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Barthélémy DIAS : « Pour Macky SALL, Son Premier Mandat Va Débuter En 2019 »

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L’ex maire de Dakar est convaincu que seule une unité d’action peut contraindre le président Macky Sall à organiser un scrutin libre et transparent en février 2019. Et si cela se réalise, il sera battu, selon Barthélémy Dias, bras droit de Khalifa Sall.De la prison de Rebeuss où il purge une peine de prison de cinq ans, Khalifa Sall appelle l’opposition à l’unité. Par la voix de son bras droit et maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, il invite les opposants à une unité d’action pour vaincre le président Macky Sall en février 2019. «Khalifa Sall est très sensible aux discussions des partis de l’opposition. Il tend sa main pour que nous puissions avoir au moins une unité d’action, être un seul pour au moins avoir plus de force face au pouvoir pour qu’après les élections, la démocratie sénégalaise puisse changer de visage», déclare Barthélémy Dias. Dans un vidéo postée sur sa page facebook, il explique que pour que cela puisse se réaliser il faut que l’opposition unie règle le problème des cartes d’électeurs.

Barthélémy Dias soutient que les chiffres donnés par la Cena sur les cartes d’électeur sont contraires à la vérité. Et, d’après lui, il en veut pour preuve le fait que beaucoup de Sénégalais d’ici et de la diaspora ne pourront pas voter faute de cartes d’électeur. «Khalifa Sall exhorte encore l’opposition à s‘intéresser à ce problème et agir s’il le faut pour que tous les Sénégalais puissent entrer en possession de leurs cartes d’électeur», dit-il encore.

Outre les cartes d’électeur, le maire socialiste de Mermoz-Sacré Cœur invite les opposants à s’unir également et à se battre pour que le fichier électoral soit disponible sur internet et que chaque citoyen vivant au Sénégal ou à l’étranger puisse le consulter. Parce que, dit-il, cela existait au temps du régime du président Abdoulaye Wade. En plus, c’est leur devoir en tant qu’opposants, car c’est cela que le peuple attend d’eux, selon lui.

Le bras droit du désormais ex maire de Dakar affirme que si le scrutin se déroule normalement, si tous les électeurs obtiennent tous leurs cartes d’électeur et que le fichier électoral et la carte électorale sont clairs dans la tête de tous, il y aura un changement au Sénégal.

Car, il est convaincu que le président Macky Sall, s’il obtient un second mandat, va chercher inévitablement un troisième. «Parce que la nouvelle constitution qu’on nous a imposée de force lors du référendum et qui limite le nombre de mandats à deux, ne prend pas en compte le premier mandat de Macky Sall. Et quiconque vous dit autre chose, raconte des contrevérités. Ce mandat en cours est un mandat de sept ans et non de cinq ans. Pour Macky Sall son premier mandat va débuter en 2019, selon la constitution du Sénégal», assène-t-il, avant de mettre au défi le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession. «Si ce que je dis est faux, il n’a qu’à tenir une conférence de presse et dire clairement que le mandat en cours est son premier. Mais vous le connaissez bien, c’est un homme qui se dédit tout le temps», martèle Dias-fils

D’autre part, il jure que Khalifa Sall sera candidat à la prochaine présidentielle. «Il m’a dit de vous dire: ‘n’ayez aucun doute sur ma candidature à l’élection présidentielle de 2019’. Il a dit qu’en dehors du bon Dieu, personne ne pourra l’empêcher de briguer le suffrage universel et le président Macky Sall lui-même le sait très bien et il vaincra», dit-il, accusant le régime Macky Sall qui «ne veut pas d’une candidature de Khalifa Sall», de vouloir semer le doute dans la tête des Sénégalais pour qu’ils présument son éviction.

walf.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Le Professeur Babacar Guèye a soutenu récemment que M. Macky Sall, Président de la République en fonction, peut être candidat en 2024, pour briguer un nouveau mandat. Il a ajouté qu’une disposition transitaire devrait être inscrite dans la Constitution au cas où l’on ne souhaiterait pas que le Président brigue un nouveau mandat en 2024.

    Les présentes observations confirment cette analyse et en précisent les contours juridiques.

    A. L’état du droit positif sur la question

    D’emblée, il y a lieu d’exclure une hypothèse : si le Président de la République n’est pas réélu en 2019, il peut certainement se présenter en 2024 pour un nouveau mandat, comme tout autre candidat éligible. Ce point n’est pas contesté, et ne rentre pas dans le débat.

    L’hypothèse de l’analyse est celle-ci : le Président Macky Sall est réélu en 2019 ; ce sera alors pour un mandat de 5 ans. En 2024, il peut être candidat pour un nouveau mandat de 5 ans. Le débat juridique consiste à se demander si tel est bien le droit positif ; dans l’affirmative quelles sont les conséquences qui en découlent.

    1. La question est réglée par le nouvel article 27 de la Constitution, issu de la révision constitutionnelle adoptée au référendum et promulguée le 5 avril 2016. Il est ainsi conçu

    Article 27. La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.*

    2. Aucune disposition de la Constitution ne règlemente la dévolution des mandats du Président Macky Sall
    , c’est-à-dire la manière dont ils vont se succéder. La Constitution ne dit pas si le nouvel article 27 entre en vigueur dès la promulgation de la loi référendaire, auquel cas une élection présidentielle doit être organisée immédiatement. Ou alors, si le nouvel article 27 entre en vigueur à l’expiration du mandat en cours du Président de la République. Surtout, nulle part, il n’est écrit que le mandat de 7 ans est, ou n’est pas compris dans le décompte des deux mandats consécutifs du nouvel article 27. Habituellement, ces questions sont traitées dans les dispositions transitoires ; mais dans la Constitution ainsi révisée, les dispositions transitoires ont été supprimées.
    Compte tenu, de tout ce qui précède, je respecterais alors ces dispositions de la Constitution qui permettent au président actuel de briguer un troisième mandat au cas il serait réélu pour un deuxième mandat en 2019. En ce moment, que nul ne vienne nous engager dans un autre débat sur la validité d’une telle possibilité, si on ne clarifiait pas ces aspect de la loi fondamentale très ambigus .

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