Des 28 Lions retenus sur la préliste d’Alain Giresse, il est sans nul doute le premier à avoir connu le maillot national. En effet, c’est en 2005 en prélude à la CAN de l’année suivante en Egypte que Boukary Dramé a franchi la porte de la Tanière. Après cette première expérience sur les bords du Nil, le défenseur latéral du club italien d’Atalanta Bergame a hâte de disputer sa deuxième CAN.
Boukary, quelle analyse faites-vous de la liste élargie de 28 joueurs dressée par Alain Giresse ?
Je pense qu’en dressant cette liste, Alain giresse a pris en compte tous les matchs de qualification qui ont été joués par l’équipe. Il a choisi un bon groupe avec des joueurs de qualité qui peuvent faire la différence à tout moment. Je pense que cette liste est homogène et peut aller loin.
Pensez-vous tenir votre place sur la liste des 23 qui seront retenus pour la CAn 2015 ?
J’espère pouvoir être sur la liste des 23 joueurs qui seront retenus. mais c’est le coach qui fait ses choix par rapport aux élements qu’il a en possession. En tout cas même si je ne suis pas retenu, je serai le premier supporter de l’équipe nationale. Aujourd’hui, nous sommes certes trois latéraux gauches, mais je pense qu’il y a possibilité de garder tous les trois. on a récemment vu que cheikh mbengue et Pape Souaré peuvent jouer devant dans une configuration beaucoup plus offensive. En tout cas, moi je suis prêt pour défendre les couleurs du Sénégal.
Dans une interview qu’il nous a accordée, Demba Bâ a dit que les binationaux sont un véritable cas au Sénégal. Pensez-vous comme lui ?
Je ne pense pas comme ça. J’entends souvent les «on a dit». c’est vrai qu’entre Demba et Alain giresse il y a des clashs, mais ça fait partie du jeu. Même en famille, il nous arrive souvent d’avoir de petits problèmes, mais ils sont vite réglés. maintenant, entre les deux, je ne sais pas à quel degré ils ont les problèmes au point que giresse n’ait pas pris Demba, qui reste tout de même un joueur de qualité, un atout offensif redoutable. Franchement, je ne connais pas cette histoire. J’entends juste qu’il y a des clashs. Je pense qu’ils sont tous les deux des adultes et auraient pu régler cela autrement. mais personnellement, je ne suis pas du genre à chercher la source des problèmes qui ne me concernent pas. Je ne fouille pas dans la vie des autres.
Que faut-il faire pour que le Sénégal passe le premier tour ?
Il faut bien gérer le premier match et je pense que cela est un secret de polichinelle. c’est à partir de là que la suite sera déterminante pour nous. on est quasiment certain que si on gère bien le premier match, notre avenir dépendra de nous-mêmes après.
Quelle appréciation faites-vous des adversaires du Sénégal au premier tour ?
Nous avons des adversaires de taille, coriaces à jouer. Que ce soit l’Afrique du Sud, le ghana et l’Algérie, on sait que ce sont des équipes qu’on ne présente plus. L’Algérie et le ghana sont les principaux favoris parce qu’ils reviennent de la coupe du monde et tout le monde a conscience de la valeur offensive de ces deux équipes.
Certains pensent que vous constituez une roue de secours pour Giresse qui ne vous convoque pour compléter le groupe…
Que les gens disent ce qu’ils veulent ou pensent, moi je ne me prends pas la tête. Les critiques, il y en aura toujours. on ne peut pas plaire à tout le monde. Le plus essentiel, c’est de rester positif, de continuer à travailler et de répondre au coach quand il aura besoin de moi.
Quel souvenir gardez-vous de la Can 2006, la seule que vous avez jouée jusque-là ?
Je n’ai effectivement joué qu’une seule phase finale de coupe d’Afrique, en 2006. nous avions terminé 4ème. Je pense que ce n’était pas mal. En demifinale, nous étions malheureusement tombés sur le pays organisateur, l’Egypte. Elle avait été favorisée à tous les niveaux. Je pense que même si on n’avait pas fait une bonne campagne de qualification, la phase finale en tant que telle a été bien gérée par le duo Abdoulaye Sarr-Amara Traoré qui était à la tête de la sélection.
Quel est le secret de votre longévité ?
J’en ai effectivement vu passer des joueurs. mais il n’y a pas de secret, je reste dans mon coin sans chercher le pourquoi du comment de certaines décisions. comme je vous l’ai dit dans l’affaire entre Demba bâ et le coach, je ne me mêle jamais des affaires des autres. même pendant les difficultés, je n’ai jamais lâché. c’est ce qui a fait que je suis toujours dans le circuit.
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