La nouvelle Assemblée nationale aura des particularités intéressantes du point de vue de sa composition. Des femmes, des jeunes de l’actuelle majorité et les anciens ministres de Abdoulaye Wade vont retrouver certains habitués de l’Hémicycle.
BARTHELEMY DIAS, ABDOU MBOW ET THIERNO BOCOUM, LES NOUVEAUX «REBELLES»
Sur le chemin de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow de l’Alliance pour la République (Apr) va croiser Thierno Bocoum de Rewmi et Barthélemy Toye Dias du Parti socialiste. Ils sont les responsables des jeunes dans leur formation politique respective. Cependant, ces trois leaders ont deux dénominateurs communs : la coalition Benno bokk yaakaar et le M23. Ils seront parmi les benjamins de la 12e Législature et le doivent à leur rang sur la liste nationale de la coalition présidentielle. En effet, Barthélemy Dias a été 15e sur la liste, Abdou Mbow 17e et Thierno Bocoum 21e.
BARA GAYE ET COUMBA GAYE ECHOUENT
Leurs jeunes adversaires libéraux n’ont pas eu cette chance. Le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl), Modou Bara Gaye, s’est retrouvé à la 19e place sur la liste du Pds. Son challenger lors des renouvellements de ladite structure, Coumba Gaye, est à la 26e position. Tandis que le responsable des étudiants libéraux, Toussaint Manga, traîne à la 59e place, c’est-à-dire avant dernier sur la liste proportionnelle.
BEYE BALDE ET ALIOU SOW, LE PLUS ANCIEN ET LE PLUS JEUNE DEPUTE SORTANT
Attendant la confirmation, la plupart des députés de la 11e Législature devront présenter leurs adieux à l’Hémicycle. C’est le cas du plus âgé des députés sortants, Amadou Dèye Baldé. Ce septuagénaire de Vélingara avait dirigé les débats lors de l’élection de Mamadou Seck comme président de l’Assemblée nationale, l’indique le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le plus jeune de la dernière Législature, Aliou Sow de Dagana, cessera d’arpenter les marches de l’Hémicycle. Il avait déjà rejoint l’Apr en pleine campagne pour les Législatives de dimanche.
INCERTITUDE POUR NDèYE FATOU TOURé, ALIOU DIA ET Me EL HADJ DIOUF
Les députés Moussa Sy, Fatou Youssoupha Aïdara, Me Ndèye Fatou Touré parmi tant d’autres élus libéraux plus ou moins visibles n’ont pas bénéficié d’un autre mandat de la part du Peuple. Le leader de Forces paysannes, Aliou Dia a peu de chance de regagner l’Hémicycle pour avoir accepté de se pointer à la 9e position sur la liste de Bokk gis gis qui, pour le moment n’est crédité que de 7 voire 8 députés. Me El Hadj Diouf de Leeral, lui, abdique déjà, en dépit de ses chances de profiter du plus fort reste. Quant au député Wack Ly, il avait refusé d’être investi sur la liste du Pds encore moins sur celle de Pape Diop et Cie. Cheikh Bamba Dièye a préféré l’Exécutif plutôt que le Législatif. Aucun de ses partisans n’a été investi sur les listes de Bby. Il aura quand même marqué la Législature finissante par ses objections et propositions pertinentes. L’image de député ligoté, comme un esclave, devant les grilles du Palais présidentiel réclamant la liberté restera gravée dans les mémoires.
MAMADOU SECK, DU PERCHOIR AU SIMPLE SIEGE
Par contre, Awa Diop, Woraye Sarr, le Pr Iba Der Thiam, Ngagna Touré, Mamadou Lamine Thiam resteront députés du Pds. Alors que Khadidiatou Diédhiou et Mamadou Seck conservent leur siège, mais au nom de Bokk gis gis. D’anciens frondeurs de Rewmi comme Oumar Sarr effectueront également leur retour au Parlement. Cette fois-ci, ils vont légiférer avec des anciens ministres du gouvernement de Abdoulaye Wade. Certains d’entre eux effectuent leur retour. On peut citer Modou Diagne Fada, Mamour Cissé. L’ancien ministre des Collectivités locales, Aliou Sow, doit prier pour que le Pds surprenne avec 19 députés pour espérer remettre les pieds à l’Assemblée nationale.
SOULEYMANE NDENE, DE LA PRIMATURE A L’ASSEMBLEE
La nouveauté résidera dans l’arrivée de l’ancien Premier ministre libéral Souleymane Ndéné Ndiaye, l’ex-ministre des Mines et de l’Industrie, Abdoulaye Baldé, Awa Ndiaye, Me Ousmane Ngom, Oustaz Alioune Sall, Serigne Mansour Sy Djamil, du fils de Béthio Thioune, le leader de Faxass entre autres nouvelles têtes.
L’ILLUSION DE PARITE
La particularité de la nouvelle Assemblée nationale sénégalaise reste l’arrivée massive de femmes. L’ex-porte-parole de l’Afp, Hélène Marie Ndione communément appelée Hélène Tine en fera probablement partie sous la bannière de Bes du ñakk.
Toutefois, la parité n’aura pas lieu. Dans la pratique électorale, il est impossible de réaliser une représentation paritaire à l’Assemblée malgré le respect de la loi lors des investitures. Et pour cause, les hommes ont occupé toutes les têtes de listes en compétition à l’exception de celle de Petaaw dirigée par Ndella Diouf mais sans succès. Quand le nombre d’investis est impair, les hommes ouvrent ou ferment la liste dans certains cas. D’où l’impossibilité d’une parité à l’Hémicycle. Et c’est le cas dans les départements qui comptent un seul député.
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