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Blaise Compaoré : Chronique d’une chute inévitable

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La dernière sortie médiatique du Président COMPAORE sur les ondes de BBC Afrique, en plus de confirmer sa volonté de se maintenir au pouvoir, peut être ad vitam aeternam révèle quelque chose d’autre, bien moins grave certes mais tout de même important pour ne pas être passé sous silence. En effet, depuis que la question de la révision de l’article est posée, le Président semble ignorer ou fuir – c’est selon – la presse nationale. Pour preuve, presque toutes les fois qu’il s’est directement prononcé sur la question, cela a toujours été par le truchement de la presse étrangère. Cette stratégie de communication met au jour une contradiction, une énième, celle d’un homme qui prétend servir les Burkinabè mais qui préfère choisir la presse étrangère pour s’exprimer sur leurs problèmes, comme s’il n’y avait pas de journaliste Burkinabè digne de recueillir ses propos. De toute évidence, cette stratégie de communication révèle le mépris du Président vis-à-vis de la presse nationale et c’est bien dommage qu’aucun journaliste ne l’ai pas encore ouvertement dénoncé.

Sur le fond, lorsqu’on se donne la peine d’écouter les propos que le Président a tenu sur BBC Afrique, ses hésitations et autres marmonnements trahissent la posture d’homme de légalité, de dialogue et de paix qu’il prétend incarner. En toute franchise et avec tout le respect que son statut exige, il est des fois où l’on a honte quand il prend la parole ; ces moments où l’on se dit qu’il aurait été mieux pour lui de garder son silence habituel plutôt que de se ridiculiser, de ridiculiser notre pays aux yeux du monde entier.

Que le Président ne soit pas un rhéteur n’est pas un problème en soit, le français étant, on le sait une langue difficile à maitriser. Mais qu’il soit incapable de construire une phrase cohérente, compréhensible et intelligible, est sommes toute inquiétant. C’est à se demander s’il s’entend parler et s’il se soucie réellement de son auditoire, du peuple burkinabè qui ne comprend pas cette obsession de nouveaux mandats en dépit d’un bilan lamentable. Ce qui est clair en revanche, c’est que tenir à ce niveau de responsabilité politique un discours fait d’hésitations, de diversions, d’approximations, d’imprécisions et de comparaisons hasardeuses, n’annonce rien de bon pour l’avenir du pays et les postures légalistes ne visent qu’à dissimuler un dessein de pouvoir à vie ; chose que les Burkinabè n’accepteront jamais.

De manière générale, le Président COMPAORE, à l’image de la plupart de ses homologues africains, semble être victime d’une sorte de boulimie du pouvoir qui le rend incapable d’imaginer une autre vie après le pouvoir, de comprendre que l’on peut bien servir son pays autrement qu’en étant Président. Mais quoi qu’il en soit, il doit comprendre que ce qui va se passer dans les jours à venir en termes de mobilisations populaires. Ce sera une démonstration, celle d’un peuple décidé à ne jamais accepter cet attentat, ce parjure à la constitution, à notre constitution. Ces mobilisations qui prennent la suite de celles déjà passées, accélèrent de façon irrésistible l’avènement d’une nouvelle ère, celle d’un peuple vacciné contre la peur, d’un peuple qui a pris conscience de son droit à la démocratie et à une meilleure gouvernance politique, sociale et économique. C’est pour ces raisons que le Président doit enfin se tenir pour imparable que toute chose à une fin et que persévérer dans cet absurde projet de révision de l’article 37, est une lubie qui sera sanctionnée tôt ou tard, de façon pacifique ou violente par la volonté de changement du peuple burkinabè.

David OUEDRAOGO
Juriste

9 Commentaires

  1. Courages frères, battez vous. C’est le seul chemin du salut.
    Ce président traître doit partir.
    Il sera par la suite rattrape par son passe.
    Seul le peuple est souverain.

  2. Moi j ´ai jamais rencontré un seul individu qui aime ou même estime ce lamentable dictateur qu’est Compaoré. Même au Burkina personne ne l’aime . Il a passé tout son temps à voler les élections. Maintenant il veut s’asseoir au pouvoir à vie . Qu’ on le remette à l’Etat islamique pour qu’il soit décapité s’il vous plaît. En tuant son meilleur ami Thomas Sankara, cet idiot a tué tout le continent africain. Le meurtrier a mis en deuil tout l’espoir de notre continent .
    Dieu et son prophète Mohammed( Paix et salut sur lui ) n’aiment pas que l’on haïsse son prochain. Mais moi je ne peux pas m’empêcher de le detester çe Compaoré. Il ne pige pas encore qu’Allah est entrain de parler. Çe n’est que le début de sa fin.

  3. Il est toujours étonnant de voir un pays tel que le Burkina Faso être gouverné par une minorité religieuse représenté par ce Blaise Campaoré ou son prédécesseur Thomas Sankara ; alors que la communauté musulmane est majoritaire à plus de 60%; donc dans la logique le chef d’état devrait être de confession musulmane !!!

  4. Il a voulu faire comme Wade voguer à contre-courant de la volonté dominante , un forcing par le mépris et par l’obsession d’outrager son peuple que l’on veut ingénu et bon enfant en 2014 .Déconcertant.!

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