JOHANNESBURG – Le thermomètre affiche 3 degré ce mardi 15 juin 2010. Le froid austral de Johannesburg envahit nos jambes. On avait plus envie de sortir de notre voiture faisant office de taxi tellement, le froid était insupportable. Le chauffage servait de remède. Pourtant dehors, des dizaines d’hommes tous âges confondus faisaient le pied de grue devant une maison dans le quartier de Berea en plein Johannesburg. On a l’impression d’être aux marchés Sandaga, Hlm, Colobane où l’on est envahi par des marchands ambulants à la quête de clients. ça parle, anglais, wolof ou poular, mais aussi d’autres dialectes africaines du Nigeria. Un véritable tour de Babel.
A l’intérieur, un certain Dieng y tient un restaurant sénégalais. L’homme qui a fait plus dune dizaine d’années en Afrique du Sud a décidé d’investir un autre domaine. Visiblement notre bonhomme ne se plaint pas. « J’arrive a descendre avec 1000 voire 1500 rands par jour », confie-t-il le sourire au lèvres. « Je vends le déjeuner dans différents endroits ici et je laisse mon employé vendre ceux qui viennent sur place ». Comme ca, Dieng crée même un emploi. « Je la paie chaque fin du mois. Et je paie plus de 1000 rands pour le lieu qui abrite mon restaurant » ajoute-t-il.
Sur place, des Sénégalais viennent faire des commandes. Le plat pour le petit-déjeuner est de 12.5 rands. Pour le déjeuner, il faut payer le plat à 20 rands. « Je ne me plaint pas trop. Je travaillais au marché comme commerçant », précise-t-il. Et de poursuivre « Je prépare le riz au poisson et le riz à la viande pour la plupart, parce que le poisson est très cher ici ».
Arona Dia, un autre Sénégalais originaire de la commune de Ourossogui dans la région de Matam, venu acheter le déjeuner déclare que les « Sénégalais ne peuvent trop se plaindre ici. C‘est vrai qu’il y a un problème de sécurité, mais des l’instant que nous parvenons a subvenir aux besoins des familles laissées au Sénégal, il faut bien tenir le coup. Je suis arrivé en Afrique du Sud depuis 1991. Je connais mieux ce pays que le Sénégal ». Il explique : « Nous faisons plusieurs boulots. Nous vendons dans les marchés. Nous faisons des échanges de devises au marché noir. ça rapporte un peu. Et nous prenons souvent aussi des risques en pratiquant certains job. Lesquels ? Je ne peux pas vous en dire plus. Mais c’est du business. C’est trop risqué. Mais nous n’avons pas le choix ».
Ce business, c’est Pape D. D qui fait office de notre guide et taximan qui nous en dira plus. « En plus des échanges de devises, nous faisons des affaires dans le diamant, le platine. Il est difficile d’obtenir un boulot ici ou tu es pa