Bruit et sénégalais : une longue cohabitation qui n’a jamais connu de rupture ( par LAMIN AL’AMIIN JÓOB )

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AMADY ALY DIENG PARLAIT DE MANQUE D’ÉPANOUISSEMENT INTELLECTUEL

FAIRE DU BRUIT SERAIT DEVENU UN PROBLÈME QUE QUAND SONKO LE DEMANDE

SACHANT QU’IL SERA DIABOLISÉ SUR TOUS SES CHOIX, SONKO CHOISI D’ÊTRE LE CAUCHEMAR DU PALAIS

SE RÉVEILLER DANS UN PAYS OÙ MACKY SALL EST PRÉSIDENT, C’EST COMMENCER SA JOURNÉE SANS SANTÉ MENTALE MÊME S’IL N’Y AVAIT PAS DE BRUIT

Certains parlent de pollution sonore, d’autres anticipent en compatissant déjà avec les malades et les personnes allergiques à certains bruits.
Mais ils oublient peut-être qu’il n’y a jamais eu de rupture dans cette cohabitation entre le Sénégalais et le bruit. Depuis notre environnement d’enfance, le bruit a toujours été avec nous, parmi nous et dans nous. Nous entendons des bruits quand nous couchons, et ce sont ces mêmes bruits qui nous réveillent le matin, nous affrontons nos journées avec beaucoup de bruit, dans les marchés, dans les transports, dans nos quartiers, et même dans les hôpitaux, le bruit règne partout en maître. Dans certaines grandes maisons, à l’heure du repas de midi, on dirait des doctorats en  » bruitologie », qui ont fait des études poussées leur permettant de tenir un concert à longueur de journée.
Je ne parlerai pas des dayira et des Cant abusifs pour des raisons que nous connaissons tous, mais je parlerai de ces sabars, mariages et baptêmes qui durent une éternité, parfois deux jours successifs avec des bruits continus pour un seul but:  » le voyez moi ou le m’as-tu vu. »(Moom de lamu yebbi benn noonam du nelaw tay, 12 attaques la def mu guddi mais pareegul wóon)
Le grand écrivain Amady Aly Dieng parlait de ce manque d’épanouissement intellectuel et faisait référence à cet environnement inadéquat pour faire une production intellectuelle digne de ce nom. Je ne parle pas de ceux qui écrivent et qui sont contraints d’attendre la nuit pour organiser leurs idées, je pense à ceux qui veulent ne serait-ce que terminer un livre et qui sont dans l’impossibilité parfois à cause de ces bruits de trop qui invalident leur programme littéraire et scientifique. Donc bruit et sénégalais sont toujours restés un couple sérieux, avec un amour réciproquement têtu qui n’a pas envi de prendre fin. Si ce bruit-là devient une question problématique chez certains sénégalais, ça laisse à penser que c’est parce que Sonko l’a demandé que ce dernier est devenu un problème. Sinon à ce que je sache, je n’ai jamais vu des sénégalais se levaient pour mener ce combat contre ce bruit permanent qu’ils jugent aujourd’hui dérangeant et insupportable.

LE CHOIX D’ÊTRE LE CAUCHEMAR DU PALAIS


Face à un président dans la peau d’un dictateur qui mène la vie dure à toutes les personnes qui refusent d’avoir la même vision que lui, on assisterait à toute sorte de choix et toute forme de combat, ne serait-ce que pour montrer le sentiment de ne pas être un victime condamné à se coucher devant les agissements illégaux de son maître. Face à un président incapable d’organiser des élections sans sélection, il fallait lui forcer à respecter ce droit le plus fondamental des citoyens qui n’ont que cette opportunités pour reconduire ou sanctionner. Face à un dirigeant qui a réduit la démocratie à sa plus simple expression, qui utilise l’armée pour mater son peuple, qui parainne l’injustice et sponsorise les plus grands délinquants, il ne peut y avoir de discours d’apaisement face à cette violence continue souvent banalisée et normalisée par les victimes. Face à un président qui a étouffé la presse, signé les APE, prive son peuple d’industrie, qui exporte ses matières premières sans transformation, en rendant malade ses citoyens, en leur privant une bonne santé, une éducation de masse de qualité, une formation de rêve, il ne peut y avoir de paix dans ce pays-là. Face à Sonko, Macky Sall n’a pas fini de faire des cauchemars continus en voyant des soleils de minuit. Il fallait lui laisser dans son petit bureau à impôt et domaines comme ça, il ne sera jamais une révélation. Mais quand on est un dirigeant qui veut être plus omnipotent et plus « omnipuissant » que Dieu, on risque de multiplier ses bêtises et de creuser à la fin sa propre tombe. Macky Sale a créé Sonko de toutes pièces, l’a donné de l’importance jusqu’à ce qu’il devienne un phénomène, il ne le lâche pas après tous ses coups montés qui ont lamentablement échoués, il force de chercher encore d’autres histoires et d’autres voies pour étouffer un vent qui vient de tout bord. En voulant effacer Sonko de l’histoire politique du Sénégal, Macky Sale est devenu aujourd’hui son directeur de marketing qui lui permet de recevoir des nouveaux membres qui arrivent à grande quantité comme des oiseaux.

STRATÉGIE SUR STRATÈGIE, SONKO SEMBLERAIT ÊTRE DANS UNE MONTAGNE AVEC SES MILITANTS QUI SONT PRÊTS À SAUTER AVANT LUI


Étant aujourd’hui conscient de son poids, ayant compris la puissance de son message sur les jeunes passionnés d’Afrique, comprenant la détermination de ses militants qui n’écoutent que sa voix, il voyage avec ses partisans dans tous les discours, dans tous les combats et dans toutes les formes de lutte.
À chaque fois que ses choix sont critiqués, ses souteneurs lui apportent leur soutien indéfectible en investissant tous leurs moyens pour valider ce choix, qu’elles soient violentes ou pacifiques.
De divulgateur de secret professionnel à terroriste, de receveur de financement de compagnie pétrolière ( Tollow Oil) à violeur, de violeur assassin à rebelle, le régime de Macky Sall a tellement diabolisé Sonko, qu’il a fini d’être crédible.
Après l’invalidation de sa liste et l’organisation de deux marches différentes sous la forme, Sonko décide d’organiser une nouvelle marche et lance la première partie avec un concert de casseroles. Une idée irréfléchie et irresponsable pour certains, mais les preuves de l’existence de cette forme de lutte partout dans le monde n’ont pas tardé à sortir via les réseaux sociaux occupés en grande partie par ses militants. En France, en Argentine, au Chili, au Venezuela ou à Colombie, le concert de casseroles a toujours été un moyens pour se faire entendre dans une situation, de rupture ou de non dialogue.
C’était aussi le même débat lorsqu’il avait proposé la monnaie locale, beaucoup de gens ont critiqué hâtivement son choix de parler de monnaie en tant que maire, en complicité avec une certaine presse, et après un court instant, le même scénario s’est reproduit, une contre-argumentation
est apportée et silence radio. Si ses détracteurs avaient revisité ses sorties médiatiques et ses productions intellectuelles écrites entre 2017 et 2019, ils comprendraient que Sonko a essayé toujours de se démarquer depuis le début pour ne pas ressembler son discours à celui des autres politiciens. Son discours radical contre ce régime qu’il traite de soumis et ses positions claires sur des questions aussi sensibles devraient les aider à comprendre qu’il a réussi à bâtir une notoriété têtue qui lui donne la possibilité de prendre n’importe quelle décision, à n’importe quel moment en obtenant malgré tout, gain de cause.
Le Sénégal depuis un siècle a eu toutes sortes d’intellectuels, mais des intellectuels courageux qui osent tenir un discours sans langue de bois, en pointant du doigt aux puissances étrangères en leur promettant un partenariat gagnant-gagnant ou une rupture qui dit » Soit ça passe soit ça passe », on les compte du bout des doigts.
Tant qu’il continuera de défendre l’Afrique, en touchant les vraies questions, en ressuscitant le discours de Cheikh Anta Diop, de Lumumba et de Sankara, il continuera toujours de bénéficier de ce vent de réveil et de ce sentiment de vouloir redevenir africain chez beaucoup de jeunes, même ceux qui ne sont pas de son parti.
Ces souteneurs sont passés de militants à disciples qui croient à lui plus que leur marabout. L’espoir est plus fort que la désespérance.
Même si je ne participerai pas à ce bruit national de mercredi, ses militants le feront suffisamment bien, mais je reconnais que si ce n’était pas lui, le bouffon du palais aurait déjà commencé à appliquer sur son peuple, les méthodes drastiques de Yaya Diammeh.

1 COMMENTAIRE

  1. Ton Yolom Guénio sodomiseur national lui ne sait faire du bruit que le derrière d’une pauvre orpheline qui a l’âge de sont fils aîné Mohamed Sonko… À la prochaine manif. Adji Sarr prendra sa revanche…

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