Bruxelles, lieu de regroupement des «Lions» ! Pendant une semaine (30 mai au 6 juin), l’équipe nationale du Sénégal de football va séjourner dans la capitale belge pour préparer la rencontre ô combien importante face aux «Palancas Negras» (Antilopes noires) d’Angola, le 8 juin prochain à Luanda.
Un choix paradoxal qu’Alain Giresse a tenté d’expliquer par des moyens limités mis à sa disposition pour cette 4ème journée des éliminatoires de la coupe du monde de football. «J’ai essayé de mettre en place un programme qui correspondait aux moyens mis à la disposition de l’équipe pour se déplacer», justifie le technicien français qui met en avant les impératifs de ligne directe et de voyage diurne. Et d’ajouter : «Personnellement, je ne veux surtout pas un vol de nuit (départ à 22 h pour arriver à 5 h du matin). Si vous le faites à trois jours d’un match, vous cassez les joueurs. Or, en France tout comme en Portugal, tous les vols devant rallier Luanda se font la nuit. Le seul vol qui existait le jour (11 h à 18 heures), c’est à Bruxelles. C’est le seul créneau horaire qui est tout à fait correct. Je me suis alors dit qu’il faut aller se préparer à Bruxelles. C’est-à-dire, le lieu du départ de l’avion». L’indisponibilité de l’avion de commandement ou d’un avion privé a donc contraint le technicien français à jeter son dévolu sur la capitale de la Belgique parce que dit-il, il se veut «le plus pratique possible».
Quid d’un camp de regroupement dans un pays frontalier ou en Afrique australe ? Il répond : «à Johannesburg, il fait 0° le matin. Il gèle et il fait froid».
Et Lusaka (Zambie), Brazzaville (Congo) et surtout Windhoek (Namibie) ? Le staff technique n’y songe pas. Est-ce par pure frilosité ou simplement parce que l’Etat n’a pas voulu casser la tirelire pour mettre l’équipe dans des conditions de performance. Allez savoir !
Pourtant, ces capitales africaines auraient pu servir de «relais» aux «Lions». Mieux, financièrement (dans la mesure où c’est l’argent qui pose problème), on aurait pu y dépenser moins qu’en restant une semaine à Bruxelles où les hôtels sont forcément plus chers pour une délégation de 35 personnes. Sans occulter la location de terrain pour les besoins des entrainements.
Le staff technique fait aussi fi des conditions climatiques. Pourtant, la canicule de Conakry avait été en mis en avant pour justifier la contre-performance des «Lions» qui n’ont existé que le temps d’une mi-temps sous le soleil accablant de Guinée. Présentement, les prévisions météorologiques à Bruxelles sont comprises entre 13 à 16 degrés. Or, la température atteint 30° à Luanda, lieu de la rencontre. Là également, Alain Giresse ne semble pas trop préoccupé. «La question d’acclimatation, je n’y crois qu’à moitié. On me parle de l’acclimatation par rapport à l’heure du matin, par rapport à la température. Je pense que l’organisme peut s’adapter rapidement», argue-t-il.
Et pourtant, c’était pour s’acclimater que les «Lions» avaient rallié Conakry quelques jours avant la fameuse rencontre du 23 mars dernier. Le match nul-défaite serait-il passé par là ? Exit Fallou Cissé ! Désormais, c’est le technicien français, en personne, qui livre un cours de médecine sportive. «Il faut éviter de solliciter les joueurs dans des conditions difficiles.
Quand on est dans un climat tempéré (Bruxelles, Ndlr), l’organisme réagit mieux au travail surtout qu’il y a un travail de reprise à faire (fin de saison). C’est mieux de le faire dans un climat tempéré parce que l’organisme va mieux digérer. Ce qui nous permettra de mettre les joueurs dans les meilleures conditions», indique-t-il, avant de s’empresser de conclure : «je n’avais pas le choix. J’avais un choix aérien».
