Xalima news – L’affaire fait grand bruit à Bignona, une jeune fille aurait narré à un guérisseur la terrible histoire de vieilles dames anthropophages qui l’auraient utilisée dans leurs « basses manœuvres ».
Depuis un mois, une affaire de dénigrement de personnes supposées anthropophages défraie la chronique dans la commune de Bignona. Tout est parti d’une jeune fille dont la santé préoccupe sa maman. celle-ci après maints va-et-vient dans les services sanitaires, s’est finalement confiée à un guérisseur qui lui avoue que sa fille est une sorcière. La preuve, lui dit-il, « si elle boit le breuvage (qu’il garde par devers lui), la fille parlera de ses activité occultes ».
Le guérisseur de soutenir toujours devant la dame: »ta fille n’est en rien responsable de ses actes, parce qu’elle est victime de femmes anthropophages qui lui ont transmis du savoir afin que ta fille exécute leur mission nocturnes ». Horrifiée par ces propos, la maman de la fille, voulant en savoir davantage, demande à sa fille de consommer le breuvage. Cette dernière s’exécute… et puis des paroles sortent de sa bouche: « Je suis l’avion qui sert de transport pour telles et telle autre personne. Tel et tel autre sont malades et c’est nous qui leur avons fait ceci et cela. Nous sommes responsables de tel accident de la circulation.(…) »
Source: L’Observateur
De grâce, je demande aux journalistes de se limiter aux termes de sorcellerie, magie ou toute appellation, mais bannir de leur le terme ‘anthropophagie » qui renvoie à manger de la chair humaine comme il était de coutume chez certa
Chez certaines tribus de Papouasie Nouvelle Guinée dans l’océan Pacifique. Ces peuples s’adonnaient à cette pratique jusqu’il y a moins de cinquante ans, mais toujours pour des motivations mystiques.
Je ne pense pas qu’il soit question ici de repas de chair humaine!
LE MONDE EST DEVENU UN VILLAGE PLANETAIRE, et tout ce qui se passe dans n’importe quel lieu est répercuté dans tout le monde, et ce genre d’information pourrait induire en erreur !
J’espère que les autorités chargées de la sécurité des populations vont tout faire pour que cette pauvre fille, victime de subterfuges magico-charlatanesques ne soit pas la victime expiatoire de tout un village comme au moyen âge!
Les informations qui nous parviennent sont de plus en plus alarmantes et on est en droit de se poser la question de savoir où va notre Sénégal, compte tenu de cette tendance qu’ont les populations à tuer, humilier leurs prochains pour des vols de babioles sans aucune valeur ou dans des cas de croyances irrationnelles de ce genre. Cela devient très grave, et je me demande ce qu’attendent nos procureurs pour s’autosaisir dès que ce genre de justice et de sanctions populaires leur sont signalées sur toute l’étendue du territoire national. J’ai très mal pour ces pauvres personnes qui doivent être très malheureuses à cause de la bêtise humaine. Je suis sûr que si ce charlatan m’avait fait boire sa potion, j’aurais « parlé » comme la fille, ce qui lui attirerait une clientèle crédule, raison de son déplacement à la radio communautaire.
Mais le guérisseur ne s’en limitera pas là. Il amène la jeune fille dans une radio communautaire de la place (comme témoin) pour attirer l’attention de la population de toute la capitale du Fogny sur les nouvelles pratiques sorcières qui consistent à utiliser les enfants d’autrui pour des missions lugubres, et déclare détenir une liste de personnes malades du fait de la sorcellerie et une liste de personnes citées comme commanditaires, responsables.
Enfin il s’excuse auprès des auditeurs parce qu’il y a beaucoup de malades qui attendent chez lui. Les personnes accusées sont ainsi trainées nues comme ver de terre dans les rues de la commune de Bignona aux yeux de leurs descendants, parents et alliés sans moyen de défense.
Aujourd’hui la justice populaire se substitue aux juridictions républicaines et plombe les possibilités d’application des dispositions internationales relatives aux droits humains dont le Sénégal est signataire. « Ce qui se passe à Bignona sur le traitement des présumés sorciers est indigne d’un comportement pour le siècle que nous vivons. Nulle institution de droit, confessionnelle ou politique ne doit tolérer pareille humiliation », dira Boubacar Badji enseignant à Bignona. Qui soutient que « la crise des institutions est un vécu quotidien en Casamance, particulièrement à Bignona,