestation, ajoute Bara Tall, Me Wade lui avait alloué, en échange, des travaux à effectuer le quart du terrain sauvé des eaux, avant de lui proposer finalement le tiers.

Poursuivant ces explications, Bara Tall souligne que c’est par la suite qu’Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi lui a été présenté par Karim Wade. Celui-ci, ajoute-t-il, devait prendre en charge tous les frais affairant à l’acquisition du terrain comme le droit de bail et le titre foncier avec une parcelle de terrain en contrepartie.

En outre, Bara Tall reconnaît que c’est sa maison qui a servi de siège social à la société Dahlia Sa, dont il est actionnaire à 1%.

Toutefois, en tant que Pca, il dit ignorer tous les autres administrateurs de cette société. Pour Bara Tall, le directeur général, Souleymane Sy, représentait les intérêts de Karim Wade et de Bibo Bourgi, qui, en plus de lui, étaient les bénéficiaires économiques.

Concernant la signature des documents, Bara Tall souligne qu’il ne s’est jamais rendu chez la notaire Patricia Lake Diop, mais on lui a plutôt ramené, chez lui, un bulletin de souscription venant de l’étude de la notaire qu’il a signé. Il reconnaît également avoir signé les demandes d’autorisation de construire.

Dans le même registre, il relève tout de même que c’est un architecte du nom de Alain Robert qui a fait les esquisses des premières villas, mais puisse qu’il n’était pas inscrit à l’Ordre des architectes, il ne pouvait pas obtenir l’autorisation de construire. Ce qui a fait intervenir un autre architecte inscrit à l’Ordre des architectes du Sénégal.

Sur interpellation du substitut de procureur spécial, Félix Antoine Diome, pour savoir s’il n’a pas un sentiment négatif à l’égard de Karim Wade et de sa famille, Bara Tall répond que non. Il soutient avoir agi « sans compromission ou indulgence coupable, mais aussi sans méchanceté ou haine inutile ».

Le Soleil

4 Commentaires

  1. Tout ce bruit, tous ces chagrins pour la construction de trois villas ? Le Sénégal est devenu, à cause de la CREI la risée de l’Afrique et de ceux qui suivent dans d’autres pays du monde ! Malheureusement , quand on aura compris que celui qui a évoqué les supposés 47 milliards de SINGAPOUR a été « acheté » pour le dire, le Sénégal , sa justice, sa presse manipulées ne vaudront plus que dalle !

  2. Cela n’existe qu’au Sénégal de Macky Sall. On offre à un homme d’affaire une tribune pour régler ses comptes de concurrence, au tribunal. Ce que Bara a fait entre Fatick et Kaolack a été catastrophique. Il s’agissait d’un marché Dakar-Kaolack en trois lots attribués à trois entreprises. Et c’est seule son entreprise qui a réalisé la catastrophe Fatick-Kaolack, et il rêve qu’on y ajoute la Corniche. C’est ce qu’il reproche à Karim, de ne lui avoir pas fait gagner le marché de la corniche. Conséquences: son groupe de presse et ceux des amis sont lancés contre Karim et son père.
    Je ne crois pas qu’il puisse y avoir de sénégalais honnête pour dire qu’il suit tout depuis le début, et qu’il ne comprend pas se qui se déroule sous nos yeux. Observez tous les témoins à charge contre Karim, tous ceux qui disent qu’il est le coupable. Vous constaterez qu’ils sont tous:
    – Entrepreneur qui a perdu un marché durant le règne de Wade, et qui vient à la CREI pour affirmer que l’entreprise qui avait gagné est une entreprise qui est liée à Karim.
    – Entrepreneur qui avait perdu un marché durant le règne de Wade, qui avait soutenu Macky Sall jusqu’à la victoire et qui arrive à la CREI pour dire que Karim est le diable.
    – Homme d’affaire licencié d’une entreprise (ou ayant des problème avec le directeur) du temps de Wade, et que la CREI réinstalle au poste de directeur, en mettant l’ancien directeur en prison, et qui arrive à la CREI pour dire que Karim est le diable.
    – Homme d’affaire qui tait « mes affaires ont chuté sous Wade » et qui dit qu’en son âme et conscience, il ne dit que la vérité, à savoir que Karim est le diable.
    Quand la justice de Macky aura fini son travail, la justice du Sénégal aura perdu son âme.

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