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Blanchiment de capitaux dans l’immobilier au Sénégal – 230 Milliards de F CFA échappent aux banques

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Des études réalisées en 2013 sur les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans trois domaines d’activité ont été présentées hier, mercredi 17 septembre, lors d’un séminaire organisé par la Centif. Selon le magistrat Alioune Ndiaye, qui a présenté une étude portant sur les risques liés au blanchiment d’argent dans le cadre du financement de l’immobilier au Sénégal, une grande partie des transactions dans ce secteur à Dakar se fait en dehors des banques.

Une grande partie du financement de l’immobilier à Dakar se fait en dehors des banques. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude sur les risques liés aux blanchiments d’argent dans le secteur de l’immobilier, conduite en 2013 par le magistrat Alioune Ndiaye. Les résultats de cette étude ont été publiés hier, mercredi 17 septembre, lors d’un séminaire de restitution organisé par la la Cellule nationale de traitement des informations financières du Sénégal (Centif).

«Sur l’immobilier en construction à Dakar, les enquêtes réalisées estiment à 240 milliards de F Cfa les ressources circulant dans la construction. De rapides investigations au niveau du système bancaire ont permis de voir qu’il n’y avait qu’une traçabilité de 10 milliards de F Cfa », a montré l’étude. Ce qui fait un total de 230 milliards F Cfa investis hors circuit bancaire.

Selon M. Ndiaye, «les engagements des banques relativement faibles par rapport à l’effervescence du marché, le recours à la transaction en espèces ainsi que les insuffisances notées dans le dispositif de supervision et de contrôle du secteur immobilier laissent penser que les blanchisseurs utilisent ce secteur pour y injecter des fonds illicitement acquis».

L’étude a également mis en évidence des insuffisances et des dysfonctionnements au niveau du dispositif juridique, institutionnel et organisationnel mis en place dans le cadre de la lutte anti blanchiment dans le secteur de l’immobilier. L’étude a ainsi relevé des conflits d’intérêts entre les différentes logiques (logique fiscale, logique commerciale, logique de transparence et de répression) qui sous tendent la démarche des acteurs intervenant dans le secteur de l’immobilier notamment les banques, les notaires, les administrations fiscales.

«L’efficacité du dispositif de lutte anti blanchiment postule une approche systématique qui prend en compte tous les aspects liés aux risques de blanchiment d’argent dans le secteur de l’immobilier. De même elle doit être fondée sur la mise en réseau et l’interopérabilité des systèmes d’information en temps réel», a suggéré Alioune Ndiaye.

Sudonline.sn

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