« Le problème des coupures d’électricité n’est pas lié à une panne de machine. C’est une question d’orientation stratégique. Ceci montre que le gouvernement a échoué dans la mission qui lui a été confiée. C’est le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui devait faire face aux députés pour s’expliquer. Ne l’ayant pas fait, l’Assemblée nationale doit tout simplement voter une motion de censure contre lui et son gouvernement », avait déclaré Me Ndèye Fatou Touré le 22 juillet dernier, en marge de la session extraordinaire de l’Assemblée consacré, pour le premier jour, à la question énergétique.
Me Ndèye Fatou Touré n’a pas fait qu’exprimer un vœu. Elle est allée jusqu’au bout en déposant, avec quatre de ses collègues, Mously Diakhaté, Imam Mbaye Niang et Ousmane Sow Huchard, une motion de censure.
Seulement, outre le fait qu’il faut, au moins 15 députés, pour que cette demande puisse être examinée par l’Assemblée nationale, les signataires ont fait l’erreur d’écrire : « nous déposons une motion de censure contre le gouvernement dirigé par…Cheikh Haguibou Soumaré ».
Au terme de la session extraordinaire, le président de l’Assemblée nationale a lu la lettre, datée du 22 juillet 2010 et a relevé l’erreur. « C’est surement fait dans la précipitation », commente-t-il avant de rejeter cette demande.
Interpellée, Me Ndèye Fatou Touré a déclaré qu’en tant que juriste, elle ne peut pas commettre une telle erreur. Elle soutient qu’elle avait déposé une motion de censure du temps de Cheikh Haguibou Soumaré, suite au dépassement budgétaire qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salives, à l’époque.
Seulement, la lettre demandant une motion de censure contre le gouvernement de Haguibou Soumaré date du 22 juillet 2010. Que s’est-il passé ?