Les nouvelles autorités Sénégalaises avaient dans le projet de société qui les avait porté au pouvoir, promis une bonne gouvernance, la refonte de toutes les institutions pour construire un Etat réellement indépendant et souverain, un Etat démocratique qui garantit l’équilibre des pouvoirs, une justice indépendante et impartiale qui se donne les moyens d’assurer l’effectivité de ses décisions, l’harmonisation des textes de lois avec les conventions internationales sur le procès équitable dans son acception complète.
Ies assises sont dans cette dynamique, un espace de dialogue dont les conclusions devront être prises en charge par tous les acteurs de la justice, des experts et professionnels de la vie socio-économique et culturelle, pour réussir une œuvre collective qui sera traduite en lois de la cité.
La règle de droit est transversale et englobe tout acte et fait de la vie économique et sociale. Il appréhende l’espace et l’environnement, la sociologie, la science et la culture. Elles doivent être adaptées et le législateur doit rompre avec le mimétisme pour faire de la loi un instrument de développement qui touche en profondeur toutes les niches qui continuent à servir l’impérialisme au détriment de l’intérêt social .
Les lois devraient au delà de la sécurité, de la protection et de l’équilibre social qu’elles assurent, être des instruments de développement.
Les conventions internationales ne devraient plus être ratifiées sans des réserves qui tiennent compte de nos aspirations et propensions au développement, au respect des droits et libertés, au respect de nos croyances et ancrages spirituels.
Le Président de la République a, dans un discours succinct, circonscrit le cadre qui est un dialogue, une concertation où le peuple est écouté dans toute ses composantes, car la justice est rendue au nom du peuple sénégalais sans aucune exclusion ou discrimination.
Les textes qui seront écrits après les assises de la justice systématiseront les propositions et finiront dans les mains de professionnels pour être sans nul doute traduits en langage juridique simple et facilement compréhensible par le citoyen lamda, pour que ce dernier puisse connaître ses devoirs et obligations, ses droits et les limites de ces derniers.
Le mal est certes profond et la justice a laissé un goût amer de sa servitude, de son arrimage et sa dépendance au pouvoir exécutif et le déni. Elle doit être exorcisée sans complaisance.
La refonte des institutions devra être accompagnée par la formation et le formatage des esprits des acteurs de justice à tous les degrés, dans le respect des droits et libertés et également de la dignité humaine.
L’espoir doit être accompagné par la foi à la capacité individuelle et collective à la réussite.
J’invite donc tous les Sénégalais à l’unité en ayant confiance au génie sénégalais, de se réconcilier dans l’intérêt national, de se donner comme objectif la mise en œuvre et la réussite du projet qui est tourné sur l’avenir.
La Réussite du tandem Diomaye-Sonko est un défi et tous les patriotes Sénégalais et Panafricanistes ont le devoir de le porter, le soutenir et l’accompagner pour convaincre de la possible souveraineté totale de l’Afrique.
Ciré Clédor Ly, acteur de justice