spot_img

Basket – Aya Pouye, Présidente de Bopp: « Si on a chuté c’est parce qu’il y a eu magouille… »

Date:

Réconfortée dans sa position de présidente de l’Ascc Bopp, Rokhaya Pouye Ndiaye «Aya» accepte de vider son sac. Dans cet entretien accordé à Waa Sports, elle revient largement sur les dossiers brûlants qui ont secoué son club.  Aussi décline-t-elle ses ambitions pour le club, la Zone 2 de la Fiba qu’elle préside, entre autres.

Waa Sports : N’est-ce pas que Bopp a traversé des moments sombres avec une tendance qui contestait votre légitimité ?

Aya Pouye : Je considère qu’il y a toujours eu une constance à l’Ascc Bopp : c’est la présidente Aya et personne d’autre. Depuis 1984, il n’y a jamais eu d’assemblée générale. Il y a toujours eu une installation par consensus. Il en est ainsi pour mon cas.

Vous n’ignorez quand même pas qu’on a cherché à vous écarter…

Je réitère mes propos : il n’y a jamais eu deux camps. J’ai été élue par consensus et je reste la présidente de l’Ascc Bopp, jusqu’à preuve du contraire.

Alors comment expliquez-vous la démarche d’Oumar Samb ? Ne pensez-vous pas…

(Elle coupe) Je ne commente pas sa démarche.

Oumar Samb, en sa qualité de président de la Commission sportive de  l’Use, n’avait-il pas la compétence de vous démettre ?

Seul le Conseil d’administration de l’Use (Ndlr : Union pour la solidarité et l’entraide) ou une Assemblée générale de l’Ascc Bopp est habilité à démettre un président, mais pas une tierce personne.

Pour certains, le processus de votre destitution a été freiné par le départ de la fédération.

Honnêtement, non ! Les nouveaux responsables du basket ont hérité d’un dossier qu’ils ont vidé sur la base des textes réglementaires.

Vos adversaires vous reprochent une gestion solitaire. Ne trouvez-vous pas qu’ils ont raison ?

Je trouve cela marrant du fait que ces gens qui me le reprochent avaient une entière liberté d’action. Je ne cite pas de nom, mais ceux qui disent que j’ai managé l’Ascc Bopp en solitaire versent dans la démagogie. Ils crient sur tous les toits, alors qu’ils n’apportent aucun sou pour le club. Il y a la subvention de l’Use, le reste vient de mes initiatives.
Donc, ces accusations n’ont pas de sens.

N’êtes-vous pas comptable des mauvais résultats de l’Ascc Bopp ?

Je ne gère pas l’aspect technique. Je suis une administrative, bien que je sois technicienne, parce qu’étant une ancienne joueuse. Moi, je donne tout le nécessaire pour les mettre dans de bonnes conditions de performance. Si on a chuté, c’est parce qu’il y a eu magouille quelque part.

Soyez plus explicite…

Au milieu de la saison, pas moins de cinq de nos meilleurs joueurs étaient transférés. Et vous ne verrez nulle part la signature de la présidente. Ce sont les techniciens magouilleurs qui étaient derrière. Ils prenaient des papiers à entête de l’Ascc Bopp et signaient (par procuration) les lettres de libération.
Quand on procède de la sorte, il est logique qu’on soit (les garçons) en 2e division. Une analyse froide de leur démarche pousse à dire que cette descente a été programmée. Sinon,  comment expliquez que nos meilleurs éléments ne soient pas sur la liste de protection ? Leur volonté était de m’atteindre, moi qui leur avais fait confiance.

Comment tout ça a échappé à la personne morale que vous êtes ?

Quand j’ai vu que l’équipe ne marchait plus, j’ai demandé des explications. La réponse qui m’a toujours été servie est que ces joueurs étaient soit malades, soit indisponibles. Sil y a une complicité entre joueurs et techniciens, je n’y peux rien. Malheureusement, au moment de flairer le coup, c’était trop tard.

Il y a un désaccord avec le Duc sur le transfert de Malick Gadiaga et d’Aminata Kamara. Comment en est-on arrivé à cette situation ?

En marge d’une réunion de la fédération, j’ai découvert avec stupéfaction une liste de nos joueurs protégés. J’ai par la suite établi la bonne liste qui a été validée.

Aujourd’hui, les dirigeants du Duc vous réclament près d’un million versé pour ces deux joueurs…

Ils le réclame à qui ? Pas à moi, Aya, pas à l’Ascc Bopp, n’ont plus. Parce que la présidente que je suis n’a rien reçu. Ils n’ont qu’à s’adresser à celui ou à ceux qu’ils ont donné leur argent. Je dégage totalement ma responsabilité.
Sur le transfert de Malick Gadiaga et d’Aminata Kamara, Bopp n’a reçu aucun sou du Duc.

Que comptez-vous faire pour réconcilier la famille de Bopp ?

C’est un travail mené en amont par les responsables de l’Use que je remercie au passage. Ils ont été de grands hommes, parce qu’ils ont pu rassembler la famille. Le club ne m’appartient pas, la porte est grandement ouverte à tout le monde.

Quels sont vos objectifs pour l’Ascc Bopp ?

C’est d’abord le retour des garçons dans l’élite. Pour les filles, on ne cracherait pas sur une place parmi les quatre premières.

Disposez-vous des moyens de vos ambitions ?

Il y a la subvention de l’Use. Pour les moyens additionnels, je vais m’y investir comme à l’accoutumée.

Comment vous appréciez le travail jusque-là effectué par le Comité de normalisation du basket (Cnb) ?

Je trouve que ce comité est sur la bonne voie. Ils œuvrent pour la réunification de la famille du basket. Serigne Mboup (président du Cnb) est un homme de consensus. La preuve, quand il y avait des problèmes au sein de notre amicale, il fut la première personne à jouer les bons offices. Il a aussi joué un rôle important dans la requalification du Sénégal au Mondial de basket. En tant que dirigeante et présidente de la Zone 2, je suis fière de sa démarche.

Etes-vous ouverte aux retrouvailles de la grande famille des anciennes basketteuses divisée en trois camps ?

On a passé toute une vie ensemble. Malheureusement, il y a eu des gens malintentionnés qui nous ont divisées. Moi, je n’ai aucun problème. Je suis ouverte.

Où en êtes-vous avec l’action judiciaire intentée par l’autre tendance de l’Amicale des anciennes internationales ?

Ce n’est pas à l’ordre du jour.

Comment appréciez-vous la décision du Cnb de faire confiance à l’expertise locale ?

Notre pays a produit le meilleur basket africain. Je peux même dire qu’on peut rivaliser avec les autres techniciens européens, parce qu’on a les mêmes diplômes. Aussi, le Sénégal a gagné ses titres avec l’expertise locale. Je pense qu’on n’a pas besoin d’Européens ou d’Américains pour diriger notre basket. C’est ce que le président de la commission technique Pouye Faye a compris.

Est-ce que vous avez l’ambition de briguer le poste de président de la fédération ?

(Elle sourit) Le moment venu, je vous répondrai. Pour l’instant, laissons le comité de normalisation poursuivre son travail.

Depuis que vous êtes présidente de la Zone 2 quels sont les activités vous avez menées ?

Il y avait eu blocage. Aucune activité ne pouvait être déroulée normalement, car le point focal est le Sénégal. Les activités ont démarré en janvier avec un stage des commissaires de la zone. Il y a un tournoi des jeunes qui est prévu. La relance du basket dans des pays comme la  Gambie est aussi un pari.

La Malienne Salamata Maïga est la seule Africaine siégeant dans les instances mondiales. Avez-vous l’ambition de suivre ses pas ?

Cela va de soit. Je ne peux pas, depuis l’âge de 13 ans, être dans ce basket et ne pas avoir des ambitions.

Exergue :
Sur le transfert de Malick Gadiaga et d’Aminata Kamara, Bopp n’a reçu aucun sous du Duc.

Source: Waa Sports

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Fonction publique : Une nouvelle loi va désormais encadrer le mode de recrutement ( Autorité)

XALIMANEWS- Le recrutement à la Fonction publique sénégalaise va...

Le Président Diomaye Faye élevé au rang de citoyen d’honneur de la Ville de Thiès

XALIMANEWS – Le conseil municipal de Thiès a élevé,...

Urgent: Abdou Karim Gueye et Lamine Sonko arrêtés devant l’Assemblée nationale

XALIMANEWS: Le rappeur Abdou Karim Gueye dit “xrum xacc”...

Mesures de suspension de certains lotissements dans les régions de Dakar et Thiès

XALIMANEWS- Le secrétaire général du gouvernement portait à la...