Bécaye Diop, ministre des Forces armées : « L’achat d’un nouvel avion présidentiel est une nécessité »

Le ministre des Forces armées est catégorique sur l’achat par l’Etat du Sénégal d’un avion présidentiel. « Il y a des outils de souveraineté comme l’avion présidentiel. Quel que soit le chef de l’Etat qui sera là demain, il aura besoin des attributs qui matérialisent sa fonction », a indiqué Bécaye Diop. Il a tenu à préciser aux sénateurs que ce n’est pas le président de la République qui achète l’avion. « C’est l’Etat du Sénégal qui l’achète par l’intermédiaire de ses Forces armées », a-t-il ajouté.

« Si Me Wade quitte le pouvoir, il n’emportera pas cet avion », a souligné le ministre. Revenant sur les motivations de l’achat de cet appareil, il a déclaré qu’on ne peut pas continuer à louer des avions pour le président de la République avec les risques et désagréments que cela comporte. « Quand on loue un avion, on ne connait pas le pilote. On ne sait pas s’il est bon ou non. Cela n’honore pas le Sénégal ». Selon le ministre des Forces armées, toutes les études techniques ont été faites. « Quand tout sera prêt, nous reviendrons au ministère des Finances pour chercher le financement et faire l’achat », a-t-il dit. Selon lui, l’achat d’un avion pour le président de la République n’est pas discutable. « Il y a des choses sur lesquelles on doit s’entendre. L’achat de cet avion est nécessaire. Ce n’est pas quelque chose de discutable ».

Le ministre est également revenu, au cours de son face à face avec les sénateurs, sur la sécurité et le manque de personnel dans la gendarmerie. « Le manque de personnel au niveau de la gendarmerie est une réalité. Mais l’Etat du Sénégal a fait des efforts en recrutant beaucoup de gendarmes au cours des dernières années », a rappelé le ministre des Forces armées. Il a invité les collectivités locales à faire des efforts en fournissant du carburant aux forces de sécurité, car, selon lui, la sécurité n’a pas de prix.

Concernant l’implantation d’unités de gendarmerie dans les zones frontalières et centre posée par les sénateurs, il a indiqué que la question est à l’étude. Bécaye Diop a, en outre, affirmé que le programme de réhabilitation et de construction de casernes sera poursuivi non sans dire que le recrutement de 220 éléments est prévu pour renforcer les forces de sécurité.