XALIMANEWS : Le quotidien l’As, dans sa livraison du jour, près de trois mois après le lancement des concertations politiques, l’opposition et le pouvoir peinent à s’entendre. Hier encore, les travaux ont achoppé sur l’audit du fichier électoral et l’établissement des termes de référence. En effet, l’équipe dirigée par Déthié Fall exige que l’audit du fichier électoral soit mené comme en 2010 par des experts internationaux, lesquels également seront chargés d’établir les termes de référence du dialogue national
Selon le journal, autant le dialogue national dont le comité national est dirigé par Famara Ibrahima Sagna est au point mort, autant le dialogue politique mené par l’ancien ministre de l’Intérieur Mamadou Niang avance à pas de caméléon. Si pour le Dialogue national, Famara Ibrahima Sagna attend d’être installé par le chef de l’Etat, les concertations politiques ont démarré depuis fort longtemps. Seulement, il ne décolle pas. Son rythme est parsemé de blocages. L’opposition, visiblement frileuse, s’attarde sur des détails. Si ce n’est pas l’ordre des thèmes qui est cause de discorde, ce sont des exigences parfois insensées. Hier encore les travaux ont achoppé.
Déthié Fall et Cie exigent non seulement que l’audit du fichier soit mené par des experts internationaux, mais aussi veulent que ces mêmes experts définissent les termes de référence devant servir de base de la discussion. Une exigence qui nous retourne à 2010 au lendemain du boycott des législatives par l’opposition d’alors. A l’époque, elle avait obtenu du Président Wade, sur financement de l’Allemagne, de l’union Européenne et des Etats Unis, que des experts étrangers auditent le fichier électoral. Entre temps, il y a eu la deuxième alternance en 2012. Mais une crise de confiance s’est à nouveau installée entre le pouvoir et l’opposition. Si le premier point semble raisonnable eu égard au climat de méfiance exiger en revanche que des experts étrangers viennent proposer des termes de références est une insulte tant pour le comité de pilotage composé d’universitaire (Pr Babacar Kanté – Aliou Sall) du Général Niang ancien ministre de l’Intérieur, de Mazide Ndiaye, un expert respecté, que pour le peuple sénégalais de plus en plus hostile à la forte présence de l’occident dans l’économie nationale.
Ainsi donc, plus de deux mois après le lancement officiel du dialogue politique (28 mai), la machine semble plus que jamais grippée. Visiblement, l’opposition semble y tenir comme à la prunelle de ses yeux: experts étrangers ou rien. C’est-à-dire donc que le dialogue de sourds persiste, rapporte l’As.
PID