Le professeur Abdoulaye Bathily, Sg de la Ligue démocratique (Ld), s’est prononcé, hier, en conférence publique, sur des questions liées, entre autres, à la candidature de l’unité de Bennoo, aux procédures de désignation de ce candidat et les garde-fous mis en place, mais aussi sur la corruption dans le paysage politique et le financement des partis. Nous vous livrons ici des extraits de cette conférence… DE LA CANDIDATURE DE BENNOO
«(…) L’écrasante majorité des parties de Bennoo sont d’accord pour aller à la candidature de l’unité et du rassemblement. Donc pour ces partis, cette question est déjà tranchée ; il reste simplement à mettre un nom. Ces mêmes partis sont aussi d’accord pour aller ensemble aux élections législatives. Il reste maintenant à confectionner les listes. Bien sûr, ils sont d’accord sur l’avant-projet de Constitution à affiner conformément à l’esprit des Assises nationales. Nous sommes d’accord sur les mesures d’urgence qu’il faut prendre. Par exemple, qu’est ce que nous allons faire de l’énergie une fois la victoire acquise dès le mois d’avril 2012 ? Nous ne nous occupons pas seulement à organier des élections et de mettre en place une nouvelle Constitution. Mais les problèmes des Sénégalais nous intéressent. Dès que nous serons élus, il y a un problème qui va nous occuper : la campagne agricole. Wade, depuis qu’il est là, n’a jamais réussi une seule campagne agricole. Il y a aussi les questions liées aux Finances publiques qui sont aujourd’hui malmenées. Wade a fait du budget national son argent de poche. Nous avons décidé d’y mettre fin. La question des inondations dans la banlieue, tout le monde en parle. Nous avons dit que nous allons les prendre à bras le corps. Il y a dse groupes de travail qui s’attelent aux mesures qu’il faut prendre une fois que nous serons au pouvoir. Voilà où nous en sommes. Donc, nous travaillons de manière méthodique. Les gens avaient dit que Bennoo allait éclater ; ça n’a pas eu lieu. L’écrasante majorité veut aller ensemble ; il faut apprécier ce qui a été fait.»
LA GAUCHE, TOUJOURS FAISEUSE DE ROI ?
«Il n’y a plus de Roi à élire. C’est une équipe et dans une équipe chacun a un rôle à jouer. C’est comme une équipe de football. Le capitaine, à lui seul, ne peut pas gagner. Cela veut dire qu’il faut tout simplement changer de mentalités. Considérer la politique comme le jeu d’un homme ou d’une femme doit être dépassé (…) Les Etats modernes se développent et s’organisent à partir d’équipes qui réfléchissent aux solutions. Le monde d’aujourd’hui est un monde trop complexe ; on ne peut pas laisser les décisions à un seul individu. A la gauche comme aux autres composantes de Bennoo, chacun aura son rôle à jouer.»
PROCEDURES, COLLEGE ELECTORAL ET GARANTIES
«Les procédures de désignation du candidat de l’unité et du rassemblement, nous y avons déjà réfléchi. Il y a beaucoup de choses qui se passent ; les gens se rencontrent sur le plan bilatéral, sur le plan multilatéral. Bien sûr, ce n’est pas une question simple. Aujourd’hui, quoiqu’on dise, nous avons beaucoup de personnalités qui peuvent y prétendre. C’est tout à fait normal. Les ambitions peuvent être légitimes, mais au bout du compte, ce qui est important, c’est de désigner quelqu’un. Evidemment que ce candidat qui va être choisi, ce sera en fonction de critères à discuter. Je ne peux pas ici dire devant vous «voila les critères». Je vous donne l’assurance que nous y arriverons. Le fait qu’on ait décidé qu’on va aller ensemble autour d’un candidat, veut dire déjà que nous savons ce que nous allons faire.
Nous avons, au vu de ce qui s’est passé en 2000 pris nos devants. Justement, hier, (samedi) un des points de notre discussion, c’était le pacte et le serment. Un pacte entre tous les participants pour dire que nous avons décidé d’aller autour d’un candidat, d’un nouveau projet de Constitution pour rebâtir le Sénégal. Le candidat qui sera élu prêtera serment devant nous, devant le peuple sénégalais, l’opinion africaine et internationale, pour dire : «Je me suis engagé devant Bennoo Siggil Senegaal, devant le peuple sénégalais, devant l’opinion africaine et internationale.» Certains sont même allés demander devant le Coran, pour les musulmans ; et devant la Bible, pour les chrétiens pour dire qu’ils vont respecter leur engagement. C’est important ; ça n’a jamais été le cas avant. Le processus que Bennoo a fait est inédit dans notre histoire nationale. Nous allons appeler les Assises, les personnalités indépendantes, la société civile, à venir s’associer à nous. Donc, c’est devant tout ce parterre que notre candidat doit prêter ce serment moral. Alors, ce qui va se passer est quelque chose de nouveau. En 2000, nous n’avons pas vu ça, peut-être que nous n’avons pas été vigilants. On n’était peut-être pas naïfs, mais on avait parié sur l’intégrité morale, l’honnêteté, la fidélité aux engagements qu’un individu prend. Mais, comme cela a tourné au vinaigre, il faut prendre des précautions. Tandian au Niger a juré sur le Coran, mais il a fini par faire autre chose, mais vous avez vu comment il a fini. Mouhamadou Youssouf, dans sa magnanimité l’a fait libérer et est allé même le saluer. C’est une grande leçon de générosité. Nous espérons que le candidat que nous aurons désigné respectera son serment, mais s’il ne le respecte pas, ce qui est arrivée à Tandian lui arrivera.
(…) Mais Bennoo n’est pas un Tribunal pour juger (réponse sur une question portant sur l’argent que Wade remettait à Landing : Ndlr) .Quand un parti est interpellé, c’est à lui de répondre. Ce que nous avons dit est clair : ce pays doit être géré d’une autre manière. Et on a mis un dispositif pour ça. Nous avons dit une gestion moralisée de la vie publique. Dans le gouvernement à venir, nous y veillerons. Maintenant, il faut donner aux individus l’opportunité de s’améliorer ; c’est possible. On a plus de 50 ans de vie politique. Des erreurs ont été commisses et justement les Assises ont été le lieu où l’on a fait le bilan de tout ce qui s’est passé.»
SUR L’ANNIVERSAIRE DE WADE : «M. le Président, quel est votre âge ? Il est temps d’aller à la retraite»
«Est-ce que c’est son anniversaire, parce que lui, (Wade) il a dit qu’il n’est pas né à Saint-Louis et que, malgré tout, il a été déclaré là-bas. Maintenant, s’il a choisi cette date pour son anniversaire, je dis : «Joyeux anniversaire, Monsieur le Président. Quel est votre âge ? Il est temps d’aller à la retraite.»
VOUS NE SAVEZ PAS CHOISIR UN BON CANDIDAT POURQUOI LE PEUPLE VA VOTER POUR VOUS .ALLEZ A LA RETRAITE .UN CONSEIL PRENEZ CHEICHK BAMBA DIEYE C LE MEILLEUR PARMI VOUS TOUS AU BENNO